Je triche encore puisque les derniers jours de février sont en Mars! C'est débile mais j'aime bien cette petite entorse à la logique du temps! Nous en étions restés à Lodève! La semaine passée a été particulièrement riche en déplacements formidablement chaleureux: Sauvian, Marseille, Ollioules, Six Fours, Salernes, puis l'Italie avec un premier arrêt chez Mauro et Civita, toujours aussi enthousiastes et adorables, puis, une rapide visite à Modène, gâchée par des acouphènes plus forts que jamais) et dont voici un tout petit aperçu:
Ensuite, Imola puis le ferry, dont les horaires, pour une fois, furent quasiment respectés. La traversée fut fort agréable, avec grand beau temps, doux et ensoleillé, et l'équipage de Swing pour nous tenir compagnie. Nous sommes, du reste, ensemble au chantier! Matins bleus arrive tout à l'heure! CA va méchamment parler français chez Zacharias! La 306 s'est révélée une splendide autoroutière, d'une sobriété incroyable: 5.2 litres de gasoil au 100km! Notre voyage en France en 405 puis 306, ferry exclu, nous aura fait parcourir 5200km ! Heureusement que l'on a restreint notre "cercle de visites"!
il reste à bosser, d'abord tout seuls, puis avec le renfort de nos "mentors", Jipi et madame Jipi, qui arrivent sur Troll dans 4 jours! Nos premiers invités de l'année!
Voilà la liste des travaux à faire dans la quinzaine! Vont pas regretter le voyage, nos "Doubssiens" :
Changement filtre moteur
changement turbine moteur
changement mitigeur evier
nettoyage crépine
vérif vannes
entretien winchs
refit du petit coffre plateforme
delphinière
davier basculant
voir poulies doubles à plat pont
hélice
antifouling
Nettoyage oeuvres mortes
anode d'hélice
anodes générales
safran?
peintures intérieures
vérif gréement
feu de mât
taquet tribord, finitions
annexe
Peindre le plan de travail de l'évier
changer l'évier?
Je suis mort de fatigue par anticipation!
Certes, on est pas au bout de nos peines, mais on a la super-pêche, tellement on est contents de retrouver et notre bateau et la Grèce! L'accueil au chantier fut extrêmement chaleureux, comme toujours chez Evoiko sea center! Dommage que notre arrivée se fit avec un froid de canard! On n'avait pas eu aussi froid depuis Lyon ! Mais, depuis, cela s'est arrangé et il fait grand beau et chaud! Mais la neige n'est pas loin:
Troll va bien . il nous attendait sagement, éolienne bien bridée par Dennis, du chantier, juste avant une tempête de Sud de force 11 ( Merci Dennis!) On a vite commencé à vider la voiture de tout ce qu'on a acheté et de tout ce que les copains nous ontt donné...et ça fait du volume ! Les photos suivantes ont été prises en fin de boulot, c'est pour vous dire:
La Grèce !
Comment va la Grèce? Mal, trés mal, comme en témoigne le quincaillier local avec qui j'ai discuté une heure et qui ne sais pas du tout s'il va pouvoir continuer son activité, ainsi qu'on peut le lire également dans ce texte, beau et poignant, de Dimitri, un grand ami de nos chers Hélène et François, à qui il a envoyé ceci, après un séjour de 15 jours à Athènes, en février:
15 Jours dans une grèce en crise: Finalement au bout de quelques jours après mon retour de Grèce je me risque à écrire ces quelques lignes car ne peux garder le silence. Je n'ai pas l'intention de faire un article de presse j'en suis d'ailleurs incapable, en plus je n'ai pas le coeur à l'écriture mais plutôt l'envie de crier ma colère. Je suis comme beaucoup de grecs au sang chaud beaucoup plus à l'aise dans l'expression orale qu'à l'écriture. Ce que j'ai vu en Grèce pendant ces quelques jours me révolte. Certes la Grèce est restée un beau pays mais comme me l'ont dit beaucoup de grecs rencontrés là-bas « la Grèce était un paradis, ils en ont fait un enfer ! ». Déjà qui se cache derrière ce « ils » ? Tout d'abord le pouvoir politique local. Ces hommes politiques corrompus « les VOULEFTES » c'est-à-dire les membres du parlement et du gouvernement de coalition qui adoptent jours après jours toutes ces mesures qui étouffent l'économie et qui saigne le peuple. Ces hommes politiques aujourd'hui détestés par tous les grecs n'osent même plus sortir dans la rue, se mettre en terrasse prendre un café ou aller dans une taverne. Pendant des décennies ces derniers ont bénéficié des largesses de nombreuses multinationales françaises, américaines, anglaises et allemandes trempant dans d'innombrables scandales comme celui du contrat de sous-marins à plusieurs milliards d'euros de la firme allemande SIEMENS. De même, des entreprises comme Carrefour, British Petroleum, Shell, Unilever, Coca Cola, Nestlé et bien d'autres ont été impliqué dans des affaires scandaleuses parfois condamnées par la justice pour ententes illicites, pratiques illégales, positions dominantes voire même corruption. Enfin les institutions internationales (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fond Monétaire International) qui se regroupent derrière le mot de TROIKA ne sont en fait que le bras armé du capitalisme financier qui détient le vrai pouvoir en Grèce tout comme dans le reste de l'Europe. Et ne nous trompons pas car aucune de ces institutions malgré leur milliards d'euros versés n'ont aidé véritablement la Grèce. Pas un seul euro n'est arrivé dans la poche des grecs. Il s'agit en réalité d'un immense marché de dupes car les euros versés sont retournés directement dans la poche des créanciers dont les banques. Ce système est une machine à appauvrir les peuples aux services de la puissance de l'argent. Je ne tiens pas à vous parler aujourd'hui de ces chiffres que l'on vous abreuve, pas plus que de ces analyses macroéconomiques relayées par des pseudos spécialistes qui plus est n'ont jamais mis les pieds en Grèce et ne connaissent rien de la vie de tous les jours sur place. Ils vous assènent à longueur de journée dans leurs médias des analyses qui se révèlent être de mois en mois toujours plus fausses ! Ce que je tiens aujourd'hui c'est à témoigner de ce que j'ai vu et attendu là-bas durant mes deux semaines de séjour. Quelque que soit le lieu, ils m'ont tous demandé de passer le message suivant aux français : « Nous ne sommes pas des fainéants, nous travaillons beaucoup », « Nous n'avons jamais profité de ces milliards d'euros qui font aujourd'hui la dette de notre pays », « Nous avons été sali par les propos tenus ou écrits en France et surtout en Allemagne par certains» Comme a pu me dire Manolis qui tient une ouzeri sur l'ile de Chios, « ma femme et moi, nous levons à 5h00 du matin et nous couchons entre 01h00 et 02h00 du matin. Nous ne prenons jamais de vacances, avons du mal à gagner notre vie avec nos deux enfants à élever». Malgré des années d'études supérieures, Nikos et Alexandra quant à eux ont dû, par manque de travail, quitter Athènes pour créer une petite activité agricole. « Au moins avec cela ici nous pourrons peut-être manger et vivre ». Alexandra ajoute « Quand j'appelle mes amis et mes parents à Athènes, ils me disent qu'il n'y a pas d'espoir, tout va de mal en pis ». Beaucoup de leur amis ont quitté la capitale pour retourner à la campagne et les plus chanceux ont réussi à quitter la Grèce pour les Etats-Unis ou l'Australie. C'est une bien triste perspective pour la Grèce mais aussi pour l'Europe de voir sa jeunesse au demeurant super diplômée quitter le continent pour une vie meilleure ailleurs ! Voilà où nous conduit la politique libérale. A Pirghi dans le café où je discute avec Nikos et Alexandra, le patron un très vieux monsieur qui dans un autre pays serait sûrement assis dans son fauteuil devant sa télévision exprime toute sa rancoeur. « J'ai 82 ans, j'ai une retraite de misère et je travaille encore » et de rajouter «J'ai honte de voir des enfants en Grèce réclamer aujourd'hui à manger. Même pendant la guerre nous n'avons pas connu cela ». Enfin, pour lui comme pour beaucoup de grecs, la Grèce n'est plus une démocratie. « On nous impose un gouvernement que nous n'avons pas choisi ». Même si vu de France les grecs semblent réactifs et beaucoup bouger, les grecs quant à eux se qualifient même d'endormis : « Nous les grecs nous sommes aujourd'hui endormis mais je sais qu'on va se réveiller et cela va exploser » et de rajouter « Quand tu seras en France dis leur que je n'ai peur de personne, trop c'est trop ! Tous ces politiciens pourris à Athènes, il faut les virer ». A Athènes justement, pour qui connait la ville comme moi, on ne reconnaît plus rien. Beaucoup de gens ont quitté la ville comme Stélios qui a décidé de retourner dans le village de son père dans le Péloponnèse. Impossible pour lui de payer un loyer de 350 euros maintenant que le smic est de 470 euros net. L'ambiance est oppressante. On dirait qu'une chape de plomb est tombée sur la ville. Des milliers de magasins sont fermés, des immeubles ont brulés et l'on sent même encore l'odeur lorsque l'on passe devant ces bâtiments comme ce néoclassique avenue Stadiou. Les bars et les tavernes sont vides. Le prix de l'essence flirtant avec les deux euros, la circulation automobile a nettement diminué. Même le soir les rues sont devenues désertes. Je ne parle pas de ces pauvres gens qui n'ont plus de toit et qui se contentent de cartons. La soupe populaire pour beaucoup le soir est le seul moyen de manger. Je vous rappelle qu'en Grèce il n'y a ni RMI ni RSA ! Alors marche ou crève ! Et tous ces gens qui poussent des chariots de supermarchés reconvertis ; de « nouveaux métiers » sont apparus : récupérateur de carton, de fer, de plastique… Aussi cette mamie qui pourrait être ma mère qui est assise dignement au coin de la rue avec ces quelques sacs en plastique remplis de toute sa vie et qui attends je ne sais quoi ; J'ai la haine ! Vers la place Omonia des milliers de gens arpentent les rues désoeuvrés le regard vide je n'ai jamais vu cela. Les grecs étaient si expressifs ! Bref la vision d'un autre monde d'un autre continent. Au marché à la viande et au poisson les gens crient leurs haines des hommes politiques et de l'Europe. Cette vieille dame qui me dit que sa fille médecin est maintenant au chômage et que son mari va lui aussi perdre son boulot ; ils ont deux enfants et c'est donc maintenant la grand-mère qui va devoir faire vivre toute la famille ! C'est une autre dame rencontrée par hasard sur le marché, une française, qui vit depuis plus de vingt ans en Grèce et qui me dit « Maintenant on débauche les gens au salaire de 1500 euros pour réembaucher dès le lendemain, soit les mêmes ou quelqu'un d'autre à 500 euros». Voilà à quoi mène la politique de flexibilité du travail de l'Europe de Madame Merkel, de Monsieur Sarkozy et consort. Mon amie Maria, qui vit à Patras, professeur fonctionnaire de son état a perdu prés de 50% de son salaire. Même elle, à l'aise hier, ne peux que tout juste chauffer un peu son appartement non pas pour elle mais pour Irini sa petite fille de 3 ans. Tout cela en Europe en 2012. A Athènes les journées sont jalonnées par des occupations, des arrêts de travail, des manifestations quasi quotidiennes comme ces parents et adolescents de 14/15 ans qui manifestent devant le ministère de l'intérieur face à un cordon de MAT ultra armés (CRS grecs) réclamant le maintien des transports scolaires pour les villages éloignés de la capitale et l'arrêt des fermetures de classes et d'écoles. Dans le cortège, une manifestante, mère d'élève, m'informe « Il n'y a pratiquement plus de chauffage dans les écoles et la cantine c'est du passé ! Il faut savoir que la TROIKA exige que l'argent serve en priorité au remboursement de la dette et aux contrats militaires ; la santé, l'éducation et le reste on verra plus tard ». Ce sont aussi ces longs cortèges du PAM (syndicats proche du Parti Communiste grec KKE) qui sillonnent la ville en scandant des slogans hostiles à l'Europe et la TROIKA. Les syndicats manifestent devant le parlement ; et tous ces policiers armés jusqu'aux dents qui protègent les bâtiments publics, les banques et les demeures des puissants. Dans tout ce chaos j'ai même pu entendre et je ne dois pas le cacher même si cela m'inquiète beaucoup des propos certes peu nombreux mais de soutien à Chrisi Avgi (Aube Dorée - parti néo fascistes) tout comme des gens qui me disent «Pendant la dictature certes on ne pouvait pas parler mais au moins on mangeait ». Un message à messieurs les politiciens sans culture historique : vos prédécesseurs avaient justement en 1981 fait entrer la Grèce qui sortait d'une dictature (1967 à 1974) dans l'Europe pour la protéger de tous retour en arrière. La Grèce, le chaos, un sentiment de fin de règne. J'ai l'impression que tout va exploser, la marmite bout, bout, bout ! Et nous peuple d'Europe que faisons-nous ? Se résigner certainement pas ! Même si aujourd'hui le peuple grecque semble épuisé par des mois de lutte, le jour viendra où il va se réveiller comme a pu le préciser Anna Vagenas une députée indépendante il y a quelques jours à ses collègues au parlement : « Méfiez-vous! Je ne serais peut être bientôt plus ici, c'est peut être la dernière fois et même très probablement la dernière fois que je monte à cette tribune. Mais si vous avez encore un peu de sensibilité alors faites attention ! Parce que quand va arriver l'explosion…bien sûr, certains vont se cacher derrière les hauts murs des villas qu'ils ont construit dans la banlieue en pensant y être en sécurité mais ils ne le sauront pas ! » Même le président de la république Grec s'exprimant très rarement a précisé hier au président du parlement européen « Aujourd'hui les grecs n'en peuvent plus, ils ne supporteront plus de mesures supplémentaires ». C'est tout à fait mon sentiment. En conclusion, un extrait de l'appel de Mikis Théodorakis adressé aux peuples d'Europe en 2011 et qui toujours d'actualité. « Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d'Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l'une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s'installe pas sur le continent. Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd'hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l'autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l'Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. » Nous aurons été prévenus … Dimitri Makrygiannis_ Février 2012
Voilà, pour terminer, un des chantiers attaqués ce matin : A l'occasion du changement de robinetterie de l'évier, je me suis dit, qu'une petite restauration de la cuisine ne serait pas du luxe:
Ouvriers mal payés
mercredi 7 mars : Non, il ne s'agit pas de l'ouvrier grec, même si c'est vraiment le cas ( le SMIC ici est "tombé" à 450€ ! ) Il s'agit de Jean-Pierre et Françoise que nous sommes allés récupérer à l'aéroport! Ils sont HEUREUX d'être là, les pauvres! Si ils savaient! En fait, ils savent et ils sont heureux quand même ! C'est Jean-Pierre qui nous a proposé de venir travailler sur le bateau ! En fait, je le soupçonne un peu d'aimer ça, bosser sur un bateau ! Bon, la semaine de travail ( 10 jours maxi) sera suivie de 2 semaines et demies de navigation, ceci compense cela!
En attendant, Jean-Pierre, c'est le roi de la brosse (pas à reluire) ! Il était, avant sa retraite artisan peintre en bâtiment, option restauration de monuments historiques! En fait, il est le spécialiste de ce que je déteste le plus au monde après les épinards et la macédoine de légumes ( froide, avec de la mayo! BERK!): Peindre et vernir! Bon, les planchers, ça allait encore, je m'en sors ! Mais les meubles! Peindre un meuble, pour moi, c'est un calvaire presque égal au maniement du Sikaflex ( voir cocasseries)
Oui, parce qu'on avait décidé l'hiver dernier, de peindre un peu, parce que le vernis et le bois dominent à 100 % dans le bateau et que l'on avait envie d'éclaircir un peu. Les peintures étaient restées dans un tiroir. Je n'ai jamais osé ouvrir un pot de peur qu'il ne se retrouve à l'envers sur le plancher! Evidemment, Jean-Pierre m'a fait racheter des peintures et des couleurs compatibles avec le primer d'accrochage que j'aurais, évidemment, omis de peindre, si j'avais été seul maître d'oeuvre! Du coup, nous avons aussi racheté des peintures compatibles, le tout, en base eau. Un petit coup d'emeri sur le bois, un bon primaire et hop! Impeccable, surtout que c'est Jipi qui fait le boulot!
Pendant qu'on bosse ( car ne croyez surtout pas que je me tourne les pouces pendant que Djipi opère!), nos deux Françoise nous préparent le "roboratif réparateur", en nous mitonnant de bons petits plats à vous donner envie de faire la sieste après alors que, justement, vous NE POUVEZ pas la faire puisque vous êtes là pour bosser pire que quand...vous bossiez!
Des illustrations valant plus que beaux discours, place aux images :
La table à cartes pendant les travaux:
Avant !:
Pendant
Les futurs cuves du futur évier:
L'homme au travail:
Cabinet de toilette :
ça progresse velu !
Cabine arrière :
Pause Crevettes !
De la générosité des grecs (épisode je ne sais plus combien!)
Ils sont dans la merde, mais toujours aussi généreux! En deux jours, La boulangère, lors de l'achat d'un pain tout bête, donne des gâteaux à nos deux Françoise, un couple de grec nous apporte 10 klg de mandarines, d'oranges et de pamplemousses (on a fait des paquets pour partager avec Matins bleus et Swing), et Krina, la patronne du chantier noua donné des oeufs de ses poules ! Nous n'avions pas mangé des oeufs aussi délicieux depuis des années! Vivent les grecs!
ça avance bien bien !
Samedi 10 mars : La pluie va arriver. Du coup on laisse tomber les travaux intérieurs pour vite se taper la coque ( Mais non, pas se taper des coques! Y'en a pas en Grèce!) Au programme, finition des réparations des traces de l'accident de l'an dernier, ponçage, retouches de peinture, "polishage".
Le résultat est tout à fait satisfaisant :
AVANT !
APRES !
Un artiste, le Jean-Pierre !
Comme un sou neuf !
Plus on avance...plus on avance !
Mercredi 14 mars : Les travaux intérieur sont finis ! ou en cours de finition !
La cuisine finie:
Cabinet de toilette idem :
La descente:
::La cabine arrière...euh...je ne vous la montre pas pas parce que....euh...disons qu'elle est un peu encombrée, là ! A peine, mais un peu quand même...
un bout quand même:
La table du carré en cours de finition!:
Le chien non plus il est pas fini !:
Pause repas à Evoiko !
Le soir, tous les "travailleurs" du chantier sont invités par les Marinos à un repas commun!
Une ambiance du tonnerre, une moussaka à tomber par terre... Décidément, on est bien sur ce chantier
A taaaaaaaaaable !
Nos hôtes, Dyonisos, Krina et Zacharias !
Ambiance !
Oh la belle brochette gauloise !
Bref, c'était super-sympa et très bon! Malgrè l'ambiance très festive, 'j'ai tenu à discuter avec Zacharias de la situation grecque en général et de sa situation en particulier.... Comme tous, il est très inquiet, très en colère contre les gouvernants, contre les banques, bien que son activité soit un peu moins menacée par la crise, ses clients étant en majorité étranger. Mais son entreprise est brutalement assaillie par les taxes, comme si le gouvernement grec voulait, d'un seul coup, rattraper 20 ans de mauvaise gestion dans ce domaine! Du coup, le poids des nouveaux impôts est très très très lourd pour les petits comme Evoiko sea center...Le mieux, pour aider, c'est d'hiverner en Grèce!
Reprise du boulot !
Foin des agapes! Jeudi et Vendredi, de 8 heures à 18 heures, comme tous les jours depuis que Jean-Pierre et Françoise sont là, sont entièrement consacrés à la fin des reprises sur la coque et à l'antifouling:
Contrairement aux apparences, moi aussi je marne comme un malade !
pendant ce temps, d'autres rejoignent l'élément liquides (Swing) Ah les chanceux !
C'est fini !
Pauvre Thalio ! Pendant tous ces travaux, pas de maître pour le faire jouer au bâton ou au nano ! Heureusement que les deux Françoise s'en occupent et font de grandes balades avec lui!
Samedi 17 mars: On a fini ! Demain, c'est la mise à l'eau ! On a décidé de mettre nos copains en vacances, le temps de vider la caravane et la voiture DANS le bateau ! On débarrasse vite fait la 306, on montre le fonctionnement du GPS et hop, voilà nos doubsiens en route pour Chalkida, pour une grande promenade le long des rives ! Ils en reviendront enchantés! Sur la photo, ils contemplent Troll et peuvent ainsi constater qu'ils ont bien fait de venir !
Grand rangement !
Alors là, ranger à la fois, la caravane, le bateau et le chantier, ça a été du taf! mais comment test-il possible que tout ce bordel-ci rentre de dans bordel_là ? En plus, très très mauvaise surprise, qui ne nous a pas mis en avance, un de nos deux moteurs d'annexe (le Yamaha) refuse absolument de laisser remuer ses pistions. On l'a laissé à la clinique....on verra ce qu'il en est en Novembre prochain ! On va espérer que notre Tohatsu, qui nous a fait bien des misères depuis qu'on l'a, va se montrer compréhensif.. Il a démarré au 1/4 de tour! Comme quoi, c'est pas mal d'avoir deux moteurs à bord! Heureusement, que Jipi et mme ne sont pas rentrés trop tard, histoire de nous donner un coup de paluche, sinon, nous n'aurions pas réussi à être prêt pour la mise à l'eau de dimanche ! Mais bon, on a fini par mettre à peu près tout au clair et Jean Pierre à trouvé la fuite de l'annexe !
Le soir, on est tous invité sur Swing qui est au port de Chalkoutsi. Je suis tellement crevé que je m'endors à plusieurs reprises dans la soirée, pourtant bien rigolote! A moins que ce soit à cause de l'armagnac au pamplemousse....
Mise à l'eau
Dimanche 18 mars: On se lève tôt. De toute façon, on est bien trop excités pour dormir...Seul Thalio joue les prolongations, histoire d'attaquer une nouvelle saison en tant que président du S.T.R.E.S.S. ( rappel : STRESS = Sans Tension, Relax Et Sans Souci)
Avec Jean-Pierre, nous avons mis le génois en place (hier, trop de vent !) Et puis....
C'est le moment des adieux au chantier. On est un peu émus, comme à chaque fois ! On se souhaite des bonnes choses, de bonnes navigations pour nous et un bon business pour eux. Et puis le trailer maison nous emmène ENFIN, vers la mer:
Notre cher grand Philippe et notre Andréa sont là pour nous accompagner jusqu'à la rive! Philippe est un poil jaloux comme nous lors du départ de Swing! Matins bleus reste encore 15 jours au chantier où il sera un peu seul désormais...jusqu'à l'arrivée des prochains "propriétaires/préparateurs de bateaux! "
Le moteur Solé a démarré comme si on l'avait fait chauffer hier. Après petite purge de l'air dans le circuit d'eau, il ronronnait comme un chaton. Cap au Sud! YOUPI !
Thalio retrouve immédiatement sa place favorite:
Nos Francs-comtois prennent aussitôt le soleil et un repos bien mérité:
Quand à nous, on est juste heureux. Profondément heureux. et le chien aussi, malgré ce regard noir...:
Almiropotamos, premier mouillage de l'année
C'est après 2o milles, avec un vent...de face, évidemment, que nous avons atteint notre premier mouillage de l'année.
Un mouillage très particulier, pour moi, puisque c'est ici que j'ai caréné Troll à flot, l'an dernier...et c'est ici que mes acouphènes sont apparus ! Ils ont d'ailleurs reconnu l'endroit de leur naissance en se manifestant avec une joie évidente!!!
Difficile de retranscrire par des mots la joie que nous ressentons d'être au mouillage, qui plus est, avec un Troll, tout pimpant:
C'est vraiment le printemps! Il fait grand beau ! La nature est à la fête...et nous aussi:
Thalio a fêté la reprise des navs à sa manière, en goûtant l'eau:
Apparemment, elle est fraîche!
John Peter va avoir son premier coup de soleil sur le crâne dans pas longtemps!
Quant à mâame Billot,la voilà qui fait sa mijaurée sur notre beau bateau !
Demain, on va rester là, sans doute aller à pied de l'autre coté de la baie, histoire de dire bonjour aux Swing qui ont préféré le petit port au mouillage !
De l'autre coté de la baie
19 Mars : Comme prévu, on va dire bonjour aux Swing. Ils sont au port, à 3.5 km de nous. Ca nous fait une jolie balade en bord de mer:
Avec les Swing :
le petit port :
Puis après l'apéro à leur bord, dinette sur la plage :
Un beau canard vient quémander
On s'en fume une petite,
avant de prendre la route du retour :
On croise une colonie de redoutables chenilles processionnaires :
Bientôt, nous sommes de retour sur Troll.
Forcément, 7 km dans les papattes, ça use, ça use:
L'en peux plus, le Président du S.T.R.E.S.S ! Ceci dit, je n'oserais prétendre que les deux autres trolliens soient beaucoup plus fringants. Peut-être plus dignes, tout au plus ! Cela ne m'empêche pas de tenir mes promesses et de vous montrer enfin la cabine arrière terminée (je sais, le lit n'est pas fait!)
A la voile...
20 Mars : Nous quittons Almiropotamos avec un bon petit vent de Nord dans l'intention de nous rendre sur l'île de Megalo Pétali. Cette fois-ci, il nous pousse gentiment. Et Troll retrouve, avec délectation, ses ailes :
ce qui nous met en joie, nous et nos invités :
...et des problèmes !
En fait, ce n'est pas tant la joie que ça. En fait si, c'est chouette de "sailing-boater"! MAIS: Au départ du mouillage, au moteur donc, nous constatons que le compte-tours ne fonctionne plus et, surtout, que l'alarme de refroidissement est allumée. Je me précipite dans la cale moteur : R.A.S. Dehors, ça crache normalement l'eau de mer par l'échappement! Il n'y a donc aucune raison que l'alarme soit déclenchée.
On réfléchit à deux (surtout Jean-Pierre ! Moi, j'peux pas: j'suis con !) et l'on conclut que le problème est électrique et se situe dans le tableau de bord. On l'ouvre, et, effectivement, un fil est dessoudé ! On résout le problème....et l'on constate que deux autres fils ne sont pas nets. On s'en occupe itou, on remet en marche, tranquilles... Et paf, le fusible du tableau pète! Plus de jus ! Plus moyen d'allumer le moteur. C'est....ennuyeux, voire emmerdant ! Deux fils semblent incriminés. Quand on les mets ensemble, ça fume! Pourtant, on n'a rien changé aux branchements! On a même fait très gaffe! Nous sommes un poil perplexes! Heureusement, le vent nous pousse et Troll avance gaillardement sous la direction éclairée de la partie la plus féminine de l'équipage : les deux Françoise. Nous, question éclairage, on est plutôt la nuit, dans un tunnel creusé dans une mine de charbon, par une nuit sans lune! On galère comme des fous ! On sépare les deux fils (après pleins de tests de pleins de combinaisons) et on remet en marche. Sonnerie une demi-seconde... ...et re-paf,on grille un deuxième fusible, sans comprendre!
A ce stade, il ne reste qu'un fusible de rechange !
Pendant ce temps, juste histoire de nous emmerder et de corroborer la fameuse loi de Murphy, le traceur GPS s'éteint et refuse obstinément de se rallumer. Nous voici donc à la voile, sans possibilité de rallumer le moteur. Heureusement, je dispose à bord d'un PC équipé d'un logiciel de nav' (Open CPN, fantastique et open source) et d'une antenne GPS (INFORAD K1 ). L'ensemble fonctionne, lui, à merveille!
On décide de changer de cap et d'aller à Porto-Rafti, en envisageant de tirer Troll avec l'annexe une fois coupé du vent dans le mouillage. Je vérifie les connections du GPS. Je refais certaines d'entre elles (saloperie d'air marin! Impitoyable avec les cosses et les dominos! ) Pendant ce temps, JP continue à réfléchir devant ce merdier :
Euréka! JP a une idée. Et si les fusibles de rechange dont nous disposons n'étaient tout simplement pas suffisamment costauds pour l'usage qu'on leur demande? On se jette sur la doc Solé, et l'on constate que 10A sont nécessaires et que, par conséquent, nos fusibles 5A ne peuvent pas tenir le coup!
Je file sur internet pour trouver comment, de façon fiable, fabriquer un fusible de 10A provisoire ( 2 tout petits fils de cuivre prélevés sur un fil électrique font l'affaire).
Et l'on remet en marche ! Broum broum vraoum ! Hosanna, gloire au plus haut des cieux! Le Solé s'ébroue! Sauvés! Sauf qu'il nous reste un fil que l'on n'ose remettre nulle part et qui commande visiblement l'alarme de pression d'huile ! Basta, on sait que tout va bien de ce coté là. On demandera à un électricien quand on croisera un. cela ne nous empêchera pas de naviguer, même avec le voyant d'huile allumé !
En attendant, on coupe le barlut et et on refait voile vers notre destination première, le mouillage de Vassiliko, sur Mégalo Pétali! On n'a perdu que 5 milles et une bonne heure, mais on arrive à bon port, à la voile, s'il vous plait! Forcément le voyage a été un poil plus long que prévu alors on se fait un peu réprimander :
VENGEANCE !
Vassiliko
Que je vous situe d'abord un peu l'endroit :
Philippe, de Matins Bleus, nous avait conseillé l'endroit! Il se révèle effectivement très beau:
Evidemment, débarquement et ballade :
les trolliens au complet : (cliché Jipi)
Vers Sounion
Nous sommes restés deux journées, histoire d'attendre l'officialisation de printemps ! C'est un bien bel abri, que nous vous recommandons chaudement !
21 mars : Après un solide p'tit dèj'...
...et avec notre voyant d'huile allumé, mais sans aucune inquiétude, nous mettons le cap sur...le cap Sounion, dominé par le célèbre, très visité et....euh....démoli, temple de Poséidon :
la navigation est sans histoire, 25 milles, dont 15 à la voile, le reste voile et moteur. Le seul problème, c'est la présence à bord, d'un (ou d'une) terroriste ! En effet, le "front de libération de la Franche comté" ( on ne sait pas trop ce qu'il revendique exactement!) nous a envoyé un de ses membres, et ça fout méchamment les miquettes :
En fait, vous l'aurez compris, Maâme Billote fait juste gaffe au premier soleil du printemps! On a quand même, par simple précaution, fouillé un peu ses affaires pour voir si une ou deux grenades et une kalachnikov ne s'y cachaient pas! N'empêche, c'est le pied ( faut que je me calme avec les photos ! Si vous en avez marre, vous me le dites!)
En début d'aprem', nous voici sous le machin que nous n'irons pas visiter. On le voit bien assez du mouillage :
2500 ans quand même l'échafaudage en marbre! Pas sur que la tour Eiffel en fasse autant !
Vers Poros
23 Mars : 30 milles à faire vers Poros. Superbe nav' quasi intégralement à voile, au largue et au grand largue! De quoi avoir le sourire sur Troll
Bon, là, bien sur, ils sont de dos, vous ne pouvez pas vous rendre compte! Mais je vous assure que tout le monde à le sourire! Certains ont même le sourire ET le nez qui pèle:
Même les oiseaux s'éclatent :
Au bout d'un tout petit peu plus de 5heures de nav', on longe le cap qui protège Poros. Un cap aux rochers impressionnants:
Puis, c'est l'arrivée dans "le Bosphore de la Grèce", ainsi que, parait-il, le surnomment les locaux:
Nous sommes heureux de retrouver cet endroit, à la ville si blanche, heureux de faire découvrir Poros à nos amis ! Nous allons, cette fois-ci, au ponton situé à l'Ouest de la ville. Jean-Pierre en profite pour nou faire une annexe de compèt':
Et voilà le résultat !
Surprise, au ponton, nous retrouvons le splendide RM 1200 de nos copains Mylène et André, dont nous avons fait la connaissance à Despotiko, il y a quasiment un an! On passera tous ensemble, à bord de Troll, une excellente soirée deux jours plus tard ( évidemment, je n'ai pas été fichu de faire la moindre photo!) Bon, pour me faire pardonner, je vous emmène à Epidaure et son théâtre antique de 13000 places! Nous y sommes allés le 25 Mars.
Epidaure
Pour commencer, une petite vidéo, pour vous mettre en bouche :
Hi, hi, hi ! Je ne sais pas si ça vous a fait marrer, mais, quand un copain à qui j'ai dit que j'étais allé là-bas, me l'a postée, j'ai éclaté de rire!
Bon, sérieux. Epidaure! Si vous êtes de fidèles lecteurs de ce site, vous savez sans doute que ma belle et moi-même sommes assez peu (euphémisme) amateurs des ruines grecques (ou romaines). Trop détruits, trop "perpendiculaire", trop "au ras du sol"! Mais, puisque qu'on nous rebattait les oreilles de ce théâtre " à voir absolument" depuis 3 ans et que nos amis avaient une folle envie de le voir, on a loué une auto et hop, en route pour les 70 km qui nous en séparaient.
En apéritif, pour ainsi dire, nous sommes allés voir le petit théâtre romain de Palia Epidavros. Charmant:
Et puis, nous sommes montés assez haut dans les montagnes. Et là...
Bon. Epidaure. Son théâtre.
La vache, quelle claque !
Regardez la Billote en haut à gauche pour saisir la taille de l'engin ! (je parle du théâtre, naturellement!)
Epoustouflant
Si vous laissez tomber une pièce de monnaie là, au centre de la scène, vous l'entendrez d'en haut des gradins !
Nous n'avons pas essayé, mais je suis certain que c'est vrai. En plus, le site est splendide (et pas beaucoup de monde, en ce début de saison): Au milieu des collines, des pins partout. On comprend que les anciens grecs malades venaient ici pour se faire soigner ( puisque c'était la vocation de l'endroit)
Avouons-le, l'autre partie du site, où l'on voit surtout des cailloux sur des cailloux nous a laissés, comme d'habitude, absolument froids! Enfin, je parle pour les trolliens. Françoise et Jean-Pierre, bien meilleur public que nous, on TOUT aimé
Thalio, le pauvre boxer, n'avait pas le droit d'entrer. DU coup, les retrouvailles furent particulièrement chaleureuses, car il n'est pas rancunier:
Ensuite, nous sommes aller visiter un petit monastère de femmes, de style bysantin. Il nous a ravis les yeux et bien terminé la journée:
Le soir, retour à Poros. on était bien nazes. Le soir même, Jipi et Madame Jipi nous ont emmenés au restaurant. C'etait DE-LI-CIEUX ! Une petite pensée pour les très très sympas Marie-Perrine et Kostas, rencontrés trop rapidement au ponton où ils étaient venu le Dimanche avec leur gros Zodiac à moteur ! Pour notre part, après avoir fait nos adieux à André venu bosser sur Harem, nous sommes partis, au moteur, cette fois-ci, car le vent est totalement absent, pour le mouillage de Spathi, distant de seulement 8 milles au SUd-Est de Poros.
Spathi
26 Mars : Splendide mouillage, merveilleuse ballade. Nous avons ADORE cet endroit. Un seul reproche, le vent du Nord y entre allègrement sous forme de Est nord Est. Cela nous a valu une nuit assez mouvementée. Mais en attendant, regardez comme c'est beau!
La promenade qui mène à la petite chapelle qui domine le mouillage à l'Ouest nous a tous ravis ! Evidemment, ça montait:
Mais en haut, quelle beauté!
Les roseaux qui bordent la plage suivante dans le soleil de l'après midi (un cliché dont je suis particulièrement content!) :
A la fin, inutile de vous dire que l'ami Thalio, s'est rafraîchi les papattes:
Je vous parlais du vent du Nord qui entre dans le mouillage. Voici une photo faite au matin de notre nuit ventée:
Ensuite, vers 10heures, nous avons fait une nav' magnifique qui nous a conduits sur l'île de Dhokos. Mais cela fera partie de la prochaine mise à jour!
31 449 600 secondes
27 Mars : Demain, cela fera 12 mois, 52 semaines, 365 jours, 31 449 600 secondes que le silence n'existe plus tout à fait pour moi. Ni la médecine traditionnelle, ni la chinoise, ni l'acupuncture, ni l'ostéopathie ne m'auront soulagé de mes acouphènes ! Certes, ils ne sont pas pires qu'au début, mais pas plus confortables non plus ! Il paraîtrait que l'on s'y habitue, que le cerveau finirait par "oblitérer" ce bruit permanent!
Que nenni! Je prétend que l'on ne s'habitue pas! On fait avec, c'est tout!
Voilà. C'est un anniversaire de merde! Ceci dit, j'en ai pris mon parti ! Et comme il y a quantité de maladies et de handicaps beaucoup plus graves, c'est promis, je n'en parlerai plus.
Dokhos
28 Mars : De notre superbe mouillage à Dokhos, petite île habitée par deux familles, en face d'Hermioni, il y a 8 petits milles. Navigation superbe, sous trinquette seule au vent arrière, avec plus de 20 noeuds de vent, puis tout dessus au travers. Du coup, ça a été très vite et c'était très gai!
Voilà Dhokos, mouillage charmant :
Super-Connard is "back"!
Hier, à Spathi, pour descendre le chien à terre, dans les fortes risées, l'annexe a tapé fort sur les rochers ! Du coup, apparemment, elle prend l'eau et pas qu'un peu! Faut dire, qu'elle commence à avoir des heures de vol, notre semi-rigide ! Malgré la flemme printanière qui me prend aux tripes, il faut bien que je me résolve à réparer. Je laisse donc tout mon petit monde sur Troll en ce début d'après midi et, après avoir BIEN préparé mon seau rempli de tout ce qui va bien ( car j'ai longuement réfléchi!) je me rends à terre, en compagnie de Thalio, bien sur, dans ma piscine flottante (une bonne cinquantaine de litres de flotte quand même!)
J'en ai pour quoi : une heure tout au plus! Pouah, tu parles, j'connais , j'lai d'jà fait! A l'aise que je suis!
Arrivé à la plage, je tire péniblement l'annexe hors de l'eau (l'est super lourde quand elle est pleine et même quand elle est vide!)), la vide de son eau et de ses accessoires, démonte le moteur, la retourne pour constater les dégâts: La fibre est effectivement crevée en plein centre de la partie arrière. Tu m'étonnes que ça prenne l'eau! M'en fous: J'ai tout préparé ! Epoxy résine et catalyseur (que j'avais soigneusement rangé ensemble dans le même pochon cet hiver), mastic pour finition avec son durcisseur, fibre de verre, toile émeri et j'ai même pensé aux ciseaux pour couper la fibre et à la cuillère pour mélanger mes produits! Nickel le Titi! Bon Jean-Pierre m'a bien dit quelque chose au moment où j'ai quitté le bord à propos de chiffon et d'un autre truc, mais je n'entend pas bien et pas tout, et puis j'ai déjà fait une réparation du même type en Juillet dernier et ça n'a pas bougé, alors c'est pas un touriste Doubssien qui va me dire ce que je dois faire, non mais!
Je laisse sécher la fibre en plein soleil avant d'attaquer la réparation. Pendant ce temps, ballade tranquille avec Titou, qui s'éclate au bâton :
Quand je reviens de promenade, Elios a fait son oeuvre et j'attaque le boulot! Tiens ? J'ai oublié de prendre un tournevis pour ouvrir mon pot de résine!!! Quel con ! J'essaye avec les ciseaux, que je tords un peu sans réussir à ouvrir mon pot! Me voilà parti sur la plage en quête d'un "bout de truc en ferraille" . Je trouve assez facilement ! Ouais! Super! J'ai aussi trouvé de quoi doser mon epoxy sous la forme de deux bouchons identiques de gros bidons qui n'existent plus ! ça, j'avais prévu.
Bon, résine ouverte! Reste le catalyseur !
Damned! En fait, le deuxième pot, c'est pas le catalyseur, c'est de la résine...polyester! Et oui ! Super Connard a encore rangé comme un crétin ! A ce stade, il faudrait que je remette l'annexe à l'eau, en détruisant mon beau séchage, que je remonte le moteur et que je retourne sur Troll ! Voilà qui serait raisonnable, mais Super Connard est aussi raisonnable qu'un Bayrou quand il s'imagine Président 2012 ! Bon. Vas -y que je toile-émerise mon trou pour le préparer à la merveilleuse réparation qui s'annonce! Je décide, car je suis du camp de ceux qui ne renoncent pas dans l'adversité, de ceux qui auraient PARFAITEMENT pu perdre à Waterloo ou récolter 0.02% des voix au premier tour alors qu'on leur en avait prédit 0.5, je décide, donc, de commencer la réparation au mastic polyester, puis de tenter une consolidation par un petit essai de mélange résine polyester/durcisseur de mastic, desfois que ça voudrait bien polymériser! J'appuie sur le tube de catalyseur ! Ah, chouette ! Bien que débouché, le tube se déchire et ça sort dans ma main par un trou en bas du tube! Ma foi, le principal, c'est que ça sorte! En revanche, j'aurais bien eu besoin du chiffon dont me parlât Jipi jadis avant que je ne quitte le bord! Allez hop, mélange, Titi ! Ne te prends pas le chou pour ces billevesées et pour mesurer ta stupidité et mélange! Cesse de maugréer contre toi-même, Sarkosy et le monde entier et mélange! OK. Maintenant, la suite. Et que je le bouche facile le trou, avec mon mastic; et que je fais mon essai de résine, soigneusement déposée sur la coque avec le bout de ma cuillère à mélanger. Après, je m'assoie sur la plage et médite sur l'étendue de ma stupidité rangeresque!
Miracle ! ça polymérise! Si, si ! (Dieu existe donc?) Youpi ! J'égalise mon mastic super soigneusement à la toile émeri et entreprends de couper à la bonne taille ma fibre de verre à l'aide des ciseaux qui, je le rappelle, m'ont aussi servi à tenter d'ouvrir mon pot de résine époxy qui, lui, ne m'a servi à rien sans son catalyseur! Je galère comme un fou, obligé d'obliger les lames tordues à se rapprocher l'une de l'autre pendant la coupe, je ne sais pas si vous voyez le tableau mais je peux vous assurer que c'est le merdier!
Ca fait largement une heure et demie que je suis à terre! Thalio continue a nager et à bouffer son bâton. Au bout de 20 minutes de combat acharné, j'obtiens un "chiffonné de fibre" ma foi fort peu esthétique, mais possiblement ad-hoc!
Thalio ne faiblit pas dans l'intensité de ses jeux et se fout complètement de mes désarrois successifs! J'ai largement dépassé les deux heures de bricolage.
Ensuite, je mélange un bon peu de polyester et durcisseur mastic ! Je concocte ce mélange avec une précision digne d'un "pourcentage sondagier". Euh, ça fait "entre" 2 et 7%, à vue de taupe! Je fais bien gaffe à ne pas faire de bulle. Parfait, nickel! La soupe est prête!
C'est à ce stade que je m'aperçois que je n'ai pas pris de pinceau pour étaler mon mélange ! Et non ! Sinon, je ne serais pas Super-connard! Me voici ( mais vite, car le mélange n'attend pas) en train d'arpenter la plage à la recherche, non pas d'un pinceau, ne rêvons pas, mais d'un bout de truc, tissu ou mousse qui POURRAIT faire illusion et étaler ma mixture le moins irrégulièrement possible!
Vous me croirez si vous voulez, mais ça ne me prend pas plus de 3 mn ! Je vais donc procéder. Non, messieurs-Dames les moqueurs de tout poil, le mélange n'a pas durci avant mon retour.
A l'aide de mon bout de mousse je tartine mon mélange en en mettant à peu prés partout, même là ou il faut! J'imprègne ma fibre bien comme il faut ainsi que mes poignets, mes doigts et le sable de la plage! C'est à ce stade que je m'aperçois que je n'ai pas pris d'acétone pour nettoyer les outils et le Titi!
Je mets toutes mes ordures dans un sac (trouvé sur la plage, rincé à l'eau de mer) et entreprends de frotter mes mains vigoureusement dans le sable pour me débarrasser, un tantinet, du polyester qui englue mes mimines, mes poignets et mes manches de survèt' de travailleur à la manque!
Puis, je me rassoie sur la plage et j'attends, j'attends, j'attends que "ça prenne"! Thalio est toujours au "taquet" et s'amuse comme un...boxer!
Moi, je ne m'amuse PAS DU TOUT car ça fait bien trois heures que je galère tout seul, tout seul, tout seul....pour faire ça:
Quand je reviens de promenade, Elios a fait son oeuvre et j'attaque le boulot! Tiens ? J'ai oublié de prendre un tournevis pour ouvrir mon pot de résine!!! Quel con ! J'essaye avec les ciseaux, que je tords un peu sans réussir à ouvrir mon pot! Me voilà parti sur la plage en quête d'un "bout de truc en ferraille" . Je trouve assez facilement ! Ouais! Super! J'ai aussi trouvé de quoi doser mon epoxy sous la forme de deux bouchons identiques de gros bidons qui n'existent plus ! ça, j'avais prévu.
Bon, résine ouverte! Reste le catalyseur !
Damned! En fait, le deuxième pot, c'est pas le catalyseur, c'est de la résine...polyester! Et oui ! Super Connard a encore rangé comme un crétin ! A ce stade, il faudrait que je remette l'annexe à l'eau, en détruisant mon beau séchage, que je remonte le moteur et que je retourne sur Troll ! Voilà qui serait raisonnable, mais Super Connard est aussi raisonnable qu'un Bayrou quand il s'imagine Président 2012 ! Bon. Vas -y que je toile-émerise mon trou pour le préparer à la merveilleuse réparation qui s'annonce! Je décide, car je suis du camp de ceux qui ne renoncent pas dans l'adversité, de ceux qui auraient PARFAITEMENT pu perdre à Waterloo ou récolter 0.02% des voix au premier tour alors qu'on leur en avait prédit 0.5, je décide, donc, de commencer la réparation au mastic polyester, puis de tenter une consolidation par un petit essai de mélange résine polyester/durcisseur de mastic, desfois que ça voudrait bien polymériser! J'appuie sur le tube de catalyseur ! Ah, chouette ! Bien que débouché, le tube se déchire et ça sort dans ma main par un trou en bas du tube! Ma foi, le principal, c'est que ça sorte! En revanche, j'aurais bien eu besoin du chiffon dont me parlât Jipi jadis avant que je ne quitte le bord! Allez hop, mélange, Titi ! Ne te prends pas le chou pour ces billevesées et pour mesurer ta stupidité et mélange! Cesse de maugréer contre toi-même, Sarkosy et le monde entier et mélange! OK. Maintenant, la suite. Et que je le bouche facile le trou, avec mon mastic; et que je fais mon essai de résine, soigneusement déposée sur la coque avec le bout de ma cuillère à mélanger. Après, je m'assoie sur la plage et médite sur l'étendue de ma stupidité rangeresque!
Miracle ! ça polymérise! Si, si ! (Dieu existe donc?) Youpi ! J'égalise mon mastic super soigneusement à la toile émeri et entreprends de couper à la bonne taille ma fibre de verre à l'aide des ciseaux qui, je le rappelle, m'ont aussi servi à tenter d'ouvrir mon pot de résine époxy qui, lui, ne m'a servi à rien sans son catalyseur! Je galère comme un fou, obligé d'obliger les lames tordues à se rapprocher l'une de l'autre pendant la coupe, je ne sais pas si vous voyez le tableau mais je peux vous assurer que c'est le merdier!
Ca fait largement une heure et demie que je suis à terre! Thalio continue a nager et à bouffer son bâton. Au bout de 20 minutes de combat acharné, j'obtiens un "chiffonné de fibre" ma foi fort peu esthétique, mais possiblement ad-hoc!
Thalio ne faiblit pas dans l'intensité de ses jeux et se fout complètement de mes désarrois successifs! J'ai largement dépassé les deux heures de bricolage.
Ensuite, je mélange un bon peu de polyester et durcisseur mastic ! Je concocte ce mélange avec une précision digne d'un "pourcentage sondagier". Euh, ça fait "entre" 2 et 7%, à vue de taupe! Je fais bien gaffe à ne pas faire de bulle. Parfait, nickel! La soupe est prête!
C'est à ce stade que je m'aperçois que je n'ai pas pris de pinceau pour étaler mon mélange ! Et non ! Sinon, je ne serais pas Super-connard! Me voici ( mais vite, car le mélange n'attend pas) en train d'arpenter la plage à la recherche, non pas d'un pinceau, ne rêvons pas, mais d'un bout de truc, tissu ou mousse qui POURRAIT faire illusion et étaler ma mixture le moins irrégulièrement possible!
Vous me croirez si vous voulez, mais ça ne me prend pas plus de 3 mn ! Je vais donc procéder. Non, messieurs-Dames les moqueurs de tout poil, le mélange n'a pas durci avant mon retour.
A l'aide de mon bout de mousse je tartine mon mélange en en mettant à peu prés partout, même là ou il faut! J'imprègne ma fibre bien comme il faut ainsi que mes poignets, mes doigts et le sable de la plage! C'est à ce stade que je m'aperçois que je n'ai pas pris d'acétone pour nettoyer les outils et le Titi!
Je mets toutes mes ordures dans un sac (trouvé sur la plage, rincé à l'eau de mer) et entreprends de frotter mes mains vigoureusement dans le sable pour me débarrasser, un tantinet, du polyester qui englue mes mimines, mes poignets et mes manches de survèt' de travailleur à la manque!
Puis, je me rassoie sur la plage et j'attends, j'attends, j'attends que "ça prenne"! Thalio est toujours au "taquet" et s'amuse comme un...boxer!
Moi, je ne m'amuse PAS DU TOUT car ça fait bien trois heures que je galère tout seul, tout seul, tout seul....pour faire ça:
"Ca" en met un temps à prendre!!! Toutes les 5 mn, je trempe mon doigt dans la soupe (je rappelle que je n'ai pas d'acétone) pour voir si " ça y est" ! ça me laisse bien le temps de ranger mon matos pourri, de me poser la question de savoir si les ciseaux valent VRAIMENT le coup d'être ramenés sur Troll où d'être jetés sur le champ... Il faut encore bien plus d'une heure pour que je puisse remettre l'annexe à l'eau et que je regagne la douceur du foyer, à la fois honteux et victorieux, puisque, ma foi, après 100 mètres de traversée, il n'y a pas d'eau dans l'annexe!
Je commence à raconter à bord mon Odyssée, quand Jean-Pierre m'annonce qu'il m'avait dit, en même temps que le coup du chiffon, que les deux pots dans mon pochon n'étaient point de la même nature! C'était donc ça que je n'avais pas compris??? Et oui.
Vous me croirez si vous voulez, mais,depuis, PLUS UNE SEULE GOUTTE D'EAU DANS LA BARQUETTE !
Qui c'est le meilleur? C'est moi!
Spetses ( ou Spetsai )
29 Mars : Dans la nuit, Thalio, qui a du boire des litres d'eau de mer et rempli son estomac de petits bouts de bois a été super malade, nous tenant éveillés une très grande partie de la nuit. Il nous a fait peur, mais, au matin, pendant la nav', il va mieux et se repose enfin, LUI !
L'absence totale de vent du jour nous fera parcourir les 10 milles qui séparent Dhokos de Spetses une île et une bourgade, parait-il splendides au moteur! Pas grave, on a plutôt été gatés depuis le départ coté vent. L'arrivée est belle:
On jette l'ancre et l'on met un bout à terre, comme il est recommandé dans les guides.
Cette fois-ci, Troll ne sera pas le plus beau voilier du mouillage :
La ballade autour du vieux port est absolument délicieuse:
Qui veut se marier avec cette sirène, pour vivre, en sa compagnie, un amour inoxydable?
C'est bien la Grèce, hein les amis ?
L'autre coté de Spetses, que nous avons surnommé "Saint-Trospetsès" est entièrement consacrée au tourisme de masse, avec foultitude de tavernas, de loueurs d'appart et de véhicules! L'Île est interdite aux voitures ! Très bien mais... ...du coup, c'est un baller incessant de scooters, mobylettes et motos, toutes plus pétaradantes les unes que les autres! Et encore, là, c'était hors-saison ! J'imagine bien la promenade cotière en saison ! cela doit être l'enfer! On y a toutefois mangé une moussaka absolument sublime!
Si vous allez à Spetses, vous pouvez vous contenter de la partie Est de la bourgade! C'est, à notre sens, la plus typique et la plus attachante. Bref, cap sur Ermioni, notre avant-dernière étape avant le départ de nos francs-comtois préférés (Snif !)
Mais on garde ça pour la prochaine mise à jour!
Au fait, Thalio, avant de quitter Spetses, a trouvé le moyen de se faire piquer par un insecte non-identifié! Du coup, il a été quelques heures plus "muflu" que jamais! Mais, grâce à la cortisone, le pauvre toutou a vite retrouvé "figure humaine"!
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