Intro | Salut les Trollonautes ! Pas trop bavard le Titi ces derniers temps, hein? Bon, y'a deux raisons, toutes deux valables, évidemment, même si vous en doutez.
1/ j'ai la castapianne du diable ! Oreilles, nez, voies respiratoires, tout est aussi bouché que l'avenir du code du travail sous Macron ! Du coup, l'énergie manque pour se caler derrière le clavier.
2/ en une semaine : Clermont/fd > Lyon > Tours en Savoie > Saint Chamond > Lyon, avec à chaque fois des copains partout, des joies sans limite à se retrouver, des embrassades et du festif, et même un peu de polyester, ça laisse de toute façon, assez peu de temps pour se caler derrière le clavier !
Je me sens d'autant plus coupable de cet état de fait que les statistiques montrent que le site n'a jamais été autant fréquenté depuis le début de l'année 2015. Du coup, je vous imagine cliquer sur le PMDT et dire " Ce petit salopard n'a toujours pas mis à jour", et refermer le portable d'un geste rageur, puis aller chez DARTY pour en acheter un autre puisque, de rage, vous l'avez pété ! C'est malin !
Sinon, ben, j'ai mis à jour les lieux sur les photos du mois dernier parce que j'ai eu des remarques. Et j'aime pô trop ça, moi, les remarques ! |
| La suite | Depuis le 23 Février, on a donc emménagé à Craponne, dans le petit appart super top de la tribu Gabag' ! Quel pied d'voir de tels amis!
Et, question pied et amitié, notre petit séjour à Tours en Savoie, du 26 au27, fut du même tonneau Tant Françoise et Robert sont pétris de gentillesse. Quant à leur maison, entièrement rebâtie par eux, elle est tout simplement magnifique. Je vais même pouvoir vous montrer la mine réjouie de "l'homme qui sauva notre safran" : | |
| Bon, là, on le voit pas qu'il sourit ! Mais pourtant si ! Robert, tu lui mets un outil dans les mains et il sourit ! Il est pas contre un pichet de rosé bien frais non plus ou un saucisson. De toute façon, il sourit tout le temps, même quand un truc tombe en panne chez lui ( je peux en témoigner!) Là, il sourit pas encore parce que ça pue, dans le safran : | |
| En revanche, là, oui, mais c'est parce qu'il me fait bosser : | |
| Entre les trois photos ci-dessus, environ trois heures de boulot.
1/ Installation du poste de travail : | |
| | 2/ Mise à nu de la fibre : | |
| | Pendant ce temps, Javotte crève le plus de ballons possible : | |
| | 3/ Test d'humidité. Edifiant : | |
| | Au bilan, le safran est trempé et creux. Il ne semble pas y avoir d'äme en bois, mais juste de la mousse, vraissemblablement gorgée d'eau ! Il a bien fait de tomber, le machin ! | |
| 4/ Mise à jour du joint de liaison : | |
| | 5/ Séparation des deux joues à la disqueuse: | |
| | | 6/ ouverture du coffre fort : | |
| | | 7/ Interlude contemplatif : | |
| | | | A ce stade, ça sent mauvais, au sens propre comme au sens figuré ! Le safran est gorgé d'eau, la mousse est pourrie. | |
| | 9/ "Enlevation" de la mousse toute moche ! Une partie de plaisir, à la spatule et à la brosse métallique: | |
| | Très vite, il s'avère que le principal et sauf ! La feraille en arêtes de poisson est en parfait état au niveau des soudures avec la mèche de safran. La stratification qui la maintient sur une des joues est aussi en bon état. Il suffit donc, après la fin du calvaire mousse, de restratifier l'extérieur, réinjecter de la mousse et faire les finitions, sans oublier le joint congés au niveau supérieur autour de la mèche afin d'éviter les futures inflitrations. Mais, auparavant, il faut que cela SECHE : | |
| | Avec Robert, on a commandé les produits et les tissus nécessaires. On finira tout ça entre le 26 et le 30 mars, rejoints par l'ami Gilbert et sa Patricia... On se réjouit déjà à l'idée de se retrouver chez Françoise et Roibert en si belle compagnie! ça va donner!
En attendant, on a été bien récompensé de nos efforts par une raclette d'anthologie, puis un hammam et un Jacuzzi ! Royal !
En revanche, l'aprés midi dehors n'a pas arrangé la crève naissante qui avait commencé dès notre retour de Clermont et qui est devenue monumentale à partir de là ! On est revenu à Lyon pour aller voir Jacques et Brigitte au théâtre dans la nouvelle création de Jacques " Les sentinelles" que je me permets de vous recommander, au passage quand ça viendra par chez vous ! J'ai toussé pendant les passages musicaux.
Et puis on est allé à Saint Chamond, retrouver nos chers Sandrine et Roland. Hélas, j'étais trop mal pour en profiter à fond! Javotte en a profité pour deux quand toute l'équipe, sauf moi, est montée au Bessat pour montrer la neige à la gamine ! Elle a adoré et ça me fait bien chier de ne pas y être allé.
En attendant, voici encore quelques unes de nos "fenêtres": | |
| Chez les Gabago, à Craponne | |
| Chez Françoise et Robert à Tours en Savoie | |
| Avec Sandrine et Roland à Saint Chamond | |
| On va moins bouger car on va attaquer notre grande tournée lyonnaise. ça va encore en faire des fenêtres ! On ne sait pas du tout comment on va réussir à voir tout le monde.... | |
| Du coté de Lyon | Entre le 3 et le 11 Mars : "On a vu, on a connu des équipages de tous rivages de tous pays, chantait à peu près Alain Barrière ! En fait d'équipages, ils sont quasi tous terriens, sauf, parfois, le temps d'une visite sur Troll..
N'empêche, c'est tellement top toutes ces visites, ces escales en amitié, qu'on a presque honte de le dire ! Bien sûr, il y a les inévitables avatars du retour à terre, avec son cortège de Coryza, rhume, toux,migraines...Faut dire, on a l'organisme purifié après deux ans en mer, alors les virus se régalent dans nos squelettes peu pourvus en anti- corps ! Heureusement que notre hôte est toubib, ça aide bien !
En bref, je me suis tapé la grosse castapianne , et Françoise l'otite de la Mort qui tue ! Mais on est en passe de vaincre l'adversaire! On va même dire qu'il est à terre !
Allez, quelques "fenêtres" pour vous donner une image de notre parcours initiatique:
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| Chez Bruno (et Ségolène), à Lyon | |
| Chez Miko et Michel, à Lyon | |
| Chez la Bri et le Jacquot à Lyon | |
| A noter la réflexion de Jacques, quand j'ai rpis la photo : " Tu y tiens absolument que le monde entier constate que de chez nous, la vue est toute pourrie?"
Oui, Jacquot! | |
| Chez Nicole et Marc, à Saint Germain au mont d'or | |
| Chez Béryl et Toto de l'écluse, à la CroixRousse | |
| Chez Anne-So et Jérémie, à Villeurbanne | |
| Chez les Chnioux à Chassieu | |
| Vous le voyez, on chôme pas, malgré la retraite ! C'est Rama Yade qui va être contente ! Elle m'a "légèrement foutu en rogne, celle-ci. Putain, non mais quelle idée de merde de vouloir imposer un service civique aux séniors !!! Hé, Crétine, ils ont pas assez trimé dans ta société de merde, les séniors? Tu penses vraiment que c'est en obligeant les vieux à bosser gratosse que tu vas donner du boulot aux jeunes? Non, mais, sans déconner, de quoi elle se mêle la gamine ? Je t'en foutrai du lien social, moi ! Tu sais où tu peux te le mettre ton lien social ? Et pourquoi pas remettre les gamins à la mine? C'est vrai, y'a plein de charbon qui ne demande qu'à être extrait, non?Et les mômes, ils passent leur temps à rien foutre sur internet, alors...
Remarque, l'avantage, c'est qu'avec des idées comme ça, on est pas près de la voir de retour au gouvernement celle-ci !
Ou alors, si elle y revient, je vous préviens, c'est nous qu'on revient plus jamais! | |
| | Y'en a ras le bol ! | Ras le bol ! Non, pas des amis, des repas royaux accompagnés de vins célestes, non. Ras le bol des interdictions de tout poils et encore plus du racket des amendes pour excés de vitesse ! Concernant la première remarque, un petit exemple en photo : | |
| | C'est une photo prise à Brancion, en Bourgogne. Et bien, amis touristes, à Brancion, vous avez le droit de vous promener, d'acheter des trucs, d'aller au resto, mais pas de manger votre sandwich le cul sur un banc! Non, z'avez pas droit au pique-nique !non non ! Ca me fout hors de moi des trucs pareils ! Ca me donne des envies de pique-nique à Bancion, en fait. Et ça : | |
| | Et allez donc! Même pas le droit de se noyer pénardosse ! De qui se moque-t-on ?
Blague à part, nous restons toujours assez sidérés quand nous rentrons en France par la prolifération des panneaux d'interdiction, dans tous les domaines ! A quant les panneaux " vous êtes autorisés à"? C'est comme l'interdiction de téléphoner avec une oreillette en auto. Moi, remarque, je m'en fous, j'ai pas d'oreillettes et je téléphone pas en auto ! Mais je sens venir le moment où, dans les autos particulières, y'aura un panneau "interdit de parler au conducteur", et, sur l'écran de l'auto-radio, des leds bleues qui défilent avec ce message "Radio indisponible dès mise en marche du moteur". Parce qu'il faut être cohérent, si parler dans un micro te rend dangereux, parler avec ton voisin aussi. Et écouter RTL encore plus ! Remarque, ça a toujours été dangereux pour les neurones, ça.
A quand l'interdiction de se gratter le pif au volant? Ou d'éternuer ! Moi, quand ça me gratte, je pense plus qu'à me gratter et si j'éternue, je ferme les yeux ! ça devrait être interdit, non?
Et le bouquet : ll y a deux ans, on a pris une prune à deux heures du matin, sur une 4 voies limitées à 50km/h, parce qu'on est passés avec 5 km/h de trop devant le radar situé, évidemment, en bas d'une descente ! Sûr qu'on était de vrais dangers publics à une telle vitesse ! et paf, 90€ pour 50. Bon.
Du coup, cette année, j'ai dit à la Françoise : on va se mettre une alarme sur le GPS. Ca va être chiant, mais on moins, on ne filera pas de rond aux bleus pour que dalle! Depuis, tout le monde nous double tout le temps ! On s'en fout, on n'est pas pressés !
Et puis, au retour de Savoie, un pli bleu/blan/Rouge dans la boite aux lettres : On serait passés à 76 km/h sur une portion limitée depuis peu à 70km/h sur le périf lyonnais. Donc, 45€ pour 71 retenu au lieu de 70 ! Je suis un délinquant mutirécidiviste ! Vous remarquerez que l'amende a baissé ! Un vague sentiment de culpabilité des racketteurs de l'ENA, sans doute....
En tout cas, depuis bientôt deux mois, je passe beaucoup plus de temps les yeux sur mon compteur que sur la route. Pour le coup, je suis un vrai danger pour les autres usagers.
Depuis, j'en discute avec les copains qui roulent, tous prudents et gentils comme tout, et tous disent : " dès que tu voyages en dehors de ton environnement habituel, il est quasi impossible d'échapper à la prune! "
Saloperie de radar de mes deux!
Fin du coup de geule. ça fait du bien. | |
| Tourisme | Pour se remettre de cette violente diatribe avec laquelle vous avez parfaitement le droit de ne pas être en accord, voici quelques touristiques clichés de nos incursions en Bourgogne, Doubs et Ain:
1/ Du coté de Chapaize : | |
| | | Amusant, y'a un mec qui a piqué sa crise dans le livre d'or de l'église de Lancharre, où résident nos p'tits Billot. C4est à propos des vitraux. Alors je vous ai mis aussi des photos des vitraux: | |
| | Ce qui est bien rigolo, c'est que, après ça part en live dans le livre d'or entre les antis et les pros ! Un peu comme sur un forum internet , hi, hi, hi ! Super balade autour de Lancharre : | |
| | | | | | | | | | A Bourg, Javotte la boxette a rencontré Paxos le boxer. Un festival! | |
| | | Allez hop, après le bucolique, voici nos "fenêtres" de la semaine : | |
| Chez Claire et Renaud, à Lyon | |
| Chez les p'tits Billots, à Lancharre | |
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| Chez les grands Billots, à Montferrand le cjateau | |
| Chez Catherine et Marcus, à Bourg en Bresse | |
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| Chez les Fraysse, à Lapeyrouse | |
| Chez Anne et Tof,à Rillieux | |
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| Chez Emeline à Marc, à Lyon | |
| On ne voit pas passer les jours. ça file à toute vitesse. Dans une semaine, on sera en Savoie pour finir le safran (et manger et boire avec les copains) ! Ensuite, direction l'Auvergne pour marier la deuxième nièce,revoir la famille et ce sera quasi le moment du retour à bord ! Ca va si vite, c'est comme si on avait changé de dimension ! Du reste...
Quand les Trolliens découvrent l'oculus rift, casque de réalité virtuelle...Etonnant, non? | |
| | Une semaine..euh...mouvementée ! | Non, je ne parle pas des élections calamiteuses de ce WE. Je parle bien de notre dernière semaine en Rhône-Alpes ! Pourtant, ça commençait vachement bien : Deux jours de rêve chez nos copains Sandrine et Vincent, au coeur de la forêt Roannaise !
Sauf que, avant ces deux jours dans les bois, on est passés par la case vétérinaire.
En effet, Javotte n'avait eu affaire, jusqu'ici qu'à des vétos grecs. Une kyrielle! Elle voulait, visiblement, agrémenter sa collec' avec du national! Ou bien elle avait envie de se frotter au génie français, qui, parait-il, est tellement supérieur à celui du reste de la planète ! Bref, mademoiselle avait la chiasse grave et nous empêchait de dormir en nous réveillant à peu près toutes les heures depuis 2 nuits !
Diagnostic : Colite carabinée qui va durer 8 jours (et qui dure encore, mais ça va mieux) . Du coup, pendant huit jours, on a connu des nuits épouvantables, avec une petite chienne pas bien, sans arrêt en mouvement, demandant la porte pour tenter de se soulager..et des maitres, fatigués comme c'est pas permis, inquiets, insomniaques, accumulant les cernes sous les yeux et devenant peu à peu de véritables zombis en dormant moins de 4 heures par nuit ! Je ne connais pas l'âge moyen des trollonautes, mais 4 heures par nuit, quand on a 20 ans, ça le fait, mais à nos âges, ça demande récupération ! | |
| | Donc, voilà, Javotte malade. mais si ce n'était que ça :
En revenant de Roanne, on a eu les résultats des examens médicaux de Françoise. Pas terrribles. On savait qu'il y avait de l'anémie, mais on ne connaissait pas vraiment la cause. Maintenant, on sait ! Sa maudite fibrose, qui lui a déjà coûté une thyroïde et quasi un rein a repris du poil de la bête s'attaquant cette fois-ci à l'aorte ! Bigre. Bon, rien de trop emmerdant, mais un traitement balaise à l'aide de corticoïdes pendant 7 mois et contrôles sanguins réguliers tous les trois mois. | |
| | Mais ce n'est pas fini :
Voilà-t-y pas que, toujours en revenant de Roanne, le 24 mars (ah, on peut dire qu'on l'a payé notre séjour de rêve!), la Peugeot fait un drôle de bruit ! Ou plutôt il me semble qu'elle fait bien du boucan du coté du capot moteur ! Pas d'alerte au tableau de bord, ceci dit ! Je précise qu'on doit partir le 26 en Savoie où nous attendent Robert et Françoise, Gilbert et Patricia, afin d'achever le refit du safran de Troll. Gloups! Arrivés dans notre tant aimé repaire craponnien, je dépose femme et chienne, le tout en état moyen, et je file chez le petit (et charmant) mécano local à qui j'explique qu'après demain, je file en Savoie et "quoi qu'y faut que j'fasse, gentil monsieur, s'il te plait? "
"Ouh là là, mon pov' gars, me dit-il, après audition du bousin. "A mon avis, c'est la pompe de direction assistée ou bien l'alternateur ! Mais là ou c'est situé, pour démonter, faut bouger le moteur ! Dans tous les cas, c'est au mini un billet de 500 et quelques billets de 100 ! Bon, ça peut tenir 100 bornes ou casser au bout de 10! Allez savoir... Moi, je vous dis ça comme ça, j'ai rien à y gagner, je vais pas vous la faire votre auto, j'ai pas le temps ! Mais, vu le tintouin, aller à Alberville...Déjà, ne prenez pas l'autoroute et si vous êtes croyant, priez !"
Bien. Super ! On dormait déjà si bien ! Sûr qu'avec ça en plus, on a vachement gagné...en heures de veille ! On a tergiversé des heures de nuits blanches, tout en continuant à ouvrir la porte donnant sur le jardin à la petite à heures irrégulières, et on est arrivé à la conclusion suivante : C'est méchamment le merdier !
On a longuement balancé entre deux décisions : 1/ Aller sur le bon coin chercher une auto. 2/ Aller à Alberville tenter un sauvetage ( Robert et Gilbert étant des génies de la mécanique) On a pris le lendemain deux autres avis chez deux autres mécanos, avec une réponse similaire à chaque fois. Et après réflexion... ...on a choisi la solution 1, déclenchant le déblocage de quelques sous de l'assurance vie, avec un p'tit prêt relais de la soeur de Françoise ( merci jack ! ) ,
puis la solution 2 après coup de fil aux potosses de Savoie nous tenant à peu près ce langage : " M'enfin, tu vas pas balancer à la casse cette auto, sur laquelle tu viens de faire des frais et qui, si ça se trouve, n'a pas grand chose, pour racheter une merde dont tu ne sauras rien et qui ne marchera pas forcément mieux! Venez doucement avec la Peugeot, on avisera sur place! "
Je vous passe encore une fois les détails, mais, après tergiversation et une soirée d'au revoir super chouette avec nos supers amis de Craponne qui nous ont supportés ( au sens propre et au sens figuré!) pendant tout ce mois de mars, suivi d'une nouvelle nuit presque blanche, on a pris la route d'Alberville avec notre moissonneuse-batteuse, en évitant les routes à péages et en serrant les fesses sous les tunnels !
26 mars : Françoise est parvenue à, un peu, dormir dans la voiture, malgré le bruit, et moi, j'ai failli m'endormir au volant, malgré le bruit aussi.
Et surtout, à notre grand soulagement la Peugeot est parvenue sans encombre et sans autoroute jusqu'à Alberville ! | |
| | Les sourires et les bras ouverts de nos amis nous ont aussitôt réconfortés. Ils étaient en train de bosser sur le safran quand nous sommes arrivés. Gilbert et Robert ont bien rigolé en voyant nos tronches de déterrés, puis ont ouvert le capot de la voiture. Et, avec la force tranquille qui les caractérise tous deux : "Oui, effectivement, ça fait du bruit ! C'est la poulie damper, ou la pompe D.A. ou l'alternateur. C'est pas grave on fera ça cet après midi. " Au passage, ils m'ont copieusement moqué en voyant qu'il n'y avait quasiment plus de liquide de refroidissement dans la bagnole ! Obligé de plaider coupable, le Titi, même si cela n'a rien à voir avec la panne à réparer.
Et puis, je suis allé les aider au safran. J'aurais pas du !
A ce stade, j'imagine vos zygomatiques entamer une trajectoire ascendante et sur vos faces chafouines (et rougeaudes, pour un certain nombre d'entre vous; voire boutonneuses, chez les jeunes trollonautes), naître un sourire narquois oscillant entre satanique et sarcastique ! Vous imaginez des trucs tordus, des maladresses. Vous avez tort ! C'est pire! Vous vous dites : Chouette, on va se goinfrer une bonne tranche de rigolade! Vous êtes méchants. Mais tant pis. Allons-y.
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| Super connard est mort ! Vive Hyper connard ! | Donc, j'entre dans la zone où repose, sur sa table d'opération, notre safran toujours en deux parties mais bien sec. Mes deux compères ont bien bossé. Ils enlèvent les dernières traces de l'ancienne mousse avant le collage:
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| Je suis extrêmement tenté par une sieste immédiate, tant nos nuits blanches pèsent sur mes paupières douloureuses. Mais je ne veux pas me reposer pendant que mes potes bossent pour nous, comme Gilbert/Dark Vador, en train d'enlever les dernières scories avant collage.
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| | Puis le safran est transporté à l'intérieur pour recollage. Je les rejoins donc dans l'estancot de Robert provisoirement étanché à la bâche afin d'y conserver une température compatible avec le travail de l'époxy:
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| | Ensuite commence le travail de collage. Je prends plein de photos. ça les énerve. Tant mieux, j'aime bien quand ils protestent de leurs petites voix bourrues:
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| | Une petite réglette pour reconstituer l'âme de l'arête sectionnée quand le safran fut ouvert:
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| | Encollage total, puis serrage :
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| | | Faut que ça sèche ! J'en profite aussitôt pour m'éclipser et faire une sieste que j'imagine réparatrice, car, il faut bien le dire, je suis complètement au radar, à l'ouest! Oui, mais, c'est quand qu'on se marre,? disent les trollonautes. Patience.
Deux heures plus tard, j'ai à peine dormi et suis quasi plus hagard que tout à l'heure, on se retrouve à l'atelier, pour enlever les serre-joints et ébarber l'ensemble. Super ! La polymérisation est parfaite, grâce à la bonne température. Il ne reste plus qu'à enlever les serre-joints et à meuler les excédents. J'aide avec un enthousiasme certain car je suis absolument ravi!
Gilbert me demande de l'aider à retourner le safran. J'opine avec plaisir! Je pose l'appareil photo et je me saisis du safran. On le soulève et... ...je le lâche !
CRRRRAC ! fait-il en rencontrant le sol bétonné qui montait vers lui à tout allure !
Un grand silence dans l'atelier. Je n'ose pas regarder mes amis. Plus rien ne bouge sauf quelques volutes de poussière de polyester. J'ai honte comme c'est pas permis. On ramasse le safran en silence. Visiblement, c'est retour à la case départ ! Le beau collage est à refaire. j'ai tout bousillé! Le silence dure encore un peu. Puis, je suis sauvé par Robert qui ose un : "Allez, ça arrive quand on a deux mains gauches et 10 pouces! " et par Gilbert qui éclate de rire. De mon coté, j'ai juste, pour ma défense, le fait que je n'aurais jamais dû mettre la main à la pâte dans mon état de fatigue. Nos amis refont tout le boulot pendant que je file me coucher la tête basse et le moral en berne, après m'être confondu en vaines excuses, acceptées dans le rire et la bonne humeur. Parce qu'ils sont comme vous, Gilbert et Robert : Plus ça merde, plus ils se marrent! Et c'est ainsi que se clôt cette première journée. Demain, Peugeot et Safran. Voilà. Vous êtes contents ?
Inutile de préciser que, depuis cet incident, les quolibets n'ont cessé de pleuvoir, notamment à l'excellent repas du soir, bien sûr, mais aussi au p'tit dèj', et que cette histoire sera scrupuleusement racontée avec délectation par Robert à chacune des personnes que nous croiserons où qui téléphoneront pendant les trois jours suivants ( et depuis, j'imagine!). C'est de bonne guerre.
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| Putain de courroie ! | 27 mars : On commence par l'auto. Le safran attendra. On descend la Peugeot chez Xavier qui nous prête son pont. Adorable Xavier qui ajoute la gentillesse à la générosité. Gilbert pense que le bruit provient de la poulie damper. Ca tombe bien, y'en a une toute neuve dans le garage. On (enfin, ils) démonte la courroie qui passe sur la pompe de direction assistée, l'alternateur et la poulie damper. La courroie est toute pourrie. on file en acheter une avec Robert pendant que Gilbert démonte le passage de roue. Oui, parce que, pour démonter la poulie damper, faut démonter le passage de roue. Les ingénieurs de Peugeot en prennent plein la gueule dans l'atelier. On essaye la poulie neuve. pas de bruit. Chouette. On remet la courroie neuve Et en route. Bon. ça va nettement plus vite de l'écrire que de le faire,; parce qu'elle est pas facile à remettre la courroie! En route. merde, le bruit réapparait ! Après examen, ça semble venir maintenant de la pompe de direction assistée. Je commence à dire : on laisse tomber les gars. je cherche une auto et puis c'est marre! Ben oui mais non ! Mes potes, ce sont des acharnés et le mot renoncer ne fait pas partie de leur vocabulaire!
On démonte la courroie . On sort la pompe D.A. et on file à la casse où le super sympa et jeune maître du lieu, Yann, en démonte une et nous la vends 30€! Super ! On remonte la pompe D.A., on remonte l'ancienne poulie damper, qui allait bien, en fait, et cette satanée courroie ! Youpi, c'est fait !
Vroum ! Y'a un peu moins de bruit mais y'en a encore beaucoup! Hélas, le troisième élément, l'alternateur, ronfle copieusement.
Ce sera pour demain car la nuit est tombée et c'est l'heure de l'apéro. | |
| Putain de courroie (2) | 28 mars : Aujourd'hui, ça fait un an que notre brave Thalio s'en est allé. Grosses grosses pensées affectueuses pour toi, fiston. On ne t'oubliera jamais, tu sais. | |
| Putain de courroie ! (2) | Javotte a eu la gentillesse de bien vouloir nous laisser dormir. elle va mieux et notre sommeil en est grandement amélioré. De bon matin, nous voici de retour dans l'atelier de Xavier. Et de re-démonter la courroie afin de dégager l'alternateur. Ce qui ne va guère aller tout seul car:
Outre le passage de roue, toujours démontée, il va falloir:
- redémonter la pompe de D.A. qui vient d'être montée
- démonter le vase d'expansion
- ne pas trop foutre d'huile atf et de liquide de refroidissement dans nos chaussettes
- démonter tout un tas d'autres trucs que je ne sais même pas comment ça s'appelle, même pas à tarte.
Puis, plonger les mains dans l'interstice dégagé pour tenter la remontée de l'alternateur vers la surface sans s'arracher la totalité de la peau du dos de ladite main.
Les travaux sont également régulièrement interrompus par votre serviteur qui clame à ses camarades "qu'il faut arrêter de s'emmerder à bosser sur cette caisse de merde et qu'il faut rentrer pour s'occuper du safran et aller sur le bon coin chercher une auto de toute urgence! Autant parler à des radiateurs!
Gilbert peste mais s'acharne. A ce stade, les ingénieurs de Peugeot ont les tympans éclatés par les invectives répétées de l'ami Gilbert à qui il prend des envies irrépressibles de tronçonneuse à 306 ! Last but not least, voici enfin l'alternateur sur le sol de l'atelier. Il fait vraiment beaucoup de bruit suspect. Robert file à nouveau à la démolition pour en récupérer un (40€).
Galère sans nom pour le remettre en place, puis remettre la pompe D.A, puis, re-re-remonter la courroie ! ET puis,vroum ! Miracle : notre break revient à son bruit d'origine, ronronnant et rassurant. GE-NIAL ! Nos amis sont des cracks!
On est super en retard mais Robert et Gilbert tiennent absolument à changer les disques avant tout neufs et les plaquettes toutes neuves que nous venons d'acquérir. Parce que, pour ces gars-là, si on finit pas, c'était pas la peine de commencer!
Fier comme un Valls après un 49.3, je reconduis Gilbert à la maison dans la 306, suivi par la Prius de l'ami Robert. Tout est OK. Quel pied! Fin de l'épisode 306.
On mange (que c'était bon !) et on retourne au safran. | |
| L'habillage du safran, partie 1 | 28 mars après midi : Malheureusement, il fait nettement moins chaud. Ca va pas être de la tarte pour faire de la stratification.
Il faut d'abord fermer définitivement le safran à la fibre au plan de joint. Comme ça, si je le laisse à nouveau tomber, il sera plus solide. Et peut-être même pourra-t-il résister à ma connerie !
D'abord ébarbage de l'époxy d'hier:
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| | Gilbert, de son coté, prépare la "table de coupe":
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| | Mine de rien, le linteau de droite est hyper important pour couper le tissu de verre. La mise en place, tout contre lui, permet de le positionner à merveille et de réaliser, au cutter d'abord, puis aux ciseaux, des coupes franches et droites:
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| | Les bandes de tissu de verre et de tissu d'arrachage ( qui permet une super finition sans effort) sont préparées avant le mélange de la résine époxy:
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| | Puis, c'est encollage et pose:
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| | | | | On quitte enfin l'atelier, après une journée very busy. Le safran dispose de la nuit pour polymériser tranquille:
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| | Et pour tous, à la suite d'un nouveau festin en amitié ( la Foise de Robert est un cordon bleu de haute volée!), de prendre un repos bien mérité dans cette magnifique maison
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| | Coulée d'mousse | 29 mars : Hop, hop, moral tout neuf pour cette dernière journée de travail ! Objectif, remplir le safran de mousse à texture fermée, et finir la stratification malgré les mauvaises températures et le taux d'humidité qui va aller croissant tout au long de la journée qui commence pourtant avec un super beau temps: | |
| | La fantastique maison de nos amis Françoise et Robert | |
| La polymérisation du travail d'hier est en tout point parfaite. Forcément, faut faire un peu de finition avant d'entamer la coulée:
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| | | APARTE en forme de coup de gueule contre la société NEOVENTS :Si d'aventure vous achetez des produits à cette société, qui a pignon sur rue et sur internet, sachez juste qu'ils ne vous répondront JAMAIS une fois la commande passée et livrée (dans les délais, aucun problème de ce coté-là) On avait juste besoin d'un conseil pour la coulée, mais nous ne l'aurons jamais. ils n'ont daigné répondre ni à nos messages, ni à nos coups de téléphone. Entre le moment où l'on a reçu les produits et le jour de la coulée, il s'est écoulé 15 jours pendant lesquels on a essayé (Robert surtout et moi un peu ) de multiplier les mails, messages sur leur site, messages au téléphone, sans AUCUNE réaction de leur part. Genre " je t'ai livré, démerde toi! " C'est dommage et c'est normal de le signaler.
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| Du reste, la coulée a bien merdé. Robert et Gilbert avait fait un essai et avait constaté que l'on disposait d'environ 2 (petites) mn de fluidité parfaite pour réaliser la coulée avant que la mousse commence vraiment son expansion. La manip était donc : mélange dans un seau, entonnoir et 4 trous dans le safran après calcul du volume nécessaire pour chaque partie et repères (int. et ext.) dans le seau pour savoir combien on verse. Facile à écrire pas facile à faire, encore une fois.
On est tous un peu angoissés. Surtout Robert la pythie qui redoute ce moment où la quantité, calculée juste, ne nous laisse aucun droit à l'erreur.
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| On commence par emprisonner le safran dans une cage rigide afin qu'il prenne la forme voulue: | |
| Puis on procède au mélange mécanique des deux composants de la mousse: | |
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| Ensuite, c'est la coulée qui commence très bien dans le premier trou :
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| | Hélas, très vite, bien avant les 2 mn, sans doute la faute à une température supérieure aux essais et au mélange mécanique, la mousse s'expanse beaucoup plus vite que prévu et bouche l'entonnoir! C'est le bordel infâme. Je pose l'appareil photo , Gilbert se précipite sur une scie cloche et la perceuse pour faire des trous plus grands et, à la main, on fait rentrer cette mousse qui mousse de plus en plus dans les trous. Un peu comme on peut.
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| On parvient à en rentrer à peu près la moitié
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| le reste s'éclate dans le seau
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| Tant pis. On finira à la bombe avec une mousse moins adaptée. Mais ce n'est pas grave car, au bout de quelques heures, on s'apercevra que le safran est hyper rigide et bien rempli. Le produit était bon. Dommage que l'on n'ait pas reçu de conseils d'utilisation.
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| Un manteau tout neuf pour notre pelle | Etape suivante : Rebouchage des trous à l'époxy :
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| | | Puis partie de ping-pong après le repas, pour se détendre et parce qu'on l'a bien mérité. Je perds largement contre l'un (Robert) et gagne (petitement) contre l'autre (Gilbert)
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| | Le reste de l'après midi est consacré à l'achèvement du manteau tout neuf pour notre beau safran:
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| | | | On finit tard. on a peur pour la polymérisation car la nuit tombe et l'humidité monte. On redresse le safran et on lui laisse la nuit pour durcir:
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| | Dans l'après midi, Nos amis de Rouen, Hubert et Renée, qui sont venus skier dans la vallée voisine, nous ont rejoints. Inutile de vous dire que la soirée ne va pas être triste et que c'est la saint Thierry autour de la table. Ah les salopiots !
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| Fin de travaux et retour en Auvergne | 30 mars : OUF ! ça a durci en totalité. Les copains attaquent l'ébarbage et le fraisage du joint congé autour de la mèche qu'il faudra que je remplisse au sika ( arrgh!) une fois retournés en Grèce :
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| | | Hubert et Renée sont déjà repartis en Normandie. Nous, on charge le safran tout neuf dans la voiture presque neuve :
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| | Puis, très vite, trop vite, c'est le moment des au-revoir: Françoise, Patricia, Gilbert et Robert, reconnaissance éternelle pour la chaleur de votre accueil, pour vos sourires, pour vos heures de boulot juste par générosité, juste par amitié. C'est réconfortant quand même, dans ce monde de brutes et ce we d'élections de malheur, de voir que la solidarité, l'entraide, le désintéressement, ça existe encore !
Nous sommes en Auvergne, chez ma frangine. La aussi c'est super-accueil et gentillesse. Demain, Chez papa/maman ! On se prépare pour la mariage de ma filleule et nièce. On va faire un truc avec Françoise. Là, je suis enfin dans mon domaine de compétence!
Le temps de vous montrer les trois dernières fenêtres de la tournée terrienne des trolliens et c'est fini ! | |
| Chez Juliette et Luc, à Lyon | |
| Chez Sandrine et Vincent, près de Roanne | |
| Chez Aurélia et Romain, à Clermont-Ferrand | |
| Voilà, terminé ! Et ça tombe bien !
Parce que la mécanique, le bricolage, la mise à jour, tout ça, je commençais à en avoir plein le derche ! La preuve, je suis en pleine crise d'hémorroïdes ( véridique!)
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