Comme tous les mois, la fin du mois précédent se trouve en début du suivant! Je sais, ce n'est pas logique, mais alors la logique, je m'en tape, si vous saviez comme je m'en tape !
29 avril: Finalement, le mouillage de Sambateki ne nous a pas inspiré! La faute sans doute à cette navigation monotone et ronronnante toute au moteur !
En chemin, on constate, encore une fois, à quel point les paysages de cette partie du Péloponnèse sont magnifiques:
Du coup, on a poussé jusqu'à Léonidhion. Et ça nous a bien bien plu, Léonidhion, même si le quai, qui a accueilli dans des conditions bien moins clémentes Swing et Florès, à lui aussi été "très légèrement détérioré" par la tempête de Sud de cet hiver!
Et on s'est payé même le resto (Chez Micael et Margaret, quasi au centre de l'image ci-dessus, qui parlent un peu français, et dont le veau et l'accueil sont DE-LI-CIEUX !).
Y'a de jolis bateaux dans le tout petit port
:
Et des chiens, beaux aussi, mais tellement fatigués !
:
On a aussi fait la connaissance furtive et bien agréable de Angela et Yasin, couple germano/syrien en camping-car, qui habitent Cythère et à qui l'on rendra sans doute visite quand nous passerons là-bas! Angela nous a confié que la dernière fois qu'elle avait fait un repas chez elle, il y avait onze nationalités différentes à table! En ces temps où l'étranger est tellement montré du doigt par certains futurs/ex présidents, voilà qui fait particulièrement plaisir à entendre.
Kiparissi
30 avril : Avec un bon petit vent de nord, nous laissons l'incroyable paysage de Léonidhion derrière nous,
et prenons le chemin de la présupposée très belle baie de Kiparissi. Cette fois-ci, la nav' sera belle et entièrement à la voile. Youpi !
Au final, sous grand-voile seule, le long de cotes toujours aussi impressionnantes et superbes, nous arrivons en vue de Kiparissi:
Nous choisissons de nous installer au quai du coté Nord de la baie. Il y a là un cata au mouillage. Immédiatement, nous reconnaissons Paseo ! 5 mn plus tard, on est tous les 4, autour d'un ouzo, fatalement.
Ca nous a fait bien plaisir comme en témoigne ce cliché, pris par Ivan...à Nafplio ( je vous l'ai dit, je m'en fous de la logique! )
Nous avons passé à Kiparissi deux jours idylliques, entre baignades et promenades. J'ai presque honte de vous dire ça quand j'entends la météo en France à la radio.
Débat présidentiel ?
Une réaction au débat ?
Geraka
2 mai : Dernière étape avant Monemvasia, geraka, quasi toute à la voile, pour rejoindre Geraka, tout petit hameau authentique enchâssé dans les montagnes environnantes :
Monemvasia
3 mai : Malheureusement au moteur, nous rejoignons Monemvasia. Je ne vais pas vous casser les pieds avec le choc visuel qu'elle nous a procuré. Je laisserai les photos parler d'elle-mêmes. On s'est installé tranquillement au quai. Nous étions quasis seuls dans ce petit port qui, de toute façon, ne comporte qu'une dizaine de places. On y a retrouvé avec plaisir Paseo, sagement amarré au quai d'en face et qui, finalement, n'avait pas pris tant d'avance que ça ! Le temps de manger une excellente salade composée dans leur frais carré, malgré le soleil qui cogne fort, et les voilà repartis. Cette fois-ci, il va en courir de l'eau, autour de nos quilles, avant que nous nous recroisions, les amis:
4, 5 et 6 mai : Nous avons consacré l'ensemble de ces trois jours, (sans compter les baignades, les apéros et la taverna), à visiter Monemvasia. C'est tellement beau qu'il faut bien au moins deux jours pour en profiter. Je ne vous dirais pas combien j'ai pris de photos tellement mon oeil jubilait devant ces merveilles ! Pour ma part, depuis Rhodes, je n'avais pas ressenti autant d'émotions visuelles dans un paysage construit. Voici donc deux diaporamas pour en témoigner, si tant est qu'il soit possible de partager avec quelques photos, nos émerveillements.
Le premier de l'arrivée sur la ville par la mer, puis de l'intérieur de la ville elle-même.
(Après l'avoir démarrée, cliquez sur la croix en bas à droite de la vidéo (à coté de VIMEO) pour la voir en plein écran)
Musique : Jean Sébastien Bach . Andante du Concerto Brandebourgeois N°1
Le second en montant au sommet du rocher. Un régal !
Musique : Jean Sébastien Bach . Passsion selon Saint Mathieu, début.
Ensuite, pour nous reposer, on a écouté la Grande Soirée Présidentielle sur France-Inter. Ma foi, on était bien bien bien contents, même si nous sommes pas follement optimistes pour l'avenir ! Y'en a une, en tout cas, à qui nous décernerons la palme du ridicule. Qui? Nadine Morano??? Nooooon !?............Quoique ! Non, sans déconner, incontestablement, c'est Mme Irma qui détient la palme du ridicule (vous n 'êtes pas obligé d'aller jusqu'au bout, la première minute suffit !) :
J'avoue m'être écroulé de rire en la regardant ! En même temps, elle ne s'est pas gourée pour Poutine ( mais c'était pas difficile! ) Je sais, ce n'est pas très charitable, mais bon, elle avait l'air tellement sûre d'elle que je m'en voudrais de ne pas vous en faire profiter. Merci Papa, pour cette belle découverte!
...Mais, alors, du coup, la fin du monde, c'est peut-être bien pour cette année, finalement ! Aargh !
Elections grecques
7 mai : Après les élections en France, un petit mot sur celles du pays dans lequel nous naviguons. La Grèce n'a plus de gouvernement et peine à en trouver un ! La pression internationale pèse avec force sur ce pays. Et la montée de l'extrême (au carré) droite est très très angoissante. Celle de l'extrême gauche est, évidemment, très palpable également. Et plus ample. Et bien moins anxiogène. On a souvent tendance, du coté de certains membres éminents de l'ex-majorité française ( enfin, ex après les législatives, sans doute), de réunir stricto-sensu l'extrême droite et l'extrême gauche. Comme si c'était pareil ! "Les extrêmes se rejoignent, dit-on!" . Et de citer les exemples russes, chinois qui ont été et sont, effectivement, des systèmes atroces qui déshonorent les valeurs de gauche. Croyez-nous, pour en avoir discuté avec des grecs, en ville ou à la campagne, pour eux, il n'y a pas photo. Pour eux, l'extrême droite sont de véritables néo-nazis! Si la notre d'extrême droite tente d'être policée et de se montrer sous des dehors de respectabilité, sauf quand on donne la parole aux militants de base qui, très vite, déchirent le masque, "l'aube dorée" ( je refuse de mettre des majuscules à ces beaux mots salis par le groupe qui les a choisi comme emblème) ne s'embarrasse nullement de sauver les apparences. A découvert, au vu de ce qui reste d'autorités en Grèce, ils s'organisent en milices, souvent avec l'appui (appelons ça, pudiquement, de l'indifférence)de la police, tabassent, appellent au lynchage. Ils sont infiniment proches des chemises brunes des années 1930 . Du reste, ce sont bien les mêmes causes (crise grave) qui entraînent les mêmes effets ( fachisme). Je sais, c'est sans doute de l'analyse politique à deux balles mais tant pis. Au fait, en France ou en Grèce, l'extrême gauche ne semble pas organiser des lynchages d'étrangers sans papiers, ou d'étrangers tout court, toujours parmi les plus précaires ! C'est pratique, ils ne peuvent pas se défendre! En Grèce, ce sont notamment les Albanais, les Pakistanais qui en font les frais. On tabasse cette main d'oeuvre corvéable à merci, les immigrés comme boucs émissaires permanents, partout, depuis toujours. Pour nous, ce seul fait, la haine et la violence à l'égard de l'autre, au delà des programmes et des idéologies, suffisent largement à ne pas mettre les extrêmes dans le même sac. En Grèce, comme ailleurs, il est sans aucun doute plus facile de péter la gueule des étrangers plutôt que de s'attaquer aux vraies causes de l'état du pays: corruption, spéculation, fuite des capitaux, etc.... Voilà ce que nous avions envie de dire ce matin.
Cap MalEas
8 mai : Il est parait-il, redouté des navigateurs égéens. C'est un peu le "Cap Horn" du coin. Nous, on l'a passé au moteur, sans un brin de vent!
Et puis, on est arrivés en vue de la petite île d'Elafonissos:
Elafonissos
8 mai : Notre pote Philippe, de Matins bleus, nous avait INTERDIT de ne pas y aller. Alors, nous sommes allés y mouiller. Dans les deux baies : Ormos Sarakiniko et Ormos Frangos.
On a bien fait:
Tout cela pour dire que c'est assez micheteau, comme mouillage ! Ceci dit, c'est pas mal rouleur. La première nuit ( cotéSarakiniko) fut assez inconfortable. La deuxième, de l'autre coté du lagon....aussi! Du coup, cap sur Cythère, port de Kapsali.
Embarquement pour cythEre
11 mai : Superbe nav' de 30 milles vers le Sud de Kythira, plus connu chez nous sous le nom de Cythère et rendue célèbre par le tableau de Watteau qui porte le titre de ce paragraphe:
Ile d'Aphrodite, ile de l'amour donc, immortalisée dans la si belle chanson de notre tonton Georges : mes amours d'antan: On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche : "Je te plais, tu me plais..." et c'était dans la manche, Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur. "Je te plais, tu me plais. Viens donc beau militaire" Dans un train de banlieue on partait pour Cythère, On n'était pas tenu même d'apporter son coeur... On est partis tôt, sous un ciel assez beau:
Entre le continent et KYthira, le trafic maritime est incessant ! Et l'on se doit d'ouvrir l'oeil, et même les deux, tant les ferries, cargos et port conteners sont nombreux. Mais, finalement, VHF allumée sur le 16, nous n'aurons pas eu à nous détourner en face de ces mastodontes. Le seul qui nous a "menacé" a répondu à mon appel VHF qui lui demandait s'il voulait que l'on change de cap pour ne pas le gêner . Il nous a répondu très courtoisement: " C'est bon continuez tranquillement votre route, on passe derrière vous! "
la cote ouest de Kythira est majestueuse. Et les falaises sont impressionnantes :
Les rafales qui en descendent aussi sont impressionnantes. Au final, seuls les deux derniers milles se feront au moteur, avec plus de 25 noeuds dans la tronche! Et puis, finalement, nous voici en vue de Kapsali :
Kapsali
Tranquilles. Alongside derrière deux autres bateaux. C'est super beau. Le port a mauvaise réputation (bonne protection, mais houleux) mais nous n'aurons quasiment pas de houle les trois nuits que nous passerons là-bas!
10 mai : Après être nous être baignés, puis montés à la chapelle qui surpomble le port ( et c'est pas trés haut!), nous montons ( et c'est trés haut!) au petit monastère abandonné, en compagnie de Margherita et Marcello, les italiens super sympas qui possèdent le voilier juste devant nous:
mignonne
mais ridicule !
Ah ben oui! ça monte!
En début de nuit
En consultant nos mails, à l'arrivée, très heureux de trouver un mot de notre ami Edmond. C'est un mail en réaction à la dernière mise à jour du site et au contraste jugé saisissant entre nos diaporamas et mon petit mot sur les élections grecques qui suivait. Il est tellement émouvant et bien écrit que j'ai décidé de vous le faire partager:
Salut Thierry,
Je viens de voir tes deux vidéos sur Monemvasia, lire ton texte du 7 mai sur les élections grecques, j'ai beaucoup aimé les deux. Le choc des deux. Le Paradis et l'Enfer. C'est ça que j'aime, l'émotion provoquée par le choc des mondes. Sur une même planète il y a tout ça. Merci de me le redire en image, en mots. D'où je suis je me suis nourri d'une émotion partagée avec toi et avec tous ceux qui sont sensibles à cette improbabilité : dans un pays aussi beau, une nature humaine aussi laide. Tes vidéos, photos, toujours aussi belles et musique pour les faire vibrer, ont quelque chose de l'ordre de la quiétude. Dans ces belles constructions en pierre, nulle âme qui vive, sauf une silhouette féminine et un animal à quatre pattes. Comme après une fin du monde annoncée par Mme Irma. Vous êtes tous les trois les reporters du futur. Tout sur terre ne sera que calme volupté et je ne sais quoi, comme disait l'autre, lorsque l'homme ne l'habitera plus. Après ces quelques phrases de recul sur le choc que tu as produit en moi, je suis amené à penser que l'émotion que j'ai ressenti tient au combat que mène la “pureté éternelle”du paysage contre “l'impureté éphémère de l'Homme”. Françoise Thalio et toi êtes donc pour moi, sur cette page de mai, les porte- paroles d'une nature dont le message est clair : “quelque soit le nom du pays que vous donnez à mes contours, quelles que soient la douceur ou l'arrogance des hommes qui m'habitent je serais encore là bien après votre disparition”.
Grosse bises à Françoise, tape amicale à Talio, et pour toi merci pour ce dimanche ailleurs et ici à la fois.
Ainsi, avec de tels témoignages, il nous arrive de penser que nous ne partageons pas notre voyage tout à fait dans le vide. Merci Edmond.
Tour de l'ïle et nouveaux amis
11 mai: Nous louons une auto chez Panaïotis ( super sympa et pas cher, 25€) pour visiter l'ïle. Comme d'habitude, après en avoir pris plein les yeux, et aussi pour rendre à Edmond un peu de l'émotion que son message nous a donné, voici un petit diaporama de notre "circum-navigation" en totomobile, sous la direction musicale de Franz Schubert ( andante du trio N°1 ) :
A Léonidhion, nous avions brièvement rencontrés Angela et Yasin, couple germano-Syrien, en promenade sur le continent avec leur camping-car. Même si ce ne fut que quelques mots échangés, nous nous étions donné rendez vous à Cythère, où ils possèdent une maison entièrement refaite par Yasin. Comme Panaïotis les connaissait, ils nous a indiqué où ils habitaient, au nord de l'île. Hélas, ils n'étaient pas chez eux. Alors, on a laissé un petit mot dans ce que nous présumions être leur boite aux lettres, persuadés de les avoir loupés pour longtemps.
Une heure plus tard, Angela nous appelait, ravie, et nous invitait pour le soir même. Quelle joie. Leur maison est sur les hauteurs de Aia Pelagia et la vue de là-haut est très belle (même si là, c'est le soir et que l'ombre gagne!)
Comment vous décrire la soirée? Excellente, délicieuse, unique, comme si nous nous connaissions depuis longtemps! Quel sens de l'hospitalité chez Angela et Yasin ! De plus, étaient également au rendez-vous Petros, gréco-Sud Africain et Clive, anglais , qui possèdent aussi une maison sur l'île. Ces deux-là, et leur toutou Stampi, sont absolument charmants et leur conversation est divine. De plus, figurez vous que Petros est...acteur de théâtre, spécialiste de Shakespeare. Inutile de vous dire que l'on avait un peu plus d'une ou deux choses à se dire. Extraits du repas, sous la tonnelle de la ravissante maison de nos nouveaux amis:
Aia Pelagia
14 mai : Nous nous sommes sentis tellement bien que nous avons décidé de vivre le gros coup d'ouest qui se prépare pour toute la semaine, à Aia Pelagia, judicieusement situé..à l'Est de Khytira. Même si les 20 milles qui nous séparent de là se font beaucoup au moteur et sont un peu lancinants ( le calme avant la tempête!), rien ne peut entamer notre plaisir de rendre à nos 4 larrons d'hier soir, leur invitation, en organisant une bonne bouffe sur Troll mardi soir. En chemin, nous avons pu apprendre ce que faisait le capitaine du Concordia avant d'être aux commandes d'un paquebot: Il pilotait des cargos:
Surprise, à notre arrivée, Angela et Yasin sont sur le quai. ils guettaient notre arrivée:
De la gentillesse des grecs, episode je ne sais pas combien
A peine installés le long du quai, les coast guards nous rendent visite. Pour nous demander nos papiers et prendre nos sous??? Que nenni! Pour nous dire qu'ils ont contacté Théo le pécheur, et qu'il va nous apporter des pare-battages supplémentaires, afin de mieux protéger notre bateau du quai agressif de Pelagia lors du coup de vent d'ouest qui démarre! 10mn plus tard, le 4x4 de théo est là avec force ballons pour nous. "Vous me les rendrez quand vous partirez" nous a-t-il dit. Alors, ils ne sont pas gentils, les grecs?
Angela et Yasin pique-niquent à bord de Troll. Ensuite, on se donne rendez-vous pour le lendemain soir, avec eux, Clive, Petros et Stampi.
16 mai : Ce soir, nous recevons nos nouveaux amis sur Troll. Gentiment, le vent faiblit un peu ! Nous sommes vraiment très heureux de les avoir à bord.
On ne voit pas bien Clive sur la photo, mais c'est tout ce que je pourrai vous en montrer. Car, très vite, il se sent très mal sur Troll. Pourtant, cela ne bouge pas beaucoup, mais sa phobie de l'eau a pris le dessus. Le pauvre sue abondamment et ne peut rien avaler. Il préfère, la mort dans l'âme se réfugier dans le camping car d'Angela et Yasin où il va dormir toute la soirée pour se remettre d'avoir osé braver sa peur. Egoïstement, notre petit monde va quand même passer une passionnante et inoubliable soirée au cours de laquelle je tombe amoureux de Stampi pendant que Petros tombe amoureux...de ma mousse au chocolat !
Stampi
et Thalio, bien sur!
A la fin de la soirée, Clive et Petros nous invitent chez eux pour vendredi soir. Cet aréopage d'amis nous étant déjà si cher, nous nous empressons d'accepter. Avec beaucoup beaucoup de joie!
Promenade littorale
17 mai : Balade le long de la mer. le vent d'Ouest souffle fort, très fort. Mais ça va ! Troll est collé au quai. il écrase les, désormais, très nombreux pare-battages à poste. Tranquilles, nous partons à pied explorer la côte vers le sud, jusqu'au gorges impressionnantes qui entament leur descente vers la mer à Paléo-Chora, dont vous avez pu apercevoir les vestiges sur le diaporama de la dernière mise à jour.
ça souffle toujours aussi fort!
Et voici notre lieu de baignade, magnifique récompense de cette heure passée à marcher au soleil:
Au retour, nous croisons, sur le sentier, un équipage polonais dans une drôle de monture:
De 1932, le tacot! Incroyable, non?
Chez Clive et Petros
18 mai : Nous piaffons d'impatience à l'idée de découvrir la maison de nos nouveaux, et néanmoins déjà si chers, amis. Hélas, une terrible crise d'acouphènes me ravage. Il y a longtemps que je n'en ai pas parlé sur le site, mais cela ne progresse absolument pas. Et, ce Vendredi, j'ai tellement mal au crâne que j'hésite même à me rendre chez les copains. De plus, je sais qu'il va me falloir être très concentré toute la soirée qui va, bien sur, entièrement se dérouler en anglais. Mais louper cette occasion si chaleureuse me déplaît encore plus. Du coup, quand Tobias (un autre invité de la soirée, allemand) vient nous chercher, ma foi, je monte dans l'auto, mais inquiet quant aux moments à venir. Une fois chez eux ( vous n'aurez malheureusement aucune photo car je n'ai pas pris l'appareil!), je ne peux que constater que leur demeure est incroyablement belle...Et que ma tête va probablement éclater comme un melon. La table est dressée. Il y a là Angela et Yasin, bien sur, Tobias, dont je viens de vous parler, Albert et Anita, hollandais également, qui habitent à Cythère et vivent de la location d'une partie de leur maison, et, évidemment, Petros et Clive. Tout le monde parait très heureux, volubile et souriant. Et moi, je suis absolument incapable de rester là, car les voix entremêlées me vrillent le crâne à un point tel que j'ai les larmes aux yeux. Devant mon visage défait, Françoise explique ce qui m'arrive, car, de mon coté, penser même à expliquer me parait insurmontable! Clive et Petros me proposent aussitôt de m'isoler un peu dans la chambre ( incroyablement belle) au bout du couloir. Dès que je suis allongé, Tilly, un de leur 5 chiens et 2 chats, qui ont tous fait un accueil formidable à Thalio..et à nous, bien sûr , Tilly, donc, vient se blottir dans mes bras, tout doucement, avec un regard d'une tendresse incroyable, comme si elle sentait ma douleur. Elle est si mignonne Tilly, si discrète. Et paf, je retombe amoureux de cette petite chienne aux pattes si fragiles. Très vite, Clive vient me rejoindre et me confie qu'il a des talents de réflexologue et qu'il peut, peut-être, me soulager. Je suis tellement mal en point que, malgré mon scepticisme lié à mes différentes tentatives de l'hiver, j'accepte avec enthousiasme. En à peine dix minutes, en massant fermement un point très précis de l'extrémité droite de mon orteil gauche ( je suis volontairement très clair...Si ça peut aider quelqu'un), Clive va me soulager de mon mal de tête! J'en ai ri aux éclats tellement je me sentais mieux. J'ai littéralement "senti" l'étau qui enserrait mon crâne s'envoler. Certes, cela ne fut pas une partie de plaisir tant ce point, massé pourtant avec énormément de gentillesse, était douloureux, mais, avec Tilly dans mes bras et la sollicitude chaleureuse de Clive, ma soirée était sauvée. Bien sûr, mes acouphènes étaient toujours présents ( ils sont TOUJOURS là!), mais plus cet épouvantable mal de tête! Dans le passé, j'ai écrit qu'il ne me restait que la magie. J'ai rencontré un magicien: Clive. Il m'a montré comment me masser pour les prochaines attaques et, l'ayant expérimenté depuis, ça MARCHE! Mille mercis, Clive, dix mille mercis. Je me suis encore reposé 10 mn, toujours avec le doux regard de Tilly planté dans le mien et tout son petit corps au creux de mes bras, et puis, j'ai rejoint la cuisine et j'ai profité de tout : l'excellente nourriture, les passionnantes conversations, l'extraordinaire chaleur de ce moment. Ensuite, avec ma Françoise et Yasin, sur la terrasse, on a passé un long moment a jouer avec les autres chiens de la maison. Thalio s'en souvient sans doute, car de son coté, il a flashé sur Basile, un toutou plein de poils. Copains comme cochon ils étaient ces deux-là. A la fin de la soirée, visite de la maison. Elle est absolument splendide! Toute en pierres et voûtes! On la croirait âgée de plusieurs siècles, mais non: C'est une maison neuve dont les plans, intérieurs comme extérieurs ont été réalisés par Petros. Quel crétin je suis de ne pas pouvoir vous montrer de photos! Ce sera pour la prochaine fois, car nous sommes sûrs d'une chose, en forme de promesse : Nous retournerons sur Cythère pour vous revoir, chers amis. Tobias nous a ramenés sur le bateau tard dans la nuit. Et je vais tout bientôt vous en reparler, de ce garçon de 36 ans, car demain matin, il va nous accompagner jusqu'à Porto Kaïo ou Gythion, suivant le vent, à une trentaine de milles de là.
Vers Gythion
19 mai : Le vent s'est enfin calmé et, de surcroît, il devrait tourner légèrement sud Ouest, nous permettant de quitter, un peu la mort dans l'âme, quand même, Gythion et nos copains. Un peu de baume sur cette peine, car nous emmenons donc un passager extrêmement joyeux et souriant : Tobias. Âge 36 ans, Berlinois, marié à Eva, papa en novembre et écrivain de son état. Après un livre sur Miles Davis, un autre sur...on ne sait plus quoi, il prépare un ouvrage sur l'Odyssée, en mettant ses pas dans ceux d'Ulysse! C'est pourquoi il a sauté sur cette occasion de bateau à voiles, alors que son programme "post-Cythère" devait lui faire rallier Patras, puis l'Italie. Il était un peu anxieux car il n'avait plus navigué depuis son enfance et avait été fort malade! Heureusement, MERCALM va avoir sur lui des vertus thérapeutiques absolument efficaces. Il a même (un peu) barré Troll ! Finalement, le vent tardant à tourner au Sud Ouest, nous laissons tomber Porto Kaïo et mettons le cap sur Gythion, recommandé par nos amis de Kythira. Voici, en images, le récit de notre heureuse traversée, au près bon plein, tout dessus, avec 15/18 noeuds de vent apparent. Un régal!
A Gythion
34 milles et moins de 6 heures, je vous le redis, un régal! En fin d'aprés midi, après nous avoir invités à la taverna, Tobias prenait un bus, pour continuer son Odyssée... Salut, Tobias, équipier d'un jour! Bonne route et n'écoute pas les sirènes!
Gythion nous apparait très belle et nous allons, ici aussi louer une auto, afin de profiter de ce "doigt" du Péloponnèse, qui risque d'être le dernier tant le vent d'Ouest persistant nous donne envie de retourner à vers l'Est.
Bobby, Nana et pavlov
Elle prenait son petit déjeuner sur le quai. Elle a craqué pour Thalio ( oserais-je dire "évidemment"? J'ose!). Elle est hollandaise et vit ici en louant sa maison pendant qu'elle vit sous la tente! Elle s'appelle Irma mais tout le monde l'appelle Bobby! Elle était réalisatrice de film de fiction en Hollande (http://www.imdb.fr/name/nm0009867 ). elle a choisi de vivre au soleil. Une heure plus tard, elle était sur le bateau avec ses deux adorables chiennes Nana la blanche et Pavlov la noire. Formidable trio, succulent moment:
Elle nous a spontanément proposé sa maison pour cet hiver, pendant qu'elle sera en Hollande!!! Que ferons nous de cette incroyable proposition, nous l'ignorons encore, mais, encore une fois, quelle belle rencontre que Bobby et quelle belle vie nous avons !
Rencontre Francaise
21 mai : Pas loin de nous, un petit bateau d'environ 9 mètres. c'est un Colvic Watson. A son bord, Jean-Luc, le Skipper et deux amis passagers Antoinette et Dominique. Comme ils sont sympas, qu'ils vont partir le lendemain matin, on se retrouve tous sur Troll pour une spaghetti-partie :
Antoinette et Dominique
Jean-Luc
On leur a conseillé nos bons coins sur Elafonissos et Cythère. Ils doivent encore y être !
Visitons le Magne
22 mai : En route avec notre splendide mini Hyundaï sur les routes du Magne. En grec, on dit "to Mani" et ils en sont eux-mêmes très fiers. Ils ont bien raison parce que c'est authentique et magnifique. Comme l'auto n'était pas très chère, on l'a prise pour deux jours (chez Rosakis) ! On n'a pas regretté! C'est tellement beau le Magne, qu'entre les grottes, les paysages et les villages, j'ai du faire au moins 600 photos. Après en avoir rejeté plus de 400, voici l'inévitable diaporama avec environ 50 clichés parmi mes préférés: (Musique DOLLAR BRAND - African market place-:Wedding )
(pour ceux qui n'aiment pas trop ça, les diaporamas, je suis désolé, mais c'est le moyen le plus agréable que j'ai trouvé pour mettre beaucoup de photos sans surcharger le site. Après, y'a les trucs genre Picasa, mais ça ne me branche pas! Si vous rencontrez des difficultés avec nos vidéos, n'hésitez pas à nous contacter !)::
Retour vers l'est
23 mai : Avec 15 jours de vent d'Ouest ininterrompu, on n'est pas rendu à Pylos! D'autant plus que, sur le troisième "doigt", ça manque pas mal d'abri, en dehors de Kalamata où nous n'avons guère envie d'aller. Du coup, après mûre réflexion, comme ça n'a pas l'air du tout de se calmer, on prend la décision de revenir sur nos pas et de retourner sur la formidable cote-Est du Péloponnèse, bien à l'abri de ce vent permanent. Nous mettons donc les voiles, tôt le matin, avec un bon 4 à 5 beaufort, vers le Sud et le mouillage Est d'Elafonissos. Petit à petit, le vent monte et l'on arrive avec un bon 7 beaufort! Heureusement, la houle est forte, mais pas trop haute, environ 1 à 1.50mètres. Inutile de vous dire que la nav' a été fort rapide ! 30 milles en 5 heures! Troll s'est maintenu en permanence entre 6.5 et 8 noeuds! On a même fait une pointe à 9.21 noeuds. Pas si lent que ça notre home flottant! Quelques images animées des deux navs, vers Gythion et retour, vite montées, sous le tempo saccadé du prêtre roux, Antonio Vivaldi:
Levki sur Elafonissos
Nous avons ensuite goûté un repos bien mérité à Levki, le seul bon abri pour l'Ouest sur Elafonissos. malgré 25 à 30 noeuds de vent toute la nuit, nous n'avons pas bougé d'un poil! Mouillage superbe, oserais-je dire, comme d'habitude:
Retour vers Monemvasia et pluie
24 mai : Allez ! Il faut passer le cap Maléas avant que le vent monte trop fort! Et l'on sait qu'il va pleuvoir. Nous partons donc dès 7h30, immédiatement sous voiles car le vent commence à forcir. Le matin est somptueux :
Le cap passe sans gros problème, mais la pluie arrive peut après! Chouette, ça va laver le pont:
Ca l'a lavé! Nav' encore une fois très rapide. Il faut dire que l'on avait du vent, disons...suffisamment ! On est arrivés en vue de Monemvasia avec des rafales à 30 noeuds. Ouf, une place libre au quai et un gentil hollandais pour nous prendre le amarres. Thalio s'est blessé à la babine. on ne sait pas comment, mais ça lui fait une grosse boule. On a appelé notre adorable Marie Chamfray, notre vétérinaire du temps de notre vie terrestre. on a mis le chien sous antibiotique...et ça a commencé à dégonfler. Mais si demain ce n'est pas mieux, direction véto, on se démerdera pour y aller car il n'y en a pas sur place.
Honte a madame Lagarde !
Dimanche 25 mai : Je ne pensais pas remettre le site à jour si tôt! Et pardon pour les fautes car j'ai écrit très vite, tennaillé par la colère et l'urgence.
J'ai lu ce matin ce qu'à dit Mme Lagarde, présidente du FMI à propos de la Grèce : « Je pense davantage à ces petits enfants d'une école d'un petit village du Niger qui n'ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l'éducation Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu'ils ont davantage besoin d'aide que la population d'Athènes. » Quelle épouvantable hypocrisie ( un mot venu du grec!) Croyez moi, ici, les grecs, ce matin, n'ont pas d'autres sujets de conversation que cette humiliation publique. Croyez vous VRAIMENT que les grecs du peuple soient responsables de toute cette merde? Croyez vous VRAIMENT que c'est au peuple grec de payer? Croyez vous vraiment que, partout dans le monde, le peuple soit responsable de la dérive de leurs dirigeants? Sachez que pour qu'ils y aient des hommes politiques corrompus, il faut aussi qu'il existent des corrupteurs. Siemens et Bouygues, à titre d'exemple, ne se sont pas glénés pour payer des pots de vins en Grèce, comme partout ailleurs sans doute! Ils leur ont vendu des JO, des autoroutes, des ponts, des aéroports et des armes à la Grèce EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE! . Car vous et vos semblables êtes complices! Vous le savez ! Personne n'ignorait, en haut lieu, les pratiques des dirigeants grecs. Et les banques américaines qui ont prêté des sous à la Grèce non plus n'ignoraient rien de tout cela. Mais ils l'ont fait quand même, pour mieux piller la Grèce aujourd'hui! Certes, ce n'est pas propre, non, d'être un dirigeant grec corrompu. mais ce n'est pas très propre non plus de s'enrichir avec eux. Et surtout, ce n'est pas honnête de jouer les innocents 20 ans après, quand nos économies en ont terminer de se gaver avec les investissements bétonniers en Grèce. Je pourrais ajouter que l'allemagene hitlérienne a pillé la TOTALITE des réserves en or, jusqu'au dernier lingot, de la grèce pendant la dernière guerre. la Grèce n'a jamais réclamé cet or, mais elle devrait!
Mon propos n'est pas de dire qu'il y a d'un coté des politiciens grecs pourris et de l'autre un peuple vertueux à 100%. Je ne suis pas une oie blanche. Et les grecs ici sont tous persuadés de la nécessité des réformes de leur administration. Mais pas en six mois! La grèce a avant tout besoin de temps pour se reconstruire, comme l'allemagne, au fait, en son temps ! Si en France, l'administration se montrer incapable de percevoir les impôts, iriez vous de vous-mêmes réclamer qu'un vous prélève??? C'est à l'administration de s'organiser pour aire ce travail. Chez nous, il y a, pour ceux qui peuvent se les payer, une façon légale d'échapper à l'impôt: avoir recours à un "conseiller fiscal". cela ne me semble pas plus moral ! Alors, pourquoi vouloir à tous prix étrangler la Grèce? Pour faire un exemple, n'est ce pas!
Hier, sur le bateau, nous avions Kostas et Sofia, un très beau couple grecs, dans la soixantaine. Lui a 63 ans. Etudes aux états unis, il était chercheur en biologie là-bas. Dans les années 80, il gagnait 5000$ par mois. Il est rentré en Grèce à l'arrivée au pouvoir de Papandréou. Parce que, nous a-t-il dit " Je suis de droite. j'aime le capitalisme et je croyais que cet homme allait moderniser la Grèce". J'espère ne pas trahir ses propos tenus en Anglais, bien sur . Il a ajouté ceci : " J'ai 63 ans. depuis 34 ans je suis professeur de biologie à l'université d'Athènes. ET chercheur. J'adore mon métier. Au point d'y avoir sacrifié la joie de voir grandir mes enfants. J'ai bossé 12 heures par jour pendant toutes ces années. Il y a un an, après donc, 34 ans de carrière, je gagnais 2200E par mois. Je suis un vrai patriote. je n'ai jamais dissimulé un € aux impôts et taxes. j'ai payé tout ce qu'on m'a demandé parce que je trouvais ça normal et juste. Aujourd'hui, je gagne 1500€ par mois. (-40%) Et e m'aperçois que j'ai gâché ma vie en travaillant pour des voleurs et des traîtres à la patrie grecque. Et aujourd'hui, Mme Merkel nous dit , nous ordonne même, de ne pas voter à gauche, que ce serait la ruine du pays. Moi, qui suis de droite je réponds : parce que la droite grecque, elle, ne nous a pas mené à la ruine? De quoi vous mêlez vous? Je voterai pour qui je voudrais et n'ai que faire de vos conseils. Il a ajouté " Voyez, Françoise et Thierry, moi, pour la première fois de ma vie, je vais voter à gauche, parce que je ne veux plus entendre parler des ces odieux personnages qui ont ruiné notre pays sur le dos du peuple. " Enfin, il a dit : "Avant l'Europe, personne n'avait faim en Grèce. Nous sommes des agriculteurs et nous étions complètement autonomes sur ce plan -là. Mais l'Europe a ordonné : Vous, les grecs, maintenant, c'est les olives, seulement les olives. Et maintenant, on importe massivement les pommes de terres pour nourrir nos populations. Et, voyez vous, Mme Lagarde, qui n'avait jamais souffert de rien, en disant cela, ce monsieur, si digne, si bien élevé, si honnête, cet éminent professeur de 63 ans a éclaté en sanglots. Et s'est excusé auprès de nous d'avoir si mal et de le montrer. Alors, fermez donc un peu votre grande bouche cousue d'or, Mme Lagarde. Vous n'avez aucune idée de ce que vivent les gens "normaux" ici.
Merveilleuses rencontres
Entre le 24 et le 30 mai, nous avons considérablement agrandi notre cercle d'amis chers. C'est une vertu du voyage permanent, que de nouer très vite des liens fort quand ça "passe bien" avec ceux que l'on croise. En effet, l'inévitable brièveté des rencontres les rendent d'une densité rarement atteinte à terre. Notre visite à l'Ouest, puis au Sud, du Péloponnèse, jusqu'à Kithira, aura été, de ce point de vue, extrêmement fructueuse.
Sofia et Kostas puis Philippe
Je vous en ai déjà un peu parlé lors de ma diatribe anti-Lagarde, je vais maintenant vous les montrer:
Chez nous
Chez eux
Les seuls moments où leurs visages sont moins épanouis que sur ces deux premières photos, c'est quand ils nous parlent de LEUR Grèce, vilipendée, meurtrie, blessée. Et aussi quand ils nous parlent de la maman de Sofia, atteinte de la maladie d'Alzeimher et qui ne sais plus que Sofia est sa fille...
Pour le reste, leur gentillesse, leur sensibilité, leur humour, leur générosité et leur amour des gens sont énormes . Exemple: Nous avons rencontré Kostas parce que, de son balcon, il nous a vus entrer dans l'eau en bas de chez lui! Il nous a crié quelque chose que nous n'avons pas compris. Du coup, il a arrété ce qu'il était en train de faire et est sorti de chez lui. C'était pour nous dire qu'il y avait des oursins au fond et que nous allions nous faire mal! trop gentil ! Ensuite, nous lui avons montré nos chaussures d'eau. Il a été soulagé. Lorsque nous sommes sortis de la flotte, il nous a amené des gâteaux, préparés par son épouse. Le reste va de soi. Je lui ai très vite demandé ce qu'il pensait de la crise grecque, puis nous les avons invités sur le bateau, puis ils nous ont invités chez eux, puis chez nous, puis chez eux... C'est chez eux que nous avons rencontré Philippe, originaire de Montluçon...où j'ai fait mes études ( ça ne s'invente pas!) ça a bien collé avec le Philippe aussi ! Bref, avec tout ce "petit monde", nous avons passé des moments absolument délicieux, drôles et passionnants!
J'oubliais que, de surcroît, entre eux et Thalio, ce fut, encore une fois, une grande histoire d'amour:
Philippe
" Sofia's windows!"
Ensembles
Un éclat de rire ( parmi d'autres)
attablés
Nous les avons quittés, tous très émus, le 29 mai, mais auparavant...
Caroline, Denis...et Lulu !
27 juin : Pas mal de bateaux sont arrivés dans le port de Monemvasia. La boule de Thalio a complètement dégonflé. Mais, il est maintenant blessé à un coussin ! Une pierre s'est installée dans sa papatte. A l'intérieur du coussin. J'arrive à l'extraire. ça fait un joli trou et nous ne savons pas depuis combien de temps il est comme ça le toutou. En tout cas, il nous couvre de bisous dès l'extraction réussie.
On désinfecte, on met de la crème cicatrisante, on bande...et on retourne en promenade. Thalio est guilleret et ne boite plus Au retour d'une balade, on croise un couple et un toutou qui reviennent du quai où est "garé" Troll ! Ils nous gratifient d'un " Enfin on vous rencontre! Salut Françoise, salut Thalio, salut Thierry!" Eux, ce sont Caroline et Denis! Ils ont hiverné leur trismus 37 à Pylos . leur bateau s'appelle Kaïros ( ce qui signifie "instant de l'occasion opportune" Joli nom de bateau! ). Et ce sont de grands amis de nos potes Dom et Yuna, rencontrés à Naxos en 2010 et avec qui nous avons hiverné ensuite à Chalkida. Ils nous cherchaient dans le sud du pélopo. Vive le "petitmondedetroll" qui les ont aidés dans leur quête, car, s'ils nous avaient loupés, c'est surtout nous qui aurions loupé quelque chose ! Car ce fut, pour nous, un véritable "coup de foudre" avec ces deux-là ( plus Lulu, 15 ans, adorable!). Il est maréchal ferrant, elle est animatrice et va commences des études d'aide-soignante. Ils sont ...pardon, je ne trouve pas de synonyme, adorables, attachants, gais, humbles et tendres. Des amours!
Michele et Bernard
Le soir, nous sommes allés "apéroter" non pas sur leur bateau, mais sur celui ( de loc) de Michèle et Bernard, qui ont navigué de conserve avec Caroline et Denis depuis Pylos. Michèle est belge. Elle fait de "la recherche en mathématiques". On ne comprend déjà pas l'expression, alors vous en dire plus... Lui est chirurgien ( à la retraite) spécialité urologie. Eux aussi sont super super sympatoches! Du reste, on ne s'est pas quitté pendant 2 jours avec ces 4 là! Ambiance mortifère :
Michèle et Bernard :
" Les Kaïros"
J'ai failli oublier Lulu !
Je vous passe les détails des apéros, des tavernas, des discussions nocturnes. Des instants choisis, exquis ! Denis s'est même "envoyé en l'air" sur notre bateau, c'est pour vous dire :
En fait, c'était pour s'occuper de poser un serre-câble sous cette damnée barre de flèche qui a toujours tendance à descendre! Elle ne bougera plus! Merci Denis !
" Salle d'op' "
Le 29, au matin, à cause de notre idiotie (oubli de bandage en allant au resto), Thalio boite à nouveau à cause d'un autre petit caillou entré dans sa blessure. Cela faisait un bon 1/4 d'heure que je charcutais en vain la patte du courageux Thalio quand j'eûs l'idée de demander à Bernard, ils étaient sur le départ, s'il avait des outils de chirurgie à son bord. 10mn après, Bernard avait extrait l'intruse et nous a dit " ça m'a rappelé quand j'opérais les calculs urinaires"! Eclats de rire à bord, encore un ! Quand à Thalio, c'est moi qu'ila remercié, à grands coups de lèche, au grand bonheur de Bernard qui n'aime pas ça du tout, les léchouilles canines ! Il rigolait en me disant : " Précise lui bien que c'est toi qui a fait le boulot! Je ne veux pas qu'il me remercie!" . Et nouveaux éclats de rire, vite interrompu par leur départ, non sans que Michèle nous ai donné une "belge crème" à base de goudron, pour le coussin de Thalio.
(Photos Caroline et Denis)
Salut et Merci Michèle et Bernard ! Quand nous reverrons nous? On aimerait bien...
Departs
Le 30, au petit matin, c'était au tour de Kaïros d'appareiller , une heure avant nous. Eux pour la belle Milos, nous pour Kiparissi. 65 milles, sans doute sans vent...A six plombes du mat' ça le fait pas rire, le Denis:
On s'est promis de se revoir tout bientôt, après leur tour des Cyclades. On s'est fait des bisoux et puis on leur a lâché les amarres:
back to Kiparissi
Et nous aussi, on a dit adieu à Monemvasia la Belle, pour prendre le chemin de Kiparissi :
Alors, effectivement, y'en a pas eu du vent. la preuve:
Thalio se remettant de son Stress matutinal:
En revanche, y'a eu de la pluie, et pas qu'un peu, avec de la grêle, après notre arrivée à Kiparissi, seul au quai Nordn comme d'hab':
Je peux même vous dire que la foudre est tombée pas loin du bateau. On a eu un peu les jetons, même si on avait tout débranché à bord, par précaution ( de toute façon, quand elle frappe, la foudre bousille TOUT ce qui est électrique et électronique à bord, branché ou pas parait-il!) Le 31 mai, toujours sans vent ( ça nous change de ces trois dernières semaines) nous sommes allés sur un très joli mouillage sur Spetsei. Et c'est sur cette vue que nous vous laissons pour aujourd'hui.
A tout bientôt! merci de votre visite. Cliquez sur la jolie touriste pour retourner à l'accueil !
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