Entre le 27 octobre et le 2 novembre: C'est pas pour dire, mais autant le mois d'octobre a été dégueulasse, pluie, refroidissement et vent, autant ce mois de novembre est moche comme tout, vent, vent, vent, et encore vent !
En octobre, on a eu deux jours sans vent, les deux où nous nous sommes rendus à Egine !
Et ça continue en Novembre, inlassablement, avec une vigueur jamais démentie par la moindre accalmie ! Eole, TU NOUS GONFLES !
Ca fait trois semaines bientôt que ça dure, sans aucun répit et, je l'avoue, ça commence à bien faire, le bruit des rafales dans les haubans, le clapot incessant et le bateau qui gigote au bout de sa chaine!
Si encore on avait chaud ! Mais non ! On a ressorti les pantalons et les bonnets ! La dernière fois que je me suis baigné, c'était involontairement ! J'en ai encore mal au tibia et à la cuisse, du reste ! Putain de chute!
Si encore le soleil brillait ! Mais je t'en fous, il joue à ce cacher derrière les nuages qui sont plus nombreux que les fachos au front national!
Bon, il ne pleut pas ! C'est la seule satisfaction
En tout cas, pas question de bouger d'ici! En mer, c'est du 7 constant. Heureusement qu'on est planqués ! Pour changer, et diminuer le clapot on a choisi Neorio. Et si l'on excepte les rafales qui "égayent" nos nuits, c'est bien sympa : (Les photos sont moches, floues et sans lumière ! Je n'ai plus, rappelons-le d'appareil photo!) :
La balade le long de cette rive reste, toutefois fort agréable. Les promenades avec Javotte sont bien sympas, c'est déjà ça:
L'endroit, à cette saison, est très calme. Mais, au vu des deux photos qui suivent, ça doit pas être la même au coeur de la saison touristique !
Les pontons de Poros
Avant hier, nous nous sommes rendus à Poros, distante de 3 kilomètres. On a revus ainsi l'incroyable série de pontons à l'entrée nord de la ville :
Ils sont tous plus invraisemblables les uns que les autres :
Même si l'on est pas très "bateaux à moteur", faut reconnaître que celui-ci est vachement beau :
Bon. Ben voilà, les Trollonautes ! Pas grand chose à ajouter ! On reste ici tant que ça souffle, quoi ! Ca tombe bien, le Canon de notre cher Anthony est quelque part entre Allemagne et Grèce ! Du coup, même s'il n'y avait pas de vent, on pourrait pas lever l'ancre !
A Bientôt!
Du N&B à la couleur
Depuis hier, 4 novembre, il fait beau. Je me suis même longuement baigné aujourd'hui et Françoise s'apprête à faire de même. Du coup, on est revenus "coté petit bois", mais on ne peut, hélas, remonter vers le Nord, car le Canon n'arrive pas.
Mais, encore une fois, il y a pire, dans la vie, que d'être parqué en baie de Poros ! Quel dommage de ne pas avoir eu un bon appareil photo pour le fantastique spectacle offert par le ciel avant-hier ! Mais, j'ai fait ce que j'ai pu avec ma tablette! C'est en Hune, mais je vous le remets ici, si d'aventure, vous n'êtes pas passés par la case 'accueil' ( c'est con, vous ne toucherez pas 20 000frs, du coup!)
Sinon, je vous mets les mêmes photos que la dernière fois, mais avec le soleil, ça change tout :
J'ai fait du "SIKA"
2 novembre : ça faisait un moment que ça me trottait ! ça et là, certains joints, sur le pont était devenu "farineux" Peut-être une mauvaise cartouche? Bon, c'est pa du SIKA mais le mastic-colle fourni par DEK-KING lors de la réfection de notre pont ( ça commence ici, pour les amateurs : http://www.lepetitmondedetroll.fr/avril2014/index.html#bv000195 )
J'espère que le phénomène ne vas pas se généraliser, sinon ça va bien m'énerver ! Toujours est-il que je m'y suis mis, et, qu'à votre grand regret, ça s'est ...bien passé.
Le "doc" sur Troll
3 novembre : Nikos, le "vet" de Javotte a répondu à notre invitation de partager notre repas de l'après midi. Ce fut un fort bon moment, y compris pour Javotte qui porte à son vétérinaire, une affection sans borne :
On a beaucoup parlé de la Grèce, de Syriza, de Tsipras. Comme nous, Nikos a eu un immense espoir. Comme nous, il est resté sur sa faim d'un avenir meilleur. Et, comme énormément de grecs hautement qualifié, à 39 ans, il envisage, la mort dans l'âme, de s'expatrier au Royaume uni. Ici, il n'a même pas les moyens de louer un truc correct, malgré son métier. Il couche dans son cabinet ! Pourtant, il travaille même le WE; s'octroyant parfois, juste le dimanche de repos.
Sa soeur, secrétaire médicale diplômée, gagne 700€ par mois pour 6 jours de 10 heures de travail par semaine. Bientôt, les salariés chinois seront plus chers que les grecs! Quel désastre ! Ses parents, après avoir travaillé toute leur vie, arrivent à peine à payer leur loyer à Athènes tellement leurs pensions ont fondues... C'est la réalité grecque.
Et c'est ça le monde aujourd'hui : S'aligner sur le "moins". Dire que l'Europe, à l'origine, avait pour ambition, au contraire, d'unifier à partir de ce qu'il y avait de mieux dans chaque pays ! Misère de misère. Mondialisation de merde ! Maudite soit la Finance qui fabrique de l'argent des uns en spéculant sur le malheur des autres ! A chaque fois que le CAC40 monte parce qu'un entreprise a annoncé un plan de licenciement, j'ai envie de hurler !
Nikos est aussi celui qui va recevoir "notre" Canon, dans les jours à venir. D'ici, nos photos resteront ce qu'elles sont, pardon !
Allez, en attendant qu'on bouge, cliquez donc sur le soleil, pour retourner à l'accueil
Le CANON, c'est canon !
6 novembre : IL est arrivé! Non, ce n'est pas le messie, mais le formidable cadeau d'Anthony qui me prête si généreusement son Canon en attendant que je retrouve un boitier. Bon dieu ce que je suis content ! Du coup, z'allez pas y couper aux photos du Titi ! Voici la toute première, réalisée quelques secondes après le déballage de l'engin ( je ne te remercierai jamais assez, Anthony!) :
Mais de quoi parlait-elle? Je ne sais plus!
Mais elle aussi est contente! Et elle sait s'en servir:
Je suppose que vous avez remarqué ma nouvelle coiffure, suite au passage éclair (15mn, 10€) chez le "visagiste capilliculteur local !
Pour fêter ça, on se balade un peu dans Poros et faisant quelques essais du 550D et on se paye une bonne Giro-pita!
Le classique p'tit panorama depuis le pont de Troll
L'aprés lidi, forcément, seéance de nano pour tester la bête dans le rapide (Dommage pas de soleil!):
Bien sûr, beaucoup de déchets ! Je ne sais pas bien encore m'en servir. Le lendemain, avitaillement et soirée pépère. Avec le soleil revenu, j'en profite pour me faire ce qui sera, sans doute, la dernière baignade de la saison. Se baigner un 7 novembre, c'est déjà pas mal, non? Comme le soleil est revenu, je fais deux trois photos ( je vous avais prévenu! Vous allez en bouffer ! Pourtant, elles ne sont pas encore micheteau. mais bon, vous ferez avec!)
Poros/cap Sounion
8 novembre: Dès potron-minet (j'ai lu que cela vient de "dès qu'on a vu le cul de l'écureuil ! Rigolo, non, d'autant plus que j'en ai pas vu, d'écureuil!) Pardon. Dès potron-minet, donc, cap sur Sounion. On sait que ça va être du près et que ça va être velu. Françoise s'éclate avec le Canon pendant notre traversée du "Bosphore de l'égée". Quand on a été privés....on se goinfre !
Ensuite, après la galère de la première heure de nav', le temps de dépasser le "Modi" rocher (porte bien son nom, aujourd'hui, celui-là!) qui commande l'ouverture au large ( 2 milles à 2noeuds à 2000trs/mn, face au vent, avec des vagues pénibles), le reste c'est du près/près bon plein, entre 16 et 21 noeuds d'apparents, des vagues et ça fait une belle nav' et de belles photos:
Pas un bateau à voile en mer ! Enfin si: Un ! Croisé en fin de nav' quand y'avait qausiment plus de vent (ce qui nous permet d'avoir une pensée pour les copains...catarrheux ! Ils se reconnaîtront...même s'ils ne donnent pas de nouvelles, les salauds !)
Sinon, à l'arrivée, les buchettes sont toujours convenablement empilées :
Et on est absolument seuls au mouillage:
Dégourdissage de pattes obligatoire àprès 6 heures de shaker ! Première couche:
Deuxième couche:
On a fini par lui faire tirer la langue et (presque) demander grâce:
9 novembre : On est en route vers Porto Rafti. Y'a plus un poil de vent ! Et le pilote auto déconne ! Il est temps que la saison se termine!
Retournez donc à l'accueil en cliquant sur cette charmante frimousse! (qui, de surcroît, ne présente point de trace de sable, elle ! )
La tribune- Article du 11 novembre par Romaric Godin
11 novembre : Ca m'a tellement écoeuré que je n'ai pas le coeur à faire la mise à jour et que je n'ai pas envie de faire plus de commentaire.
L'Eurogroupe de ce lundi 9 novembre doit refuser la libération d'une tranche de 2 milliards d'euros à Athènes, plaçant Alexis Tsipras dans une position délicate.
Alexis Tsipras va devoir prouver sa capacité de résistance à la volonté des créanciers. Alors qu'en moins de deux semaines, le premier ministre grec a fait voter deux lois « omnibus » contenant de nombreuses réformes, alors qu'il a accepté de faire voter une loi sur les banques ôtant à l'Etat grec tout moyen de contrôle sur ses dernières, l'Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) de ce soir devrait refuser le déblocage de la tranche de 2 milliards d'euros du programme « d'aide. »
Faciliter les expulsions pour mieux renflouer les banques
Pourquoi ? Parce que le gouvernement grec refuse d'accéder à la demande des experts du « quartet » (la troïka formée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI augmentée du MES) qui veulent faciliter les expulsions de la résidence principale.
Jusqu'ici, les Grecs qui ne parvenaient plus à payer leurs traites immobilières étaient protégés lorsque la valeur estimée du bien était inférieure à 250.000 euros. Les créanciers voudraient abaisser ce seuil pour que les banques puissent récupérer une partie des prêts et « réalisent leurs pertes. » Ainsi, le renflouement des établissements bancaires sera plus aisé et moins coûteux pour le contribuable européen.
L'ennui, c'est que ces expulsions risquent de provoquer des situations sociales dramatiques. De nombreux Grecs profitaient de cette tolérance pour continuer à disposer d'un logement, malgré le chômage ou des baisses drastiques de salaires. Les expulser signifierait les pousser à la pauvreté et au déclassement dans un pays où les perspectives d'emplois sont quasiment nulles. Le gouvernement d'Alexis Tsipras refuse donc, depuis deux semaines, de se soumettre à cette exigence qui est devenue une condition pour débloquer la tranche de 2 milliards d'euros.
Augmenter le volume de saisies pour dettes envers l'Etat (impôts...)
L'autre point de discordance réside dans le système d'étalement des paiements dus au Trésor grec. Selon Athènes, le montant de ces créances s'élève à 72 milliards d'euros.
En mars, pour apurer cette créance au mieux et sans peser sur l'activité, le gouvernement Tsipras avait mis en place un étalement en 100 mensualités des dettes envers l'Etat. Une décision qui avait permis de voir les remboursements s'améliorer rapidement.
Mais, là aussi, cette mesure n'est pas du goût des créanciers qui estiment que l'Etat devrait faire valoir ses créances avec plus de vigueur, notamment avec des saisies. Sauf que de telles pratiques ne manqueraient pas d'aggraver les faillites et la situation conjoncturelle de l'économie grecque. Démontrer que le gouvernement ne peut pas défendre les Grecs
Malgré la signature du troisième mémorandum et la bonne volonté affichée -et largement prouvée- de l'exécutif grec qui s'est fait réélire sur le respect de ses engagements, les créanciers ne cessent de mettre à l'épreuve le gouvernement d'Alexis Tsipras.
L'objectif politique qui a déterminé toute la stratégie des créanciers entre janvier et juillet, et qui visait à « neutraliser » le gouvernement grec, semble toujours d'actualité. Tout se passe en effet comme si, en réclamant des mesures socialement violentes, ils cherchaient réellement à réduire à rien non seulement la capacité d'action de ce gouvernement, mais aussi ce qu'il lui restait d'engagement électoral.
Car, lors de l'élection du 20 septembre, Syriza, le parti d'Alexis Tsipras, avait cherché à convaincre les électeurs qu'il était capable de défendre les intérêts des Grecs contre les exigences des créanciers. Il est, à présent, mis en demeure de le prouver. Logique politique ? ou financière à court terme...?
Le pourra-t-il ? Rien n'est moins sûr. Le ministre grec de l'Economie, Georges Stathakis, assure que l'Eurogroupe de ce lundi 9 novembre au soir permettra de « trouver un accord politique. » On se croirait revenu aux plus belles heures de la « négociation » du printemps, lorsque, devant les portes closes de l'Eurogroupe, Alexis Tsipras s'en allait chercher à Berlin un « accord politique » avec Angela Merkel.
Mais le temps est-il encore aux « accords politiques » alors que le mémorandum, lui, prévoit que le gouvernement grec doit accepter toute mesure jugée nécessaire et que l'Eurogroupe a toujours refusé la logique du compromis, autrement dit, la logique politique, en restant à sa propre logique financière à court terme. Laquelle, évidemment, plaide en faveur des mesures du « quartet. » Ce soir, on mesurera le poids du soutien de la France à Athènes
Le gouvernement grec est donc pris au piège. Ses moyens de pression sur les créanciers sont faibles. Certes, il semble pouvoir s'appuyer sur la France dont le gouvernement soutient une ligne modérée qui consiste à s'en tenir aux seules mesures du mémorandum. Michel Sapin, le ministre français des Finances, lui aussi, a défendu l'idée d'un accord dès ce lundi.
« La Grèce a fait des efforts considérables et c'est un peu étrange de lui demander toujours plus », a indiqué le locataire de Bercy, qui a dit « comprendre » la résistance grecque.
Cette position française semble ne pas s'imposer à l'Eurogroupe, ce qui permet de mesurer l'influence de Paris dans cette instance. En réalité, l'Allemagne qui a régulièrement fait savoir depuis quelques semaines qu'elle était prête à davantage de souplesse si la Grèce gardait sur son sol plus de migrants, ne semble pas vouloir bouger.
Pour le moment, aucun signe concret de bienveillance de la part de Berlin n'a été signalé. Bien au contraire. Wolfgang Schäuble, avant la réunion de l'Eurogroupe, s'est inquiété de la lenteur des mesures grecques, notamment la formation du fonds de privatisation. Et de conclure qu'il "n'y a que peu de chance qu'on parvienne ce soir à un accord."
Et Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, de prévenir qu'il fallait réaliser les mesures "bancaires" pour ne pas mettre en péril la recapitalisation des banques. Avant lui aussi d'exclure toute libération des 2 milliards d'euros ce lundi. Marges de manœuvre réduites
Si l'alliance franco-hellénique ne permet pas de réduire les exigences ds créanciers dans les semaines à venir, le gouvernement grec n'aura guère de moyens de pression concrets. Si les créanciers maintiennent leur position, Alexis Tsipras devra choisir entre la soumission et la faillite. Il choisira sans doute la première. La Grèce doit en effet payer 1,2 milliard d'euros au FMI avant la fin décembre. Surtout, le programme accepte un déficit avant service de la dette de 0,5 % du PIB cette année, soit environ 900 millions d'euros.
Concrètement, ceci signifie que, si les 2 milliards d'euros ne sont pas versés, la Grèce devra renoncer à payer le FMI et sans doute faire des économies supplémentaires.
Compte tenu de la situation encore très fragile de l'économie hellénique, le gouvernement grec ne peut guère espérer engager une vraie résistance contre la volonté des créanciers, sauf à aggraver encore l'incertitude des agents économiques. Bref, la résistance grecque ne pourra guère durer. Le choix du 13 juillet dans sa dure matérialité
Alexis Tsipras découvre donc concrètement le prix de son choix du 13 juillet. Il dépend de la bonne volonté des créanciers.
Si l'Eurogroupe entend les arguments de Michel Sapin, il peut obtenir gain de cause et sans doute, dans ce cas, l'Allemagne, cherchant à tout prix à freiner le flot des réfugiés, aura poussé à plus de flexibilité.
Mais les arguments propres à Alexis Tsipras et à la Grèce n'auront pas été entendus en tant que tels. La situation grecque joue désormais un rôle mineur dans les décisions des créanciers qui sont plus occupés à choisir sur la priorité de leurs propres intérêts. Sans compter que les créanciers tentent aussi d'arriver en position de force dans le cadre des négociations sur la dette. Un Tsipras trop discipliné serait bien trop en position de force. Il s'agit de poursuivre le "storytelling" de la Grèce rétive aux réformes pour ne pas accorder à Athènes ce qu'elle veut dans la renégociation de la dette.
Romaric Godin
Bon anniversaire mon Papounet !
12 novembre : 85 balais, le papou ! Bravo, mon papa, continue sur ta lancée encore une bonne vingtaine d'années, minimum !
Porto-Rafti
9 et 10 novembre : pas grand chose à raconter. Escale bien cool, pas de vent, pas de houle, bien rigolé avec la petite. J'ai tenter de chercher pourquoi le pilote déconne. C'est sans aucun doute une connexion altérée, mais je n'ai pas (encore) trouvé ! En revanche, du coup, la VHF remarche ! Quelques photos du "séjour" :
Ah ouais, si ! faut que je vous montre un truc ! C'est à propos de "transport de nano". Javotte a inventé, toute seule, et je vous jure que c'est vrai, une manière bien à elle de transporter ses 2 nanos en une seule fois :
Voilà la "procédure" :
1 - Rassembler les nanos:
2 - les juxtaposer ainsi :
3 - Prendre la pose :
4 - Introduire le museau et fermer la machoire :
Elle nous l'a fait 5 ou 6 fois depuis ! On est morts de rire !
Elle a bien oublié d'être conne, notre petite mascotte !
Ah ouais, faut que je vous dise aussi ! On s'est encore baignés :
Enfin, le coucher de soleil était bien beau :
Porto-Rafti / Almyropotamos
11 novembre : Tôt le matin, nous voici en route pour notre prochaine escale, sous des rafales impressionnantes, et une mer déchaînée :
Après 5 heures de bataille de tous les instants, un un pilote qui, en fait, a tenu le coup (!), nous sommes arrrivés, harassés de fatigue à Almyropotamos, une baie dans laquelle, hélas, la mer faisait rage :
Bon et puis, douce balade le long de la plage dans la lumière dorée du soir...la routine, quoi :
Fin de partie
12 Novembre : Et nous voilà dans notre dernière navigation de l'année. Vers le port de Chalkoutsi. La tempête fait toujours rage : moins 12 sur l'échelle de l'emmental !
Je vous en parle la prochaine fois
Comme avant
Je serai aussi court que possible:
Sur le Petit monde de Troll, on va faire comme avant: On va rester aussi bordéliques, aussi gais, aussi en rogne, aussi auto-ironiques, aussi moqueurs, aussi...tout, comme avant. Nous pensons que si l'on change la moindre chose dans notre façon de penser, de vivre, d'envisager l'autre, alors les tarés ont gagné. Ne vous étonnez donc pas qu'après ce préambule vous retrouviez intact notre "petit monde".
On ne sait pas comment on arrête tout ça. Je ne sais pas vous, mais nous, on n'en pas la moindre idée.
Du reste la vraie question à se poser, serait plutôt : " comment en est-on arrivé là?", non? Je n'ai pas regardé, mais je suppose que les actions "Dassault" et "Lagardère"ont encore grimpé et que le CAC 40 n'a pas trop souffert des évènements car l'argent ne craint pas la barbaque.
Il y a presque 30 ans, c'était en 1986 et je m'en souviens comme si c'était hier, Pasqua éructait " il faut terroriser les terroristes" ! Et bien, à part rendre l'état toujours plus policier, restreignant en conséquence et chaque jour davantage, la liberté des gens "normaux" , je ne vois guère de progrès en la matière.
Ce que je sais, c'est que la nature humaine est bien imparfaite et que la haine engendre et décuple la haine.
Au-delà de l'horreur, sans précédent ici, mais quotidienne au Liban, en Syrie, en Egypte,au Gabon, au Pakistan, etc... ce qui m'horrifie, ce sont les déferlements de racisme, les déchaînements de fachisme, l'extrême violence, les rapprochements intempestifs, les fausses évidences, que l'on peut lire et constater à chaque ligne de commentaire, ou presque, dans les différents organes de presse internet. Et bien sûr, immanquablement, la recherche immédiate des "hauts responsables" de tout ça", en ciblant soigneusement ceux que ça nous arrange de désigner sur le plan intérieur. Avant même de déplorer, il s'agit d'accuser avec l'obscure clarté de la lecture immédiate d'évènements atroces. Rien n'oblitère plus l'intelligence que la rage aveugle. Au risque de devenir soi-même un assassin. Et encore, par chance, on n'a pas la télé ni la radio. Nous nous sommes épargnés les inutiles et mortifères visions des corps déchiquetés par la barbarie de ces cinglés fanatiques.
La haine a encore gagné. Elle gagne toujours, malgré l'intelligence, malgré la culture, malgré les manifs... C'est à désespérer. Je le suis, pour une bonne part.
Compassion, pensées, de tout mon être, du fond de notre coeur pour les victimes et les proches de victimes.
Nous avons reçu ici, de la part des gens du village, qui nous reconnaissent, d'hiver en hiver, plein plein plein de sympathie. Spontanément, sachant que nous étions français, ils sont venus nous dire leur peine.
Pour conclure, j'aimerais partager avec vous tous, chers trollonautes, ce texte, écrit par Julos Beaucarne, la nuit suivant l'épouvantable assassinat de sa femme. Envoyé par nos chers amis Roland et Sandrine, je pense que l'on peut y puiser de quoi ne pas céder à nos propres pulsions barbares. ça dure 1mn50".
Comme avant, comme promis.
12 novembre : Je vous avais donc quitté en nav', entre Almyropotamos et Chalkoutsi, fouettés par les embruns, Troll, s'enfonçant presqu'entièrement entre deux vagues, tant les éléments étaient déchaînés :
Nous sommes arrivés, équipage et bateau"en croûte de sel", tellement nous fûmes secoués et trempés,dans le petit port de Chalkoutsi : Là encore, alors que nous pensions trouver enfin le calme, ce fut succession de rafales, d'éclairs et d'orages:
Ah non, pardon, ça c'est une EXCELLENTE photo de mon copain Pipport, égarée dans le dossier. Nous, en fait, c'est ça :
Je sais, ça fout les jetons. Vous remarquerez, qu'après les embrassades, toujours aussi chaleureuses, au chantier, Les Marinos nous ont rendu la Peugeot, dont ils avaient soigneusement chargée la batterie afin qu'elle démarre à notre première sollicitation. On n'a rien fait d'autre. A part remplir la cambuse.
Vendredi 13 : Il fait un temps admirable ! On en a donc profité pour rien foutre. C'est pas qu'on voulait pas, mais à peine rentrés de changer les pneus de la voiture ( pour une somme tellement modique qu'il serait indécent de vous dire que, grâce à Dyonisos, on a monté quatre TOYO 195/65r15, comme neuf, pour 50€, montage et équilibrage compris), voilà-t-y pas qu'on tombe sur un français tout sympa, en train d'acheter un bateau à un autre français. Du coup, Michel, puisque c'est son prénom, se retrouve vite à bord et c'est super bien. Pendant ce temps, à Paris....
Samedi 14 : Ouh là là, journée super chargée. Le matin, on part au marché faire des emplettes et montrer l'oeil droit de Javotte à Vassilis, notre véto local. On a bien fait: un début d'ulcère, traitement antibio, gouttes et tout le tintouin. Pendant notre sortie, coup de fil de Dyonisos. Nous sommes invités au chantier pour assister à la fabrication du "Tsipuro nouveau" ! Bon, mes beloups, c'est autre chose que le beujolpif du même nom ! 67° en sortie d'alambic, dégusté tiède, une gorgée toutes les 2mm, prescription du "docteur Zacharias", hilare ! Heureusement que Krina nous avait préparé un festin pour éponger un peu l'affaire !
Pas de photo de l'alambic, tout cela étant moyennement officiel!
Le soir, on a invité notre grand pote Philippe, toujours aussi sympa et jovial, comme en témoigne
cette photo.
celle là, plutôt, hein?
Y m'a dit : " j'ai un cadeau pour toi!' La lueur malicieuse brillant au fond des ces yeux derrière les carreaux de ses lunettes aurait du m'alerter :
Une casquette "SIKAFLEX"! Ah le salopard ! Ca me donne l'air super intelligent, vous ne trouvez pas ? On s'est bien marré toute la soirée. Comme avant, je vous dis ! On a bien essayé de refaire un peu le monde, mais, là, sans déconner, on a renoncé, la tâche est insurmontable.
Dimanche : Le matin, on s'est reposé de la veille et y'avait du boulot. Du coup, on n'a rien foutu, à part se laisser inviter par Michel à la taverna le midi. On a mangé des calamars fris de toute première bourre ! Conséquence immédiate, l'après midi, on n'a rien fait du tout. Saine occupation. Et le soir non plus.
Lundi 16 novembre. C'est son anniversaire. Elle a 27 ans et toutes ses (fausses) dents !
Mais non pas celui à la borgnichette (qui va déjà bien mieux) !
Bon anniversaire, mon tendre Amour
On fête ça ce soir avec à bord, Grand Philippe, bien sûr, Michel, acheteur d'un finn 35 et Frédéric vendeur du Finn 35 !
Le Finn 35 en question, en route pour le chantier
Au programme Gigot et côte du Rhône! Il est fort à craindre que demain, on continuera donc...de rien foutre! Comme avant, je vous dis!
Bonne(s) soirée(s)
En fait, on n'a pas bu le côte du Rhône ! Parce qu'en l'honneur de mme la Capitaine, les copains avaient amené du champagne et du Saint émilion. Du coup, à nous 5, on a bu les trois bouteilles comme qui rigole ! En fait, on a fêté le même soir l'anniv' de Françoise et le changement de propriétaire du Finn 35.
Finn équipe!
La finn équipe n'est pas au complet, puisque, Champagne aidant, je n'ai pris aucun cliché sur ma droite, où se trouvait Michel ( enfin si. un ! Flou!)
Mais, question photo de Michel, je me suis vengé le lendemain!
Convoyage
17 novembre : Michel est donc officiellement propriétaire de "Batoucada" (du nom d'un genre de musique à base de percussion, au Brésil, où Michel a vécu plus de 10 ans) Et moi, je fais office de convoyeur pour "skipper" Batoucada tout au long du mille et demi qui séparent le port du chantier à sec. Michel ne se "sent" pas trop de faire la manoeuvre de port tout seul. ET moi, je sui bien content de parvenir à faire reculer "droit" ce "motorsailor" de 10m et 80cv Perkins.
La joie de Michel :
Il a bien raison d'être content ! parce qu'au moteur, ce bateau est absolument formidable. Avec très peu de trs/mn, on est à 6 noeuds. Avec une énorme réserve de puissance ! Sûr qu'il sera moins à l'aise au près serré (il manque de surface de toile). mais pour se balader en Egée, ça risque bien d'être tip-top !
Allez, au sec, Abtoucada!
Du coup, et pourtant il est super tôt, un p'tit coup de Tsipuro nouveau derrière la cravate! ça rend guilleret de bon matin :
Le lendemain soir, on est tous invités au restaurant par Frédéric. Encore une belle soirée entre potes. Et puis, Frédéric s'envole vers la France. Puis Michel le lendemain... On a fabriqué de beaux souvenirs et nul doute que l'on se reverra.
Pliage et désalinisation
19 Novembre : Une journée bien productive. Rinçage, dégréement, puis pliage du génois et de la trinquette. Là, c'est le génois.
Et hop, emballé, c'est plié! Encouragé par cette belle réussite, j'attaque l'hivernage des HB du bord. Et, surtout, le passage à l'eau douce du circuit de refroidissement. C'est tout une affaire. Fuat installer unbac d'eau douce, que le moteur soit à la bonne hauteur, enlever l'hélice...Bref, le merdier. ça m'a pris deux heures! Au moins!
20 et 21 Novembre : Le temps est toujours incroyablement calme et doux ! Décontractés nous sommes, comme en contraste absolu avec le maelström parisien...
On se balade et on s'amuse, privilégiés que nous sommes...
Drôle de bestiole
Banzaï
Freinage tardif
Evidemment, ce 20 novembre, c'est le jour que choisit notre chargeur de batterie pour tomber en panne ! Grave ? pas grave? On ne sait pas. On verra la semaine prochaine...
En attendant, malgré l'apparente sérénité, l'éloignement et la distance, on n'ignore rien, on n'oublie rien. On ne se résigne pas.
Alors, pour conclure, un texte que nous avons beaucoup aimé, relayé depuis Médiapart:
Lettre à ma génération : Moi je n'irai pas qu'en terrasse
20 novembre 2015 | Par Sarah Roubato
Salut, On se connaît pas mais je voulais quand même t'écrire. Il paraît qu'on devrait se comprendre, puisqu'on est de la même génération. Je suis française, je n'ai pas trente ans. Paris, c'est ma ville. J'ai grandi dans une école internationale où on était plus de quatre-vingt nationalités. J'ai beaucoup voyagé et je parle plusieurs langues. J'ai « des origines » comme on dit maghrébines. Je suis auteur compositeur interprète, artiste, et même un peu anthropologue.
J'ai toujours adoré les terrasses. La dernière fois que j'étais à Paris j'y ai passé des heures, dans les cafés des 10e 11e et 18e arrondissements. J'y ai écrit un livre qui s'appelle Chroniques de terrasse. Il est maintenant quelque part dans la pile de manuscrits de plusieurs maisons d'édition. Ça fait drôle d'y penser maintenant. J'aurais envie de rajouter quelques pages. Pourtant aujourd'hui, ce n'est pas en terrasse que j'ai envie d'aller.
Depuis plusieurs jours, on m'explique que c'est la liberté, la mixité et la légèreté de cette jeunesse qui a été attaquée, et que pour résister, il faut tous aller se boire des bières en terrasse. C'est joli comme symbole, c'est même plutôt cool comme mode de résistance. Je ne suis pas sûre que si les attentats prévus à la Défense avaient eu lieu, on aurait lancé des groupes facebook « TOUS EN COSTAR AU PIED DES GRATTE-CIELS ! » ni qu'on aurait crié notre fierté d'être un peuple d'employés et de patrons fiers de participer au capitalisme mondial, pas toi ?
On nous raconte qu'on a été attaqués parce qu'on est le grand modèle de la liberté et de la tolérance. De quoi se gargariser et mettre un pansement avec des coeurs sur la blessure de notre crise identitaire. Sauf qu'il existe beaucoup d'autres pays et de villes où la jeunesse est mixte, libre et festive. Vas donc voir les terrasses des cafés de Berlin, d'Amsterdam, de Barcelone, de Toronto, de Shanghai, d'Istanbul, de New York !
On a été attaqués parce que la France est une ancienne puissance coloniale du Moyen-Orient, parce que la France a bombardé certains pays en plongeant une main généreuse dans leurs ressources, parce que la France est accessible géographiquement, parce que la France est proche de la Belgique et qu'il est facile aux djihadistes belges et français de communiquer grâce à la langue, parce que la France est un terreau fertile pour recruter des djihadistes.
Oui je sais, la réalité est moins sexy que notre fantasme. Mais quand on y pense, c'est tant mieux, car si on a été attaqué pour ce qu'on est, alors on ne peut pas changer grand chose. Mais si on a été attaqué pour ce qu'on fait, alors on a des leviers d'action :
S'engager dans la recherche pour trouver des énergies renouvelables, car quand le pétrole ne sera plus le baromètre de toute la géopolitique, le Moyen-Orient ne sera plus au centre de nos attentions. Et d'un coup le sort des Tibétains et des Congolais nous importera autant que celui des Palestiniens et des Syriens.
S'engager pour trouver de nouveaux modèles politiques afin de ne plus déléguer les actions de nos pays à des hommes et des femmes formés en école d'administration qui décident que larguer des bombes, parfois c'est bien, ou qu'on peut commercer avec un pays qui n'est finalement qu'un Daesh qui a réussi.
Les journalistes ont montré que les attentats ont éveillé des vocations de policiers chez beaucoup de jeunes. Tant mieux. Mais où sont les vocations d'éducateurs, d'enseignants, d'intervenants sociaux, de ceux qui empêchent de planter la graine djihadiste dans le terreau fertile qu'est la France ?
Si la seule réponse de la jeunesse française à ce qui deviendra une menace permanente est d'aller se boire des verres en terrasse et d'aller écouter es concerts, je ne suis pas sûre qu'on soit à la hauteur du symbole qu'on prétend être. L'attention que le monde nous porte en ce moment mériterait que l'on sorte de la jouissance de nos petits plaisirs personnels.
Ma mixité
Qu'on soit maghrébin, français, malien, chinois, kurde, musulman, juif, athée, bi homo ou hétéro, nous sommes tous les mêmes dès lors qu'on devient de bons petits soldats du néo-libéralisme et de la surconsommation. On aime le Nutella qui détruit des milliers d'hectares de forêt et décime les populations amazoniennes, on achète le dernier iphone et on grandit un peu plus les déchets avec les carcasses de nos anciens téléphones, on préfère les fringues pas chères teintes par des enfants du Bengladesh et de Chine, on dépense des centaines d'euros en maquillage testé sur les animaux et détruisant ce qu'il reste de ressources naturelles.
Ma mixité, ce sera d'aller à la rencontre de gens vraiment différents de moi. Des gens qui vivent à huit dans un deux pièces, peu importe leur origine et leur religion. Des enfants dans les hôpitaux, des détenus dans les prisons. Des vieilles femmes qui vivent seules. De ce gamin de douze ans à l'écart d'un groupe d'amis, toujours rejeté parce qu'il joue mal au foot, qui se renferme déjà sur lui-même. Des ados dans les banlieues qui ne sont jamais allés voir une pièce de théâtre. Ceux qui vivent dans des petits villages reculés où il n'y a plus aucun travail. Les petits caïds de carton qui s'insultent et en viennent aux mains parce que l'un n'a pas payé son cornet de frites au McDo. D'habitude quand ça arrive, qu'est-ce que tu fais ? Tu tournes la tête, tu ris, tu te rassures avec un petit "Et ben ça chauffe !" et tu retournes à ta conversation. Si tous ceux qui ont répondu à l'appel Tous en terrasse ! décidaient de consacrer quelques heures par semaine à ce type d'échange... il me semble que ça irait déjà mieux. Ça apportera à l'humanité sans doute un peu plus que la bière que tu bois en terrasse.
Ma liberté
Je ne vois pas en quoi faire partie du troupeau qui se rend chaque semaine aux messes festives du weekend est une marque de liberté. Ma liberté sera de prendre un autre chemin que celui qui passe par l'hyperconsommation. D'avoir un autre horizon que celui de la maison, de la voiture, des grands écrans, des vacances au soleil et du shopping.
Ma liberté sera celle de prendre le temps quand j'en ai envie, de ne pas m'affaler devant la télé en rentrant du boulot, d'avoir un travail qui ne me permet pas de savoir à quoi ressemblera ma journée.
Ma liberté, c'est de savoir que lorsque je voyage dans un pays étranger je ne suis pas en train de le défigurer un peu plus. C'est vivre quelque part où le ciel a encore ses étoiles la nuit. C'est flâner dans ma ville au hasard des rues. C'est avoir pu approcher une autre espèce que la mienne dans son environnement naturel.
Ma liberté, ce sera de savoir jouir et d'être plein, tout le contraire des plaisirs de la consommation qui créent un manque et le besoin de toujours plus. Ma liberté, ce sera d'avoir essayé de m'occuper de la beauté du monde. "Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête que quelque chose a changé pendant que nous passions" (Claude Lemesle).
Ma fête
Ma fête ne se trouve pas dans l'industrie du spectacle. Ma fête c'est quand j'encourage les petites salles de concert, les bars où le musicien joue pour rien, les petits théâtres de campagne construits dans une grange, les associations culturelles. Passer une journée avec un vieux qui vit tout seul, c'est une fête. Offrir un samedi de babysitting gratuit à une mère qui galère toute seule avec ses enfants, c'est une fête. Organiser des rencontres entre familles des quartiers défavorisés et familles plus aisées, et écouter l'histoire de chacun, c'est une fête.
La fête c'est ce qui sort du quotidien. Et si mon quotidien est de la consommation bruyante et lumineuse, chaque fois que je cultiverai une parole sans écran et une activité dont le but n'est pas de consommer, je serai dans la fête. Préparer un bon gueuleton, jouer de la gratte, aller marcher en forêt, lire des nouvelles et des contes à des jeunes qui sentent qu'ils ne font pas partie de notre société, quelle belle teuf !
N'allez pas me dire que je fais le jeu des djihadistes qui disent que nous sommes des décadents capitalistes… s'il vous plaît ! Ils n'ont pas le monopole de la critique de l'hyper-consommation, et de toute façon, ils boivent aux mêmes sources que les pays les plus capitalistes : le pétrole et le trafic d'armes.
Voilà. Je ne sais pas si on se croisera sur les mêmes terrasses ni dans les mêmes fêtes. Mais je voulais juste te dire que tu as le droit de te construire autrement que l'image que les médias te renvoient. Bien sûr qu'il faut continuer à aller en terrasse, mais qu'on ne prenne pas ce geste pour autre chose qu'une résistance symbolique qui n'aura que l'effet de nous rassurer, et sûrement pas d'impressionner les djihadistes (apparemment ils n'ont pas été très impressionnés par la marche du 11 janvier), et encore moins d'arrêter ceux qui sont en train de naître.
Ce qu'on est en train de vivre mérite que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même, et lève la tête pour regarder la société où il vit. Et qui sait... peut-être qu'un peu plus loin, dans un lambeau de ciel blanc accroché aux immeubles, il apercevra la société qu'il espère.
Sarah
Comme le dit souvent l'humoriste délirant Gustave Parking: " Je vous laisse réfléchir là-dessus !" Le vent du Sud s'est levé! De quoi relayer le chargeur défaillant avec l'éolienne! C'est quand même bien foutu, non ?
Vive la toile
Les 3 premiers jours de la semaine furent consacrés à la recherche effrénée du remplaçant de notre chargeur défaillant. A tel point que l'actualité désolante de notre monde meurtri n'a pas tenu le coup face à nos tout petits problèmes personnels. C'est ingrat, dégoûtant, scandaleux, mais, après l'horreur ressassée 1000 fois par jour sur les écrans, à la radio, sur le net, c'est presque revigorant d'en revenir à sa petite problématique à soi, égoïste, refermée sur elle-même, volontairement ignorante des souffrances de cet univers en déraison.
C'est ça ou se tirer une balle dans la tête, non?
Et c'est grâce au forum H&O, et à l'intervention de Pierre (de Haize egoa) que j'ai commandé, en Grèce, à Thessalonique, pour être précis, un chargeur MANSON 12v 50a à un prix, ma foi, super intéressant (308€ livré). Voici le lien (en plus, Marina, qui passe commande est extrêmement sympathique et réactive) Et voilà le lien, si ça peut dépanner quelqu'un : http://www.sunelectronics.gr/index.php?SCREEN=products_detail&ProductID=700072
Nous devrions l'avoir en début de semaine prochaine. Voici la bête:
Tempête sous un crâne
Mardi Dernier, Françoise s'est arraché un lambeau de peau sur l'avant bras (le panneau de pont de la soute s'étant soudainement refermé.) Pas grave ce n'est que le derme supérieur de sa peau délicate qui s'est décollé, comme nous l'a confirmé le pharmacien local. Du reste, ça a déja cicatrisé. De mon coté, le même jour, histoire de ne pas être en reste, j'ai loupé une marche dans la descente. Du coup, je me suis violemment cogné le bas du dos dans l'angle de la cuisine. Ca m'a fait mal, ébranlant le fragile édifice de ma colonne vertébrale redressé au sortir de l'été, à Samos, par mon ami Jean-Philippe. En revanche, depuis, relation de cause à effet ou pas, mes acouphènes, qui ne m'avaient jamais quitté, mais qui se comportait avec une discrétion de bon aloi, ont décidé de revenir sur le devant de la scène en montrant leurs petits bras musclés, genre : "On revient et ça va chier! " Bon, ça j'ai l'habitude ! Parfois, le volume monte et je fais avec. En revanche, les maux de tête afférents sont aussi revenus, en force, ne me laissant souvent que le choix que de plisser les yeux et le front et d'aller me coucher. Je l'avoue, alors que je m'accommode assez bien du bruit permanent dans les oreilles, le mal de tête m'épuise et me fait fuir les relations sociales et l'agitation des rues. J'espère que ça va vite se calmer, mais il n'y a quasiment pas eu de pause depuis Jeudi. En plus, le ciel est changeant, parfois menaçant. Ca va bien finir par nous tomber sur la tête. ça va pas arranger les choses (mais ça va nettoyer le pont! )
Plomberie
Jeudi, histoire de me sortir de force de ma léthargie, j'ai secoué le cocotier et attaqué le changement du mitigeur d'évier, que la piètre qualité initiale et les multiples fuites avaient transformé peu à peu, malgré de fréquents nettoyages, en statue de sel :
J'ai fait très peu de photos. En fait, pendant le travail, aucune. D'abord parce que je n'avais pas la pêche, ensuite parce que j'avais peur de ne pas m'en sortir. En effet, quand, avec Roland, il y a trois an, on avait refait le carrelage de la cuisine, on avait encastré le mitigeur dedans :
Et comme ça avait quand même, pas mal suinté, en trois ans, la rouille rendait le démontage infiniment proche d'un "arrachage" avec, en conséquence, des dégâts inévitables au plan de travail. Ajoutez à ça que l'accès aux écrous de serrage, tout "pourris-rouillés", évidemment placés entre les deux bacs et dans le meuble sous-évier, sans place pour passer aisément les doigts ( le montage du machin s'était fait AVANT la pose des bacs!), m'ont considérablement fait profiter des ms innombrables douleurs corporelles suite à ma chute de l'avant-veille ( vous suivez?) Avantage, entièrement absorbé dans la lutte, je pouvais dire " Acouphènes, mon cul!" à ces emmerdeurs.
Une fois donc le demi-sel-tigeur démonté/arraché, il restait des bouts de carrelage et un trou d'un diamètre assurément bien supérieur au mitigeur neuf acquis l'an dernier, en France, à vil prix, au Bricoman de Béziers.
Là, fallait réfléchir dare-dare. Déjà, j'ai rebranché le nouveau mitigeur afind e rétablir le circuit d'eau douce dans le bateau. Et puis, j'ai pris l'auto pour voir si je trouvais sur place un mitigeur maousse-costaud, pour boucher mon trou. Vaine quête. Et, forcément, solution alternative! 1/ Stratification du trou avec cylindre en bois et epoxy 2/ Stratification (en dessous) d'une plaque de bois pour serrage ultérieur du robinet. 3/ cache en inox (au dessus) pour éviter de recommencer le coup du machin noyé dans le carrelage.
Du coup, j'acquis une plaque de four en tôle inox (6€) dans l'idée d'y découper à la DREMEL un rectangle d'environ 15cm par 8cm qui recevrait élégamment le nouveau mitigeur. Que de promesses d'erreurs, d'angle pas droit, de dérapage de Dremel, de "super-conneries" à venir, n'est ce pas?
Et bien, vous le croirez si vous voulez, mais ça a super bien marché:
Allez, Trollonautes, faisez pas la gueule ! Ravalez votre déception de ne point pouvoir admirer les errances réjouissantes (à la lecture) de "Super-connard" ! Et avouez que ce n'est pas si mal pour un bricoleur affligé de deux mains gauches, et sous-équipé d'une tête et d'une colonne vertébrale douloureuses (sans parler des genoux mais point trop n'en faut en ces périodes troublées ! )
Ah, j'oubliais, Notre grand Philippe, avant-hier, est venu en visite surprise avec, à la main, une bouteille de Beaujolais nouveau, acheté quelques minutes auparavant au AB local ! Comme quoi, envers et contre tout, la France s'exporte! Pas si dégueu, du reste, le beaujolpif de l'année!
Sinon, et bien le temps est instable, orages et vents du Sud, ondées et éclaircies, de quoi sortir (prudemment), le Canon!
C'est tout aujourd'hui. IL n'empêche que, pendant ce temps-là, les migrants continuent de fuir la guerre ( Lire le témoignage d'une bénévole à Léros sur cette page : http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=54699&st_row=1&rep_st_row=161&topic_id=22 ), les terroristes poursuivent leurs actes barbares, les marchands de canons, y compris nationaux, augmentent leur part de marché en vendant des armes à ceux qui arment les terroristes, les salariés continuent toujours plus d'être au chômage, les pollueurs de polluer, les actionnaires de s'engraisser, et le capitalisme de perdre, chaque jour davantage, ne serait ce que la façade factice d'une éventuelle moralité. Du coup, je vais me recoucher, tiens.