 Epilogue de notre virée terrestre | Bon.
Voilà. Je vais enfin vous donner de vraies nouvelles !
A l'heure où je rédige ces dernières, nous sommes le 3 mars, sur le ferry qui nous emmène vers Patras, la Grèce, notre bateau !
Cela n'a pas été facile.
Au début…enfin, plutôt, à la fin de notre voyage à terre, tout allait pour le mieux !
Les accueils à Sauvian, Aix en Provence, Marseille, furent en tous points conformes à ceux reçu depuis début Janvier : exceptionnels.
A Béziers, notre Thalio avait même retrouvé la mer (et les bâtons), avec une joie évidente: |
| | Nous nous apprêtions à conclure en beauté notre périple, en quittant Marseille et la cousine Nanette via Aubagne et Hyères, histoire de charger la 306 - qui n'avait, certes, pas besoin de ça pour l'être, chargée- à l'aide de notre annexe neuve et de notre moteur HB quasi neuf.
Tout s'annonçait beau fixe, sourire et bleu des mers du Sud, quand, soudain, chez Nanette…
…on vit arriver notre Thalio, sur 3 pattes, piteux, défait, la souffrance dans le regard, vieilli de dix ans, soit le double de son âge ! Sans se plaindre, notre toutou semblait souffrir énormément et être dans l'incapacité de se déplacer. Dès notre attention retenue, il s'est mis à trembler de tous ses membres, couché par terre sans pouvoir se relever.
3mn plus tard, nous recherchions et composions le N° d'Urgences vétérinaire. ¾ d'heure plus tard, un jeune praticien examinait notre pauvre Thalio et osait un diagnostic : Possible déchirement des ligaments croisés du genou arrière droit. Il nous précisait que c'était juste une suspicion et que seule une radio pourrait confirmer ou infirmer ce pronostic.
Il lui administrait deux piqûres, une de morphine et une d'anti-inflammatoire et nous soulageait de 191€ ! (ça coûte cher de se droguer. On le confirme !)
Mais que s'est-il donc passé ? Il dormait sur le canap', dans la pièce d'à-coté. Est il mal tombé du dit canapé en dormant, accident qui pourrait être presque comique pour un si honorable président du S.T.R.E.S.S.? On ne le saura jamais.
Ce qu'on sait, c'est que lendemain matin, il m'a fallu le porter pour le descendre faire ces besoins (nous étions au premier et il était absolument incapable de descendre les escaliers) et que Thalio, une fois dehors, ne fut que l'ombre de lui-même. Véritablement hagard, comme halluciné (la morphine, sans doute) tenant à peine debout, il essayait vaillamment de faire ses besoins, se cassant à nouveau la gueule en pleine action…
Il n'est point aisé de décrire la détresse dans laquelle nous a plongé l'état de notre bien aimé compagnon ! Nous avons décidé de prendre quand même le chemin de la frontière italienne : Le toutou devait, de toute façon, se reposeer avant d'être à nouveau examiné et les RV étaient pris pour l'annexe et le moteur.
Et puis, nous n'avons plus d'autre maison que Troll, n'est ce pas ! Il nous fallait bien aller de l'avant ! Angoisses des SDF de luxe que nous sommes....
Equipements récupérés, je vous laisse imaginer l'ambiance dans la Peugeot et les interrogations inévitables qui nous mangeaient la tronche : « et si on l'opère, on le fait où ? » « et s'il ne pouvait plus marcher ? » « On rebrousse chemin ou on avance ? » « on va habiter où. »
On était complètement « à la ramasse », jusqu'au moment où nous avons tenté de joindre nos amis Hélène et Jean-Pierre, qui habitent une maison de plain-pied, à Nice. Ils étaient miraculeusement « at home » et plus que disposés à nous recevoir dans l'urgence, le temps que nous trouvions une solution viable pour notre toutou.
Ce dernier accueil français fut le plus émouvant. Hélène et Jean-Pierre aiment beaucoup Thalio et nous avions les nerfs à fleur de peau. En nous attendant, Hélène avait préparé le N° de la clinique vétérinaire pas loin de chez elle. Après nous être réchauffés à la chaleur de leur amitié, nous sommes montés à bord de la Twingo d'Hélène et hop, chez le véto. Thalio semblait, depuis un moment, recouvrer un peu de mobilité et être un poil moins égaré.
Il ne voulait pas entrer les le toubib ! Oh, comme il ne voulait pas ! Visiblement, il avait peur ! Et nous donc ! Mais Thalio est extrêmement obéissant et cette clinique très très sympa ( déjà, de nous avoir reçu immédiatement, puis d'ajouter le sourire, la gentillesse et la compétence).
Ne faisons pas durer le suspense : Thalio est sans doute tombé – sans que l'on sache trop comment – et cela a déclenché une très grosse crise d'arthrose ou d'arthrite, je ne sais plus et je ne connais ps la différence. Il faut dire que notre vieux copain a les genoux postérieurs dans un état de détérioration très avancée. Nous le savions depuis longtemps ! Heureusement qu'il est en thalasso 8 mois sur 12, sinon, il ne marcherait sans doute plus ( dixit le véto) . En tout cas, pas de problème de ligaments, un traitement anti-inflammatoire et « »roule ma poule » !
Le soir même, à Nice, choyé par nos hôtes adorables, Thalio avait retrouvé son appétit et sa joie de vivre. Il va pouvoir reprendre place au sein du S.T.R.E.S.S. et, croyez nous, il va présider plus que jamais son assos, aussi longtemps qu'il le voudra !
Du S.T.R.E.S.S., la pauvre hélène en a eu, quand, sortant de chez le véto, elle constata que sa chère petite Twingo n'était plus là, enlevée fissa-fissa pour une fourrière niçoise particulièrement zélée et rapide comme l'éclair ! Tout ça à cause des caméras de surveillance qui font florès, dans la ville de la célèbre promenade! Désolé Hélène! ça t'apprendra à rendre service!
Si vous lisez ses lignes, c'est que nous sommes revenus en Grèce ! Je vous promets que, sauf cas de force majeure, je ne vous laisserai plus jamais aussi longtemps sans nouvelles des Trolliens.
Maintenant, et pour clore cette mise à jour, voici le dernier épisode de nos cadavres exquis ! N'attendez aucune conclusion particulière dans cet ultime épisode. Il est largement aussi décousu, délirant et joyeux que ses prédécesseurs, mais toujours sans aucune progression scénaristique.
(Il est prêt mais sera mis en ligne dès que possible!) |
| Cadavres finaux ( et pas finauds!) | Pardon, nous avons un poil tardé pour la mise en ligne de la dernière partie de nos CADAVRES EXQUIS ! C'est dû au fait qu'un a eu pas mal de choses à faire sur le bateau et qu'on a eu envie que ça finisse à bord. Du coup, on a re-tourné le début et la fin !
Place au "spectacle":
CADAVRES EXQUIS épisode ultime from Les Trolliens voil'yageurs on Vimeo.
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| Sur le Ferry | 3 & 4 Mars : Miraculeusement, le ferry est parti à l'heure.
Et, incroyablement, il est arrivé à l'heure aussi !
De surcroît, on est descendu très vite du ferry ! Bref, ça s'est déroulé comme dans un rêve, et c'est bien la première fois!
On avait même "vue sur la 306", perdue au milieu des semi-remorques : |  |
| Sur le Troll | Pour finir en beauté; la route pour Vivari fut raccourcie par notre GPS auto tout neuf qui possède une cartographie grecque à jour.
Du coup, on est arrivé de jour pour reconstituer le duo de notre nouvelle monture :
3Dtender, modèle LUX, semi-rigide, fond ALU, boudins PVC, 2.80m, 38kg,
propulsée par un moteur EVINRUDE 2 temps, 9.9 cv, 30kg |
| | C'est un couple incroyablement efficace ! Imaginez qu'avec le Thalio ( en roue), la Françoise à bâbord, le Titi à tribord et l'annexe pleine de nos bagages, on déjauge sans effort!
En plus, le fond de l'annexe est plat. C'est un double fond, en fait ! Du coup, même s'il pleut, même s'il y a de l'eau dans l'annexe, on a les pieds au sec!
Nous sommes très très contents de cet investissement!
(Pour ceux que cela intéresse; je vous ferai des photos de détail, promis!  )
A noter la satisfaction de retrouver..le beau temps, certes, (27° à Patras, à l'arrivée!) mais aussi, et surtout, un Troll bien sage et sans aucune trace d'humidité à l'intérieur! Les menus travaux effectuées en compagnie de Roland début novembre sont couronnés de succès!
Depuis? Et bien depuis, on range,on réarme, on profite!
Normalement, Samedi, on apporte notre ancienne annexe à notre grand Philippe au chantier à Evoiko.
ET on y laisse la voiture!
Ensuite, appareillage vers Kilada, pour revoir Didier et Soleil et caréner le troll qui en a bien besoin ! Comme nous l'avait dit Georges, l'hivernage ici est terrible pour les antifoulings!
::Et le Thalio, vous enquirissez vous, gentils trollonautes ?
Oh ben, le Thalio, il pète le feu ! Très très joyeux! Il est visiblement très heureux de reprendre sa place de mousse et ses habitudes à bord ! Les anti-inflammatoires font le reste!
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| Bidonner, c'est bidonnant ! | 7 mars:
Bidonner est, pour les nomades en bateau, pour ceux qui ne font pas relâche toute les nuits dans un port, une quasi obligation : Les fluides, eau et gaz-oil doivent, être, de temps à autre, renouvelés. Sinon, tu meures de soif, tu sens mauvais, puisque tu ne peux plus prendre de douche et tu es tanké là, faute de vent et sans diesel.
Bref, cette corvée, pour peu fréquente qu'elle soit, est TOUJOURS un bordel sans nom !
Et bidonner le gasoil est un bordel malodorant qui rend la journée où vous avait décidé de faire le plein, un cauchemar.
Bidonner : Emmener, puis remplir, ramener et vider dans les réservoirs, tout un tas de jerricans disséminés dans le bateau. évidemment ! |  |
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Dit comme ça, cela parait remarquablement simple.
Dans la réalité….
Déjà, il faut localiser la station service afin de décider si c'est le bon endroit pour bidonner. Parce que, s'il elle est à 10 bornes, c'est pas le bon endroit.
En l'occurrence, on va dire que c'est le bon endroit ( station à 3km) et qu'en plus, on dispose d'une Peugeot 306 pour faire le trajet ! Le LUXE absolu !
Ensuite, localiser les jerricans , les rassembler, faire le compte des litres constitués par le total des jerricans afin de calculer combien de voyages il faudra faire pour compléter le plein Vous déduisez de l'ensemble de vos calculs qu'il faudra au moins 3 voyages.
A ce stade, personnellement, alors que quasi-rien n'est fait, rien que d'évoquer cette étape, j'en ai déjà marre !
Ensuite, il faut nettoyer les jerricans, qui ont passé l'hiver ici ou là ! Oui, sur un bateau, on n'a pas forcément une pièce pour stocker chaque chose, voyez-vous ! C'est la raison pour laquelle les bateaux de nomades se reconnaissent à leur plan de pont similaires, sur bien des points, à l'aspect du terrain du ferrailleur le plus près de chez vous !
Ensuite, il faut déposer la totalité des jerricans, aussi propres que possible, dans l'annexe. Là, forcément, vous allez foutre un des jerricans à la flotte. Et comme il y a du vent, vous allez être obligés de lâcher l'affaire, de vous précipiter dans l'annexe en faisant tomber le jerrican que vous aviez à la main et que vous avez malencontreusement posé devant vous à l'instant où vous vous apprétiez à descendre dans l'annexe pour aller chercher celui qui s'en va au fil de l'eau.
Vous avez, désormais, deux jerricans à la mer. Mais, honnêtement, démarrer le moteur de l'annexe pour un, ou deux, jerricans à la mer, ce n'est guère un problème.
En revanche, ça agace, comme début de bidonnage. Surtout qu'il faut les sécher, les jerricans, et vérifier que l'eau de mer ne s'est pas frayé un chemin au travers du bouchon !
Que c'est chouette de bidonner !
Enfin, tous les jerricans sont dans l'annexe. La totalité de l'équipage aussi. Pour votre part, vous êtes déjà de mauvaise humeur, conscient que cette opération de bidonnage va rapidement tourner vinaigre !
A l'arrivée au ponton, il faut décharger les jerricans ! Eviter de remettre un bidon à la mer, cela à la fois stupide et remarquablement énervant.
Il faut ensuite trouver comment disposer les jerricans dans la 306 ! Enfin, à l'aller, vous pouvez bien les charger n'importe comment, ils sont vides ! Mais je vous conseille d'entamer, à ce stade, la réflexion qui vous conduira, peut-être, à revenir avec 100% de votre gasoil à l'INTERIEUR de jerricans.
Je passerai rapidement sur l'aller/retour en 306. En dehors du fait qu'au retour, elle sent le gasoil, puisque le préposé au remplissage des jerricans (on est en Grèce, on ne sert pas soi-même) en a mis un peu partout, et que vous n'aviez pas pensé à prendre du sopalin
Il est temps, maintenant, de décharger les bidons pour les mettre dans l'annexe. Oui, je sais, c'est lourd, et vous avez mis un peu de diesel sur la jambe droite de votre pantalon ( si vous être droitier. Inversement, si vous êtes gaucher. Pour ma part, j'ai deux mains gauches !)
Magnanime, vous invitez l'équipage à la promenade pendant que vous vous chargez seul ( Ah, quel poète se penchera, un jour, sur la solitude du bidonneur des mers!) de la corvée.
Vous arrivez le long de votre fier destrier des mers sans encombres ( avec une annexe et un moteur neufs, ce serait un comble que vous ne le rejoignissiez point sans encombre ! Au prix ou c'que ça coûte !)
Il faut maintenant hisser les bidons (entre 15 et 25kg chaque !) sur le pont et l'annexe est basse pendant que le pont est haut !
Ils glissent un peu, c'est normal, le gasoil sur les bidons, ça fait glisser !
Que c'est chouette de bidonner (refrain)
Là, vous réfléchissez, à voix quasiment haute : « Ou est ce qu'elle est la « branlette » qui me sert à transvaser le diesel dans le réservoir du bateau ? »
2 précisions :
1/ ça n'a rien de sexuel. La branlette est un petit appareil permettant, grâce à un savant mouvement de « va et vient » manuel ( d'où le nom) d'amorcer le siphon, sans mettre une seule goutte de gasoil sur votre pont. (si, si !)
2/ Vous auriez pu y penser avant. Certes. Mais rappelons que vous avez bientôt 56 ans et que vous êtes, depuis bientôt 56 ans, un peu con.
Donc, vous cherchez la branlette. En fait, votre branlette à vous n'en est pas une. C'est un truc avec deux bouts de tuyau, deux billes et une poire d'amorçage en accordéon au milieu. Mais, à cet instant précis, vous n'avez guère envie d'écouter du musette.
Vous trouvez la branlette car vous êtes super-organisé, comme le prouve l'intégralité de ce récit.
Vous disposez votre premier jerrican en hauteur ( oui, c'est lourd et ça glisse, parce que le gasoil sur le jerrican, gna-gna-gna…).
Vous ouvrez le nable qui donne accès à votre réservoir de carburant à l'aide d'une manivelle de winch (que nous n'aviez PAS préparée, forcément. Donc vous posez la branlette sur le jerrican. La branlette manque de passer à la flotte, mais baste ! )
Et vous entamez le « transvasement » en faisant bien attention à ce que les deux extrémités de la branlette se trouvent, d'une part, dans le jerrican, d'autre part, dans le réservoir. Sinon, ça marche pas !
Tcouk, tchouk, tchouk ! C'est le bruit de l'accordéon qui aspire le carburant.
Glou, glou, glou, ! fait le bruit du carburant qui s'écoule, joyeux…
…sur votre pont, puisque, en maniant frénétiquement la branlette, la partie du tuyau qui rentre dans le réservoir est ressortie du nable !
Vous vous précipitez pour remettre le truc dans le machin ( et vous pensez qu'il va falloir éponger).
Hélas, malgré votre promptitude, il y a déjà pas mal de gasoil sur le pont et dans l'eau. Et le gasoil dans l'eau, ça fait tâche d'huile ! Votre pollution sera bientôt visible depuis Athènes !
Vous saisissez le bout du truc. Hélas, vous glissez sur le pont, qui est devenu, forcément, extrêmement glissant ! Du coup, le bout qui était dans le jerrican, il n'y est plus dans le jerrican, puisque vous tombez dans le gasoil la branlette à la main ( vous suivez ?)
Du coup, les deux bouts de la branlette gouttent sur le pont…et sur vous, puisque vous y êtes affalé, sur le pont.
A ce stade, le découragement vous prend à la gorge. Et pourtant, vous n'avez encore rien mis dans le réservoir. Dans la mer et sur le pont, si ! Comme quoi le travail est quand même entamé !
En essayant de garder votre équilibre -vos semelles sont pleines de gasoil - et en pestant comme un furieux, vous allez chercher du Sopalin dans le carré.
Hélas, en chemin, vous marchez sur votre teck, laissant, incontestablement, la trace de votre passage sur le-dit teck ! Outre le sopalin, il faut prendre du liquide vaisselle pour dégraisser immédiatement, sinon, ça va durablement le tacher votre teck !
Je passe sur le nettoyage…De toute façon, du gasoil y'en a partout et ce nettoyage est inefficace, en terme de glissades, notamment.
Vous allez vous casser la gueule plusieurs fois en nettoyant ! En effet, bien que vous ayez pensé à nettoyer vos semelles, ça reste du verglas ! Du coup, vous allez bousculer le jerrican que vous n'aviez pas refermé- dans l'urgence, vous êtes excusable- et le renverser, balançant deux trois litres supplémentaires sur le pont et à la mer. Evidemment, vous allez vous casser la gueule en vous précipitant pour relever le bidon !
Les idées d'automutilation, voire de suicide, qui vous effleurent à ce moment-là, sont tout à fait normales.
D'autant plus , qu'en hurlant contre l'univers, et en allant chercher un deuxième rouleau de sopalin, vous allez faire la rencontre, fortuite et brutale, de votre bôme d'artimon qui va vous conduire à étendre tout bientôt du…baume sur votre front…et sur votre fierté !
Le reste de l'opération étant, grosso-merdo, du même acabit, je vous passe la suite et l'autre voyage à la station essence. Je dis « l'autre voyage » et non pas « les autres » car il y a longtemps que vous avez décidé que deux voyages seraient largement suffisants.
C'est chouette de bidonner !
Tellement chouette que vous avez prêté serment sur le livre de bord de ne plus jamais le refaire.
Moralité : Le gasoil, c'est comme le Sikaflex ! Tu le regardes, tu en as déjà partout ! Mais, en plus, ça pue !
PS : Le passage de ce texte en "cocasserie" , rubrique " Bricolages et désastres" ne saurait tarder, évidemment ! |
| Aujourd'hui, on ramène la 306 à Chalkoutsi. Puis, le grand Philippe nous ramène et passe la nuit à bord. Youpi !
A bientôt !
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| Retrouvailles et accident. | 8 mars : On a chargé notre ancienne annexe, que l'on donne à l'ami Philippe, et en route pour Evoiko sea center.
La 306 ronronnait comme un chat, toute heureuse d'être (presque) chargée normalement.
A l'arrivée, La famille Marinos nous accueille à bras ouverts ! Le gisgantesque Dennis me soulève presque de terre ( faut l'faire!) en me claquant un bisou sur chaque joue. C'est vraiment une joie d'être reçus comme ça.
Et puis, on retrouve Philippe, tout sourire qui, lui aussi, nous ouvre ses grand bras.
Et puis, on apprend la mauvaise nouvelle: Notre copine Claudine, de Swing, est tombée avant-hier du haut de l'échelle. Elle est à l'hopital d'Athènes. Bilan: Fracture du bassin en trois endroits, peut-être col du fémur et rapatriement obligatoire!
C'est compliqué l'hopital en Grèce. Les médecins sont payés entre 800 et 1000€ et les grecs, s'ils veulent être soignés rapidement, sont bien souvent obligés de "rallonger la sauce", comme nous l'a expliqué Crina. Pour nous, touristes, c'est plus simple, mais, en revanche, l'obtention d'informations n'est pas facile du tout. Et Lionel galère pas mal entre hopital et assurance/rapatriement. Il est extrêmement préoccupé. On le serait à moins. Françoise sert d'interprète français/anglais afin de faciliter les choses. A l'heure où j'écris (15 mars), on sait que Claudine est enfin hospitalisée en france, du coté de Marseille.
En tout cas, au delà de la souffrance, c'est un sacré rappel à l'ordre pour nous tous, qui, sur les chantiers n'arrêtons pas de monter et descendre des échelles!
J'espère que l'on aura des nouvelles rapidement.
Nous retrouvons aussi, trop brièvement, l'ami Pierre et sa compagne, à bord d'Anak. Un super moment bien chaleureux aussi. J'aime beaucoup avoir été pour quelque chose dans la transmission de ce bateau, de José à Pierre. Il a l'air tellement heureux à bord, Pierre. Gageons que nous finirons par le rencontrer au détour d'un mouillage. |
| Ultime retour à Vivari | En début d'aprés-midi, nous laissons notre Peugeot au chantier (snif!) et repartons de Chalkoutsi en compagnie de Philippe qui va passer la soirée et la nuit sur Troll. Soirée délicieuse, comme d'hab, avec un tel ami.
Le lendemain matin, Philippe rejoint son Matins bleus afin de le bichonner pour la saison. Il va en Turquie aussi, mais en commençant par le nord! C'est bien le diable si l'on ne parvient pas à se croiser dans le Dodécanèse!
De notre coté, on finit de ré-équiper troll, puisque nous devons impérativement le sortir : L'eau de Vivari a été impitoyable pour notre anti-fouling comme ne le montre pas cette photo de Troll et de sa nouvelle copine :
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| Lisa et Gilles (et Peter) | 9 et 10 mars: Un magnifique Dufour 43 entre dans le mouillage? Ce sont des français ! Bien sur on leur fait coucou et la conversation s'engage naturellement, simplicité des rapports en bateau.
Très vite, c'est apéro à leur bord, rejoint par un de leur copain autrichien Peter, puis apéro à notre bord. Ils ne naviguent que l'hiver, puisque leur activité hôtelière dans le Lot leur interdit la pratique de la croisière estivale. (voir : http://terredinstants.com )
Tiens, hôtellerie et bateau, ça nous fait penser à nos "Foliance", qui nous manquent bien . Laetitia et Luc aussi ont un hôtel (voir ici : http://www.hotelducentenaire.fr )
Nos "Dufour-nautes" sont extrêmement gentils, subtils et doux. Elle, c'est Lisa. Elle est écossaise. Lui, c'est Gilles. Et ma foi, pour une première rencontre de la saison , c'est déjà un must : |  |
| Le 11 mars,; ils appareillent, sur notre conseil, pour une petite visite à Astros. Mercredi, ils sortent leur bateau au grand chantier de Kilada. On se reverra donc forcément avant leur départ pour la France..et le boulot!
En attendant, y'en a un qui est drôlement content qu'il fasse grand beau et chaud :
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| Et oui ! Le "boiteux stressé" l'a déjà bien entamée, sa cure de Thaliossothérapie!
Et ça lui réussi car il est en pleine forme! |
| | 1ère navigation de l'année ! YOUPI | 12 mars : On est parés pour l'appareillage. En route pour Kilada. Il fait beau,le vent fait un peu défaut et Troll se traine, freiné par sa moquette qui doit être bien épaisse!
Mais tant pis, les voiles prennent l'air, et nous avec :
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| 4 heures plus tard ( pour faire 12 milles, dont 8 au moteur!), nous voici au mouillage à Kilada. Notre première visite est bien sur pour notre copain Didier et son chien Soleil (voir l'an dernier) Didier attend ses crêpes et son gratin dauphinois depuis Novembre ! Je sens qu'il va avoir grand appétit. On les retrouve donc. Avec grande joie mutuelle. Didier n'a pas changé, mais Soleil si ! Bon dieu qu'il a grandi le Sol ! Il nous fait une grosse fête toujours sur trois pattes et demi, car sa fracture d'octobre s'est mal remise et depuis, en plus, il s'est cassé le pied ! Ah là là, que de souci (et que de joie) pour Didier ce sacré Soleil !
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La nuit au mouillage fut un peu ventée, mais on s'en fout, on a l'habitude. |
| Au sec | | 13 mars. A coté du gros chantier de kilada, il y a un petit chantier, LEKKAS, tenu par le bien sympathique Kostas. Depuis 2 ans, Kostas a ouvert son chantier à la plaisance et dispose d'un grand espace de stockage à terre et d'un ROULEV de 340 tonnes ! Inutile de dire que le moteur de l'engin n'a pas bronché pour arracher Troll de l'élément liquide! Quelques photos de l'impressionnante opération (clichés Françoise): |
| | | | Bon dieu qu'il est sale ! Une horreur ! En 3 mois, alors qu'il était quasi propre, Troll s'est couvert d'une incroyable couche de végétaux ! Georges, notre ange gardien de Vivari nous avait prévenu : L'eau de Vicari est cruelle pour les coques. Heureusement, ça part facilement! |
| | En attendant de faire le boulot, on découvre la gentillesse de Kostas, le patron du chantier: Souriant, prévenant, grec, quoi ! Il y a douches et vécés qui, à défaut d'être luxueux, sont flambant neufs! Prix raisonnables, ambiance familiale, heureux de faire connaître, par ce site, ce petit chantier à coté du gros! (voir http://www.lekkas-shipyard.gr )
Une fois en l'air, obligés de construire une "descente", afin que notre toutou puisse aller et venir...pas tout à fait à sa guise car il faut quand même l'aider à descendre : |
| | C'est haut! |  |
| | L'escalier du Président : |  |
| | Cette année, j'ai décidé de tenter l'aventure de l'anti-fouling pour hélice Velox. J'ai bien tout suivi les instructions d'application. Je ne manquerai pas de vous faire ici un compte-rendu en fin de saison. Les étapes : |
| | Décapage (surtout ne pas dépoussiérer à l'acétone): |  |
| | Une couche de Primer: |  |
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| | 1ère couche |  |
| | 2ème couche: |  |
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| | Vous aurez remarqué que, pendant ce temps là, madame et moi avons fini le job ! 48heures chrono! Sont au top, les trolliens! Qu'il est donc beau et pimpant, notre Troll: |  |
| Grèce | 15 mars: Des tas énormes de poubelles non ramassées, pour cause de fonctionnaires non-payés (6 mois de retard dans les salaires) l'unique distributeur de billet du village supprimé, bien peu de monde à la terrasse des tavernas...
Heureux les grecs qui travaillent avec les touristes ! Pour les autres, c'est la vraie galère ultra-libérale! Visiblement, la misère s'installe et le pessimisme pour nos amis grecs est de rigueur...
Si vous pouvez, venez en Grèce, prenez vos vacances ici; ils ont plus que jamais besoin de nous ! *
Ce soir, Lisa et Gilles nous emmènent au resto ! Quand on vous le disait qu'ils étaient adorables! |
| Retour à l'eau | 16 mars: Le resto était bon. Très bon même! C'était chez "Rosa" dont on vous a déjà parlé ici : La nuit fut lourde, comme ma tête au réveil: Le rosé de Rosa ne rend pas le lever tout rose....
Toutefois, on démonte l'escalier du Président, l'énorme ROULEV nous surplombe à nouveau et, un peu plus tard, Troll retrouve l'élément liquide..qui ne lui donnera pas, veinard, mal à la tête !
Le soir, Lisa et Gilles viennent manger sur Troll, en manière d'au-revoir puisqu'ils partent demain. |
| Menus travaux | 17 mars: On est bien à notre quai, même si les autorités ont supprimé l'électricité! L'an dernier, c'était l'eau que l'on n'avait plus! Bah, ma foi, les batteries sont à bloc. Le soleil et le vent se chargent de les maintenir à 100%. Alors c'est pô grave!
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| | Tiens, je vous parlais des poubelles non-ramassées.
Et bien, elles ne le sont toujours pas: |
| | Sinon, on termine de préparer Troll pour le voyage. Nous avons notamment bien avancé dans nos travaux de couture (changement de la fermeture éclair du tauds de soleil)
Mine de rien, cela fait plus de 3mètres de couture au speedy stitcher: |
| | Contrairement aux apparences, ce n'est pas qu'un boulot de fille ! Ce travail s'est fait A DEUX ! Mais faut bien que quelqu'un prenne les photos.
Et voilà le résultat : |
|  | | Après, c'est à dire demain, on attaque la finition de taud de voile d'artimon tout neuf et tout beau, réalisé par le beau-Frère Mark ! |
| Météo | 18 mars : Le baromètre joue au Yo-yo!
On est bien embêtés. La météo est fort défavorable en ce début de saison. non pas qu'il fasse mauvais, loin de là !
Mais notre route est sud Est et le vent dominant est, devinez ?
Vous demandez l'banco? banco !
Bravo, Sud est ! Z'avez gagné notre estime, au moins.
Le vent est, de plus, très très fort en mer Egée, 7 et 8, pas moins, et une houle de 2 mètres. Et ceci pour une semaine au moins, d'après les prévisions.
On va tenter de bouger Samedi, en espérant qu'un gentil zéphir nous propulse jusqu'à Ermioni, ou même Poros !
De là, quand Eole le voudra bien, on traverse sud-est en direction de Rhodes. Puis on quitte l'Europe pour trois mois. |
| ça souffle | 21 mars : C'est le printemps ! Eole va fêter ça. Le vent se lève, très fort, de l'Ouest! Notre quai est exposé à l'Ouest et le clapot peut y être terrible!
Heureusement, nous avions prévu le coup. Nous nous sommes réfugiés la veille dans la darse de LEKKAS, après lui en avoir demandé l'autorisation, bien entendu! C'est donc à l'abri que nous passons cette nuit, protégés par le béton, puis, le lendemain, avec un poil moins de vent, surplombés par l'immense Roulev'. On ne risquait pas de partir! |  |
| | Je profite de cette journée pour faire quelques photos du chantier de LEKKAS. A l'origine, c'est un chantier de charpenterie de marine. Les caïques de Lekkas sont très réputés. Mais, hélas, les commandes se font rares, d'où l'adjonction de la plaisance à cette activité en perte de vitesse: |
| | | | | | Tant que j'y suis, une petite visite sur le chantier de Didier s'impose. Ca a beaucoup changé depuis Janvier! Quel boulot et quelle complexité que l'aménagement intérieur d'un bateau en bois, dont la symétrie est...imparfaite! |
| | | Malheureusement, on ne sera pas là pour la fin des travaux. Mais DIdier a promis de nous envoyer des photos!
Grand merci ami Didier, ce fut une vraie joie de te retrouver, toi et ton claudiquant toutou !
On se reverra à l'automne, d'une façon ou d'une autre! |
| | Départ | | 23 mars : Après trop de vent...plus de vent, comme d'hab. On part quand même, faut bien y aller. Didier interrompt même son boulot pour nous passer les amarres! Gentil pote! Ceci dit, avec de "telles rafales", on aurait sans doute pu sortir seuls de la darse! Tchao Kilada: |
| | | Nous rejoignons Ermioni, mi-voile mi-moteur, avec un tout petit vent! N'empêche, tout propre, Troll fait prendre l'air à ses voiles : |  |
| Abordage | Tout à coup, alors que nous sommes presque endormis par le ron-ron du moteur, car nous avons rangé les voiles, faute de vent, une voix d'homme, sur nos arrières!
"Bonjour"!
C'est Bernard, un kayakiste de mer qui, voyant notre drapeau flotter au (non) vent, vient nous faire un bout de conduite. Il vient de Kranidi. On est à 5noeuds. Il nous cause en pagayant et il n'est même pas essoufflé! C'est presque vexant!  |
| | Bientôt il nous quitte, en nous faisant des signes et en accélérant encore, toujours pas essouflé !
En arrivant à Ermonio, nous trouvons dans nos courriels un petit mot super-gentil, de sa part. Bien rigolo comme rencontre maritime! A bientôt Bernard! |
| Ermioni | | A Ermioni, rien à signaler, si ce n'est qu'il y a du monde aux terrasses ( on est Dimanche et il fait beau), que ça fait du bien de voir de l'activité, que c'est un plaisir de retrouver ce doux mouillage, les fleurs du printemps et l'herbe incroyablement verte, lors de la si jolie balade autour du bois qui ferme la baie: |
| | | Bizarrerie | 24 mars: La météo dit : Du sud à partir de 10heures! On part donc à 10h30.
-Titi, au bout de 5mn : "Ben??? Ah ben non!!! Ah ben non, alors!!!!C'est de l'Est ! Ah non, pas le vent dans la gueule ! Ah non ! "
Pas grave, il n'est pas fort, et puis, ce doit être un effet de côte!
-Titi, au bout de 15mn : "M'enfin !: Il est où ce Sud? J'avis écrire à Sarkosy, si ça continue !!! Ah non, merde, à Hollande ! Oui, bon, c'est pareil! Et puis ça sert à rien! "
Pas grave, il n'est pas fort, et puis, ce doit être un effet de côte!
-Titi, au bout de 30mn : "Mais regarde, Bibiche ! C'est exagéré, quand même! Les éoliennes montre bien le Sud et nous on a du vent d'EST, voire un poil nord est ! |
| | Bon, là, bien sûr, vous ne pouvez pas vous rendre compte ! Vous êtes obligés de me croire sur parole! Mais je vous jure que c'est vrai!
Ca va durer comme ça plus de deux heures !
Les éoliennes au sud, le vent de Nord Est ! C'est une fois passé Hydra que le vent va enfin être conforme aux prévisions ! Bref, ce qui est vrai à 100m en altitude, n'est pas vrai au niveau de la mer. |
| Poros | | 24 mars: Voilà. nous sommes à Poros. C'est toujours aussi beau: |
| | | On a profité de l'après-midi pour terminer les finitions de notre taud d'artimon! Mark, C'est SUPER BIEN ! Chapeau bas, mister Couturier! |
| | On est maudits à Poros! | 25 mars: C'est ce matin. Je dois me rendre chez Vodafone à Poros, distant d'un bon mille ! M'en fous, avec le super Evindrude qui nous propulse aisément à des vitesses supersoniques j'y serais en 5mn.
Sauf que...
...au bout de 30 secondes bien déjaugé, le moteur semble s'engorger. Merde, ce doit être une goutte d'eau ( classique sur un deux temps)! Je continue à petite vitesse. Après tout, je ne suis pas pressé...
Vodafone est fermé, c'est la fête aujourd'hui, en Grèce C'est le "Jour de l'Indépendance ou de la Révolution Nationale" .
Elle commémore le soulèvement des Grecs en 1821 contre l'Empire Ottoman et leur libération de l'occupation turque. La religion orthodoxe célèbre également ce même jour "l'Evangelismos tis Théotokou" (l'Annonciation à la Mère de Dieu) qui inspira la Révolution.
J'aurais du regarder le calendrier grec avant d'y aller!
baste, je soulève le capot, pour voir où est le carbu et la vis de purge, en faisant tourner le moteur au ralenti, pour voir!
Le moteur pisse l'eau au-dessus des bougies! En plein sur celle du dessus, de surcroît! C'est sûr que ça n'aide pas pour monter en régime!
De retour tout doucement au bateau, j'ai contacté la société quia révisé le moteur. Je vous la fais courte: le couvercle du boîtier du thermostat est pourri ! Du coup, ça fuit, le moteur chauffe et se met en sécurité!
Faut le changer! Youpi!
On ne leur en veut pas! C'était sans doute invisible lors de l'essai en bac! Là, depuis trois semaines, il marchait impec, notre Evin ! C'est triste, mais c'est comme ça.
La bestiole en cause ( si vous en avez une dans votre garage..... ) |
| | On n'a quand même pas de bol! Il y a un an, ici même, notre Tohatsu nous a lâché ! Nous n'avons du qu'à la générosité de nos potes Yuna, Caroline, Denis et Dom d'être dépannés.
Le problème, c'est de savoir combien de temps il va falloir pour recevoir une pièce de rechange...Si on en trouve ! L'angoisse. Et que le temps passe, compromettant nos trois en turquie si ça continue, car nous ne voulons pas y passer l'été! DU coup, on voulait y être début Avril pour faire Avril, mai et Juin en Turquie!
C'est mal barré!
Et bien, que voulez vous, c'est ainsi ! Le moteur de dépannage est à poste.
Et il a démarré illico. C'est toujours ça!
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| Régime...moteurs | Ces deux mots ne sont pas directement liés.
Mais, durant ces quelques jours, si toute notre énergie fut mobilisée à résoudre ce nouveau, inattendu, pénible problème de moteur, une petite part de celle-ci fut allouée à ma décision d'entamer un régime, histoire d'avoir moins mal aux genoux et au dos!
Ce n'est guère un sujet de voileux, mais le fait d'en parler ici m'obligera à rendre des comptes à ce sujet; un peu comme François Hollande hier à la télé.
Et ben.....J'espère que mes résultats seront meilleurs et que je tiendrai mieux mes engagements! Ceci dit, la cure d'amaigrissement perso de Hollande a très bien marché! Celle nos espoirs en sa gouvernance aussi !
Baste.
Bon rassurez vous, hein, c'est pas non plus une cure d'austérité, à bord de Troll ! Juste, suppression de l'apéro quotidien, salades à outrance et peu ou pas de charcuterie. J'ai l'habitude, ça suffira à ce que je me sente mieux. Et puis, une fois par semaine, je mange et je bois ce que je veux, na!
Le problème, c'est que Françoise, par solidarité, affiche une forte tendance à se priver elle aussi de son apéro quotidien qu'elle adore! Je me bats, au quotidien également, je milite pour qu'elle restaure ce privilège qui n'a rien de régalien et qui lui revient de droit? je ne veux pas ajouter l'austérité à l'austérité. Je ne veux pas dégraisser son mammouth à elle , juste le mien! Je réclame la justice et l'égalité ! Je vous promets, françaises, français, de souche ou d'adoption, de rétablir l'apéro journalier pour madame la Capitaine! Si je ne tenais pas cette promesse, je comprendrai que vous me le fassiez sentir dans les burnes...pardon, dans les urnes.
Rendez vous donc en 2017! Euh...en fin de saison, repardon !
Désolé de m'être, momentanément enflammé, mais cela m'a permis d'oublier à quel point J'AI FAIM !
Revenons au moteur!
Tout d'abord, j'ai réparé à l'époxy le couvercle du thermostat. Ca a tenu, mais hélas, ça fuyait toujours, et pas q'un peu!
J'ai alors fabriqué un joint papier. Et, miracle, plus de fuite! Content qu'il était le Titi. Et puis fier de lui comme c'est pas permis! Vroum vroum !
Hélas, ça marchait pas mieux! En fait, visiblement, le problème ne venait pas de là! J'ai constaté la fuite en soulevant le capot et, par conséquent à tort, lié les deux évènements, fuite et mauvais fonctionnement. Erreur: La fuite devait déjà être là avant!
Bon, mécanicien obligatoire, car mes compétences en la matière sont plus que limitées...
Nous avons donc confié notre Evin (oui, c'est son p'tit nom affectueux) à Michaelis, qui entretient Harem, le RM1200 de nos copains Mylène et André. Nous savions à quel point nos amis étaient satisfait de ses services, tant en terme de compétences qu'en termes de sympathie et de tarifs. (le magasin s'appelle KALYPSO, je vous ferai une photo car il mérite bien que je lui fasse de la pub!)
Nous n'avons pas été déçus. En fait, il a vite cerné le truc le charmant, serviable, souriant, accueillant ! le problème venait d'une membrane dans la pompe à essence:
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| | Du coup, je me suis bien amusé à faire des allers/retours à la rame (oui, car, entretemps, le petit moteur de secours avait ses "vapeurs" et j'en avais plein les bottes de me foutre les doigts - de pieds, donc - dans le cambouis. Je vous le dis : Vive la voile!) entre notre mouillage et le ship de Michaelis
Et puis, c'est bon pour ce que j'ai de ramer.
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| 2 aller/retours, j'ai fait! A la fin, j'étais crevé, à tordre épuisé, mort, foutu, cassé! (pas tant que ça., en réalité. Et cette annexe est bien agréable à la rame)
Vous me croirez si vous voulez, mais je crois bien qu'Eole m'en veut personnellement ! Peut-être faudrait-il que je sacrifie le chien (ça m'ennuie un peu quand même!) ou une vierge ( j'en ai pas sous la main!) !
Mais, il m'en veut! Car, les deux fois, quand j'allais chez Michaelis, le vent était Ouest > Est; dans le pif, donc.
Et bien, au retour, à chaque fois, il était passé Est > Ouest, histoire de me le foutre encore bien dans la tronche !
Je crois que je vais me suicider à l'ouzo et au saucisson, finalement.
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| | Youpi | 28 mars : Pour 3 francs 6 sous, la membrane a été changée, les joints ( y compris mon joint papier) refaits ! Le tout avec le sourire, le thé et le café en sus!
Je n'ai même pas eu besoin d'aller au distributeur de billets pour payer ce que je lui devais.
Et tant mieux car:
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| Comme quoi, et plus sérieusement, la colère monte, gronde, rugit, et pas seulement à Chypre. Le système bancaire est vraiment pourri. A quand un assainissement du mécanisme? Quand il sera trop tard, comme d'habitude.
Nous aimons beaucoup notre Evinrude, malgré tout. Il est en super état et d'une douceur d'utilisation très agréable. Les problèmes rencontrés sont simplement liés à son âge ! Bien que presque neuf ( une trentaine d'heures) il a quand même ses 20 ans. Forcément, quelques joints ou pièces" d'usure pas usées" sont quand même détériorées. je m'attends à ce que d'autres menues pièces nous lâchent dans l'avenir. On fera avec.
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| Harnais | Ouh là là comme je suis fier!
En attendant la réparation d'Evin, je nous ai fabriqué un super-micheteau harnais de levage pour lui. Relever le moteur avec la bôme d'artimon est devenu un jeu d'enfant!
Et hop, 35 € d'éconocroques et la satisfaction du "fait at home"!
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| | Contraste | C'était le 27 mars: Le baromètre yoyotait encore (il yoyote toujours). Du coup, les phénomènes météo succèdent aux phénomènes météo. Dont un, bizarre, que je n'avais jamais vu ici :
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| | Tout était bouché, jaune, comme un coup de simoun, mais quasi sans vent et sans dépôt de sable sur nos panneaux solaires, bien inutiles , du reste, ce jour-là!
Et puis, le lendemain, contraste:
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| | Changement de programme? | On est quasi prêts à partir. Non, on est prêts. Mais le vent sera encore sud Est pendant encore au moins 5 jours! Ras le bol de ne pas pouvoir aller là où nous voulions !
Du coup, on va peut-être (sans doute) aller dans le sens du vent, à l'inverse de notre route prévue, voguer un peu dans le golfe Saronique, que l'on connaît mal.
Plus le temps passe, et plus le doute quant à notre passage en Turquie pour trois mois augmente. Nous ne sommes pas encore bien clairs là dessus. mais on sait que la Turquie, c'est plus cher, sauf pour les légumes, et moins "libre" que la Grèce, Et la caisse de bord ne va pas trop bien: trop d'investissements, quelques mauvaises surprises ( pot d'ech. et véto), le voyage en France, tout cela nous a laissé un peu exsangue coté porte-monnaie!
Du coup, nous devrions peut-être bien faire une saison " à l'économie", histoire de se mettre au régime "sous-sous" (crotte, encore un régime!) et de provisionner le prochain hivernage et les prochains achats ( génois qui commence à dater).
La Turquie: nous voulons absolument y aller hors saison et la quitter avant Juillet, avant que les côtes turques ne soient envahies par les très très nombreuses embarcations des vacanciers de l'été. Nous voulions être en Turquie début Avril, pour profiter à plein des trois mois de visa touristique, avril, mai, juin.
Mais nous ne sommes pas encore partis...
Enfin, nous n'avons pas de caisse à eaux noires à bord de Troll et les contrôles sont possibles dans les coins que nous voulons visiter. Pas envie de vivre trois mois à surveiller les allées-venues des coast guards. Ceci dit, plein de gens le font, et on a sans doute tort car, des contrôles, il y en a très très peu!
Quand on pourra, on prendra de toute façon la direction de la Turquie, et puis, une fois quasi sur place, en fonction de la date, de nos "peurs" et de nos envies, on verra si on franchi la frontière cette année ou seulement l'an prochain. Car, on va y aller, c'est sûr. C'est plus une question de timing qu'autre chose.
Pas trop déçus, lecteurs ? Si, sans doute ! désolés. |
| Une larme pour la Grèce | | Samedi 30 mars : Hier, j'ai reçu par mail la dernière mise à jour du blog de notre grand ami Philippe Bonaz, bien connu de nos fidèles lecteurs. Ils se souviendront sans doute de la goélette blanche abondamment photographiée l'an dernier. |  |
| | Voici l'adresse de ce blog, plein d'humour, de tendresse, de clins d'yeux d'un amoureux de la vie qui regarde autour de lui les yeux et l'esprit bien ouverts : | |
| Dans cette dernière mise à jour un texte, que j'ai beaucoup aimé. Avec l'autorisation de son auteur, j'ai la joie de le partager avec vous:
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| Une larme pour la Gréce
L'an passé je vous avais fait part d'un témoignage « comment va la Grèce »
Aujourd'hui, je vous fais part de mon constat.
Les gens toujours aussi gentils et souriants et pourtant, quand ils se mettent à parler de leur situation après être sollicités par mes questions... j'ai honte de vivre dans cette société truquée où d'un coté l'on fait croire, à grand renfort de commentaires éclairés, dans des débats télévisés animés par des salariés de la finance, que les Grecs ont triché.
Qui sont les tricheurs ? Le peuple, ou bien l'agence de notation qui a fourni au gouvernement Grec, dont le Président de l'époque a vécu plus longtemps aux Etats unis que dans son pays ,les comptes truqués.
Les entreprises Européennes y ont trouvé un avantage et en ont eu besoin pour pouvoir rester en vie sur un terrain à équiper. L'argent dû par les Grecs est allé dans les caisses des bétonneurs de l'absurde, avec l'aide des porte-plumes de Bruxelles .
Dernier rempart frontalier de l'Europe devant l'Asie, une armée moderne et des infrastructures gigantesques (aéroport pour des trafics inexistants dans des iles de trois mille habitants) ont été construites. Pour qui ?
Des sous-marins qui ne peuvent pas naviguer du fait de leur mauvaise fabrication made in Germany , des éoliennes couchées (Siemens)
Des panneaux bleus devant des constructions inutiles avec des prix de financement à tomber par terre .
Ce que je viens d'énumérer est une petite partie de l'iceberg.
Le peuple, là-dedans, n'y est pour rien ! Et je ne connais personne qui irait payer des impôts si on ne lui demande rien. Comment connaitre les propriétés dans un pays où il n'y a pas de cadastre ?
Voilà maintenant que, pour que la Grèce rembourse les employés de l'administration voient leurs salaires amputés de plus de 500 € par mois.
Les frais d'hospitalisation ne sont presque plus remboursés. Pour accoucher il faut payer 1500€.
Comme les chirurgiens ne touchent plus que 800 à 1000€ dans les hôpitaux, si l'on veut être soigné, il faut payer un dessous de table.
De même que les malades sont nourris par la famille qui assure la toilette.
Les ordures ménagères sont ramassées moins souvent économie économie.
L'électricité sert de cadastre, un impôt sur tous les abonnements, équivalent de la taxe foncière. Et ça tombe comme ça, d'un seul coup.
Le capitaine de Ferry qui se retrouve chez Papa et Maman avec toute sa famille à 45 ans, réduction de navette, pour rentabiliser.
La liste est longue, les magasins se vident. 12 millions de consommateurs mis hors-circuit.
Résultat : plus rien ne rentre dans les caisses de l'état.
Tout se passe au black.24% de tva plus un impôt.
Hier, c'était la fête. Les enfants faisaient voler des cerfs volants, il y avait de la musique.
Les jeunes, la force vive du pays, sont en Australie et les autres regardent Bruxelles .
Les directeurs d'usines Européens attendent que la main d'œuvre soit moins chère qu'en Roumanie ( vu et entendu à la télé Française).
Hier le port du Pirée cédé aux Chinois
Aujourd'hui Chypre, leçon de morale de Bruxelles. La ressource Chypriote était la taxe sur les comptes bancaires rémunérés. Plus de ressources. Pourquoi ? Pour ne pas enrichir les propriétaires d'argent sale Russe.
Le résultat est magnifique: Les banques Russes sont prêtes à sauver les banques Chypriotes et, sûrement, dans la foulée, les Grecques, pour pouvoir faire main basse sur les nouveaux gisements gaziers découverts dans la région de Kastellorizon , très proche de la Turquie.
Grande braderie Européenne
Voilà j'avais envie de le dire.
Philippe Bonaz
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| Encore raté | 31 mars: Ce matin, on a mis le réveil tôt. on veut partir avant 9h. Il y a une belle opportunité pour aller sur Kea.
Chouette ! On a tout préparé hier soir.
La nuit a été courte, changement d'heure inside.
Ce matin, 7h45, Françoise va promener le chien. Elle a un tout petit peu de mal à démarrer le moteur de l'annexe. Mais elle part. Au bout e 50 mètres le moteur s'arrête et impossible de le faire repartir. Elle revient à la rame.
je pense aussitôt à un problème d'eau dans le carbu.
Nous avons investis dans ce moteur pour ne plus être emmerdés! C'est un GRAND succés!
Pendant les trois heures qui vont suivre, je vais faire tout ce que je sais faire :
- vérifier la présence d'eau dans la nourrice ( négatif)
- purger le carburateur
- vérifier le filtre à essence.
- vérifier que l'essence arrive bien au carbu.
- vérifier l'étincelle aux bougies
- les démonter
- les nettoyer.
Tout ça sans aucun succès. Mes compétences étant dépassées, je décide de ne plus toucher à rien.
Demain, le moteur repart en réparation.
Nous ne sommes pas encore partis et ça commence à bien faire.
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