Le petit monde de Troll de 2006 à 2011 -Archives


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Manutea !

Un Sun Odyssey 40CC battant pavillon français, fin Aout, début Septembre dans la même crique que nous, cela valait bien un petit détour. Il faut dire que la région s'est vidée d'un seul coup, comme si Elisabeth et Michelle avait emmené tous les touristes dans leurs valises....

Voici donc Manutéa:

A bord, un jeune couple et deux enfants!

On s'approche, on se salue, les sourires sont larges, l'accueil chaleureux...

très vite, on apprendra qu'ils nous connaissent car ils ont pas mal fréquenté notre site avant de partir...Car ils sont partis, il y aun peu plus d'un an, pour vivre leur vie sur les vagues. Ils ont largué boulot et logement et "vogue Manutéa"!

"Ils" ce sont:

Céline (32 ans)

Stéphane (41 ans)

Ethan (6 ans, Ninja)

Elie (4 ans, Ninja aussi)

Et voilà une bien belle rencontre à faire entrer au panthéon des bonnes surprises! Une rencontre comme celle des GABAGO, que nous saluons fraternellement au passage!
Et figurez vous qu'en plus d'être beaux et rayonnants du bonheur de leur nouvelle vie, ils sont gentils comme tout, attentifs et ouverts, généreux (merci encore, les copains!) et francs comme l'or...
Invités à leur bord, ils nous ont offert un repas princier, comme ils savent en préparer chez eux, dans le sud-ouest: rillettes d'oies, confit de canard, pommes de terres salardaises, crème au chocolat, arrosé d'un petit vin blanc tunisien excellent!
Inutile de préciser que nos papilles étaient au paradis!

Nous avons été bien plus simples: canapés, spaghettis "bolognaises sans viande" maison et gâteau aux amandes et aux poires, maison aussi, tout de même!
C'est qu'on est pas du Sud Ouest, nous, et puis...surtout, il y a longtemps que l'on n'a plus de "lyonnaiseries" à bord...

Les enfants nous ont fait des dessins magnifiques et nous, nous avons sorti l'orgue de barbarie, pour l'occasion. leurs yeux brillaient..Quel plaisir de chanter pour eux quatre!

Deux soirées mémorables...
Et puis, ce matin, 2 Septembre, ils sont repartis. Ils ont 1500 milles à faire pour retourner en Tunisie, où l'équipage de Manutea va passer l'hiver.

Gageons que l'on va s'écrire et se revoir...la saison prochaine?

Surprise!

Demain, nous retrouvons Hubert et Renée, entrevus en camping car l'an dernier, à Néo Klima. On ne les avait vu que deux heures environ, mais ça avait "tilté" !: Au point que nous avons continué à correspondre via mail pendant l'année:

Hubert et Renée

3 Aout 2010: Ôh que l'on est bien avec ces deux là! Nous ne nous étions vus qu'une paire d'heures, l'an dernier, et là nous sommes en train de passer la semaine!
Il faut dire que, tout deux instituteurs à la retraite (dans quelques jours, Hubert sera officiellement retraité) et militants droit de l'hommiste, nous partageons beaucoup de visions communes sur notre monde!

De surcroît, ils aiment beaucoup jouer, alors, les parties de..pleins de trucs, sont acharnées dans la joie et la bonne humeur permanente!

Voici les bobines de ces deux joyeux camping-caristes:

Les voici dans la découverte de la voile, exercice dont ils se sont tirés avec les honneurs:

Dommage que Thalio se montre si méfiant à leur égard:

Je blague, évidemment ! Notre chien les a adoptés et classés dans la catégorie "Amis trolliens" aussi rapidement que nous!

9 Août 2010: Si le soleil a un peu joué à cache-cache avec nous, ces quelques jours, nous empêchant de mitrailler au Nikon, faute d'une belle lumière, nous avons eu, tout de même, notre dose de rigolade, d'apéro, de chansons, de discussions passionnées, en compagnie d'Hubert et Renée, nomades du bitume.

En parlant de Nomades, quelle ne fut pas notre surprise quand, prenant la guitare, Hubert nous joua et nous chanta " Nomades", de notre amie Michèle Bernard, qui était à bord il y a à peine 10 jours ! Il se trouve qu'il l'a chantée avec sa chorale d'enfants!
Ca doit te faire plaisir, ça, Michèle!

De notre coté, nous avons aussi gratouillé, fredonné et même sorti l'orgue de barbarie!

Voici deux trois clichés signé Hubert:

Nos "montures" respectives

Whist

Chants

Et puis, hier matin, ils sont repartis, visiblement très heureux de cette escale maritime, nous laissant très heureux de les avoir, un temps, arrachés à la terre!
Bon retour, les copains!

Notons que, pendant leur séjour et grâce à la recette de Céline, de Manutéa, nous nous sommes mis à fabriquer nous-mêmes notre pain ! A la poêle!

Ah, l'odeur dans le bateau!
Ah, le goût du beurre fondu sur le pain encore chaud!
Ah, la vitesse d'ingurgitation de la chose!

Dans une grosse semaine, on fera goûter ça à Françoise et Jean-Pierre, nos derniers invités de la saison!

Bon appétit à tous:

Dhiporos, mouillage nord Ouest!

9 septembre: En route pour Ormos Panaya, nous décidons, en le voyant vide d'occupant, d'essayer un nouveau mouillage, en prévision du coup de vent d'Est de ce WE!
Au nord Ouest de Dhiaporos! Qu'il est beau, celui-ci, qu'il est beau!

Troll chevauchant le dragon

Piscine

Joli mouillage, non?

Ouais, joli, mais....

Ah mes aïeux, quelle nuit !

Quand c'est Frédéric Dard qui écrit ce genre de titre, cela signifie, en général, que le héros vient de connaitre force pirouettes dans des draps de satin mauve !

Et bien, disons que, pour nous, au niveau des pirouettes, cette nuit, c'était pas vraiment ça !

Nuit du 10 au 11 septembre 2010: On dormait, du sommeil du juste, dans notre petit abri bien protégé, car on savait qu'un coup de vent allait balayer le coin.
Ca avait, du reste, déjà bien soufflé dans la journée et ça tenait bien !
Nous dormions, donc, éolienne bridée, afin qu'elle ne passe pas la nuit à ronfler et nous laisse un peu ronfler, nous !
Soudain, il se met à tourner, notre petit moulin à vent, ce qui me réveille illico ! Sans doute le sandow qui l'immobilise est-il tombé ?

En maugréant, je sors des plumes et attrape la lampe torche, car il n'y a pas de lune cette nuit ( il n'y a JAMAIS de lune dans ces cas-là ! Allez savoir pourquoi !)
Oui, le sandow est tombé à l'eau, mais pas le vent qui lui me semble un poil déchaîné ! Moi, je le suis, à poil, mais personne en vue pour s'en plaindre !

En ronchonnant toujours, je vais chercher un petit bout, dans l'espoir de retourner rapidement auprès de Morphée et de ma régulière !
Voilà ! L'éolienne ne tourne plus ! Je me recouche.

Pas longtemps !

Car le vent enfle encore et m'oblige à aller voir à l'avant, vérifier le mouillage, histoire de dormir en paix.
Bon, après vérification, ça va, mais dans le doute (Et si ça montait encore ?) je décide de remettre de la chaîne !
Pendant ce temps-là, Françoise se lève aussi, afin de me soutenir et de se rendre compte par elle-même de la qualité de l'obscurité…
Je m'escrime pour enlever le bout textile, qui double la chaîne j'en bave des ronds de chapeau (qui, en l'occurrence, tiendrait fort mal sur mon occiput !) avec d'incessantes rafales qui tirent très fort sur le mouillage !
J'aurais du abandonner et me recoucher !
Mais non ! car, je constate que le vent tourbillonne et que le bateau fait, sans arrêt et jamais dans le même sens, des embardées et un angle de plus de 90° avec la chaîne d'ancre, ce que je comprends pas très bien ! Normalement, le bateau tire droit sur sa chaîne, excepté dans les rafales où il est de travers, puis se remet droit!

Mais là, ça ne se passe pas comme ça! Le bateau semble rester obstinément de travers pas rapport à son mouillage...
Je met le pied sur la chaine, pour voir si l'on dérape, sans constater quoi que ce soit d'alarmant.
Je décide de la mise en marche du moteur par Françoise afin de m'aider dans ma périlleuse entreprise de rallongement du mouillage. Mais Françoise n'arrive pas du tout à aller droit, tant le vent chahute notre pauvre Troll…et son équipage !
J'avais mis le GPS et les instruments en marche en même temps que le moteur….La nuit est si noire, et je constate, en trouant l'obscurité avec ma lampe, un très fort courant autour de la chaîne d'ancre ! Un courant!!! Bougerait-on? Serions en train de nous précipiter vers... Gloups! Je me précipite sur le GPS pour constater une vitesse de 1,80 nœuds !
On ne voit rien, mais rien du tout, alentour, mais si l'on dérive, on sait que la côte n'est pas loin derrière....Le GPS semble indiquer que l'on n'est pas si loin de notre point d'ancrage, mais, dasns le doute, je prends illico la décision de lever l'ancre.

Sans doute aurais-je du me " poser " un peu, réfléchir plus, observer davantage, mais ça bouillonne si fort….impossible de mettre troll dans le vent, comme si nous étions pris dans un tourbillon..
Je ne veux pas risquer davantage. " On lève l'ancre " dis-je à Françoise. On augmente le régime du Solé. J'hurle mes consignes dans le vent pour que Françoise m'entende " Babord, non ! tribord ! " car ça change sans arrêt.
Personnellement, je n'avais jamais vu ça ! Le bateau, dans une eau sans vagues, qui rue d'un coté et de l'autre ! Inutile de vous décrire l'angoisse qui nous étreint…mais nous réussissons à relever l'ancre.
On s'enfonce dans la nuit noire, bien aidé par le GPS. Oh le bel instrument, car on n'y voit goutte et les haut-fonds, les récifs sont partout !
On sait où aller, ormos Panagia, il suffit de suivre consciencieusement la trace de notre dernier passage là-bas.
Ce n'est pas loin, environ deux milles vers les sud, mais ça nous a semblé bien long….
Françoise est à la barre. Elle a du mal car ça souffle très fort ! Je la relaie, sauf au moment de jeter l'ancre, évidemment !
On a tout fait au GPS, je l'avoue. On ne voyait rien du tout…Il faut impérativement que l'on s'équipe d'un puissant projecteur, car nos torches ne suffisent pas à trouer la nuit !
Enfin, on jette l'ancre, dans 4 mètres d'eau, bien face au vent, 50 mètres de chaine ! ça tient ! L'endroit est moins protégé que celui où l'on était, mais bien plus ouvert !
Dans les même conditions, si l'on avait mouillé ici, je n'aurais sans doute pas relevé l'ancre ! Car je nous aurais su loin des côtes.
Moralité : Même si l'on a sans doute subi un phénomène rare, une sorte de mini tornade, et même s'il nous paraissait bien protégé, nous n'aurions pas du mouiller dans un endroit étriqué pour ce coup de vent ! Je n'aurais pas du essayer de rallonger le mouillage car je me suis bêtement épuisé pour rien !
A la réflexion, je crois que j'ai bien fait car on avait bien " décroché " ! La trace du GPS montre une dérive d'environ 100 mètres ! Peut-être avait-on aussitôt " raccroché ", car je ne sentais pas de vibration dans la chaine d'ancre !
" A la réflexion ", c'est toujours plus facile ! On aurait dû " faire ceci ! ", on aurait pas dû " faire cela ! "
Mais, dans l'instant, il faut bien prendre des décisions, quand on est pris dans un phénomène météo de cette importance et une situation à ce jour inconnue pour nous :

Mais, oh mes aieux, quelle nuit ! Vivement que je me réincarne en héros d'un roman de Frédéric Dard !

Il était pourtant beau ce mouillage, non?

Quiétude.

Pas grand chose depuis notre dernière mise à jour, hormis un grand calme serein sur notre semaine!

de baignades en coucher de soleil, le temps s'écoule tranquillement, en douceur et sérénité. Bon dieu, mais qu'on est bien ici! ! C'est presque "péché" tellement qu'on est bien!

Et ben...on va continuer à pécher, à regarder le soleil se coucher en buvan de l'ouzo, jusqu'à Dimanche matin, où l'on part en voiture de loc chercher Françoise et Jean-Pierre

à Thessaloniki.

Quelques réflexions sur notre voyage...

A l'occasion d'un topic, sur le forum STW, qui traitait du sujet, maintes fois débattu, " le Yachting, puits sans fond et emmerdements", je me permet de retranscrire ici un condensé de mes réponses, parce qu'en les relisant, je me dis que cela reflète assez bien notre façon de vivre la mer. C'est un peu décousu car j'ai mélangé plusieurs de mes réponses à ce sujet:

"Le fond de notre puit, pour notre part, on ne le touche jamais !
Il faut dire, qu'en fait, notre train de vie s'est réduit de 60% depuis qu'on est partis!

Comme quoi, le yacthing c'est sans doute un puit sans fond.....quand on a un bateau...au port!

En revanche, question emmerdements, faut bien reconnaître qu'il y a quasi TOUJOURS "quèqu'chose qui marche pô!"
J'étais moins emmerdé avec mon ALFA, ma Pan European et notre baraque dans les Dombes!
Mais alors, qu'est ce qu'on était moins bien !

Comme on dit souvent: "Certes, l'appartement n'est pas grand, mais alors, la piscine et le jardin......!!!!!!"
Certes, ce n'est pas gratuit, surtout quand on accumule les milles.
Mais, quand tu fais des milles, le temps passe! Et à la maison, quand le temps passait, il n'était pas gratuit non plus!: chauffage, impôts, essence, assurances, etc….
Pour nous, c'est moitié moins cher qu'à la maison: pas de bagnoles, pas de gadjets à la mord-moi-le-noeud, pas d'écran plat, etc.....
" Un puit sans fond, faut être maso pour avoir un bateau ", non décidément, je ne ressens pas ça du tout!

Ce qui aurait été maso, pour nous, c'eût été de renoncer à ce projet.

Parce que c'est facile et pas hors de prix!
Je vais sans doute en faire hurler certains, mais...
En fait, j'ai toujours été un poil "choqué" par le ce discours qui reviendrait à dire que "les bateaux, c'est pour les riches, les couillus, les démerdards!"
Ce serait si cher que ce serait comme entretenir une maitresse en jetant l'argent par les fenêtres!" Comme si, au final, tout cela devait rester exceptionnel pour une poignée de courageuses personnes, rester entre initiés et décourager ceux qui n'en sont pas!

Je m'inscris en faux!

Non, ce n'est pas si cher et c'est FACILE! Vraiment !
Enfin,de la manière dont on pratique, évidemment!

Quand nous avons créé notre site internet, il y a 4 ans, c'était justement pour combattre cette idée reçue. Nous avons envie de clamer notre bonheur simple d'être sur l'eau, de prétendre haut et fort que " si nous pouvons le faire, alors vous pouvez le faire!" parce que nous sommes ni courageux, ni doués, ni même dotés d'un grand sens marin.
Du reste ne sont "marins", à mon sens, que les professionnels de la mer!

Nous autres, on se contente de creuser d'éphémères sillons dans un truc liquide!

En fait, je ne suis même pas sûr de faire partie du "club"!

Quand aux récits du type : " A tel endroit, on a pris 60noeuds, la nuit, dans le brouillard! Les vagues étaient plus hautes que le bateau, le moteur ne démarrait pas et l'instrumentation était en panne, alors que notre quille labourait le fond et que j'étais passé par dessus bord, etc...", ce n'est pas au centre de nos intérêts. Et nos coups de vent, nos petites trouilles, c'est l'anecdote à coté du reste!

Aujourd'hui, avec internet et le GPS, pour peu que l'on soit prudents, réfléchis et que l'on sache, par sécurité, faire autrement, naviguer , aligner des milles, n'a rien d'une performance d'athlète....

Bref, le yachting, c'est quasiment faire des économies!
Et je plaisante à peine! "

Voilà. Ce n'est que notre vérité. On peut certainement le vivre d'une façon moins heureuse.
Mais, nous, on l'est vachement, heureux!

Jura en Grèce!

19 Septembre: Enfin, "ils" sont revenus!
Non, ce n'est pas le titre d'un film d'horreur, mais la joie simple de revoir les "Billot", sur notre beau ketch.
Ils sont arrivés par avion depuis Besançon et nous sommes allé les chercher à l'aéroport avec une voiture de loc!
On les attendait, de pied ferme et avec impatience, nos amis Françoise et Jean-Pierre, nos maîtres!
Je ne vous infligerai pas à nouveau la lecture de notre rencontre avec ces deux-là, sans qui nous ne mènerions sans doute cette vie maritime, mais, s'il vous plaisait de la découvrir ou de la relire c'est ici:

Pour faire court, ce sont eux qui nous ont vendu notre premier voilier et qui nous ont tout appris, ou presque!

Ils avaient déjà passé une quinzaine de jours sur troll, début Avril 2009.
Ils aiment venir hors saison!
Alors, ce coup-ci, c'est à l'automne que nous avons la joie de les recevoir

Eole est au boulot !

Comme souvent, nos invités nous amène des surprises!

ici, et ça n'étonnera personne connaissant Besançon et ses traditions culinaires, c'est
JESUS DE MORTEAU et COMTE !

Et puis aussi, du saucisson au vin!
On sait vivre, dans le Doubs!
Oh la vache! On ne s'en remet toujours pas!

En revanche, et ça aussi c'est une habitude, les invités nous amènent....un changement de temps!

Avec Françoise et Jean-Pierre est arrivé un des derniers coups de Meltem de la saison! avec des nuages, un refroidissement général et quelques gouttes de pluie!

Du vent, c'est bien, mais trop de vent, c'est trop!
Du coup, nous voilà contraints de rester en Chalcidique un peu plus longtemps que prévu!

Mais cela n'altère ni la qualité des baignades ni l'humeur de l'équipage!

Quand aux repas, évidemment, on tutoie le nirvana!

Dauphins et pilote auto

20 septembre: On part en balade, histoire de rejoindre Néo Panaya, pour y être protégés du vent de cette nuit.
Soudain, Jean-Pierre aperçoit un remous, 20 mètres devant le bateau!
Et oui, ce sont des dauphins: Une maman et son petit !
Nos copains n'en avaient jamais vus! Ils sont aux anges!

A peine cette rencontre achevée,, voilà t'y pas que le pilote auto se met à sonner. On ne peut plus rien faire avec.

je l'éteins, le rallume.
Rien à faire!
Nous voilà condamnés à barrer sans arrêt? Gloups! C'est que c'est très très cher un pilote inboard (5000€ sans la pose!)

Pendant les 48heures qui suivent, avec JP, qui est très malin et très opiniâtre devant ce genre de problème, on fait pleins de tests..., on réfléchit, on démonte.....et on finit par mettre le doigt sur le problème, bien aidés par la communauté "Hisse et oh" (voir liens favoris), sur laquelle j'avais passé un MAYDAY!
Comme d'habitude, ou presque, sur nos rafiots, c'était un problème d'oxydation des fils d'alimentation du moteur.
En fait, quand un truc ne fonctionne plus, on se pose souvent des tas et des tas de questions, impressionné que nous sommes par la complexité des appareils électroniques....et puis, paf! C'est juste que le jus passe mal!
OUF!
Entre-temps, on a quand même fait une bien jolie nav' entre Dhiaporos et Pirgadikia, où nous dégusterons un bon repas de de brochettes à la taverna locale!

Quelques images de la nav'...sans pilote!

Vous pouvez constater à quel point Thalio est stressé par nos problèmes de pilote..et à quel point la tristesse se lit sur nos visages!

TOUT VA BIEN, on est toujours aussi heureux! et encore plus quand on a des amis à bord!

Demain, on va probablement quitter notre chère Chacidique, en passant par Porto Koufo, avant d'entamer notre descente sur Lesbos...
....si, toutefois, la météo est avec nous!

A TOUT BIENTÔT!

Dans la famille "pas d' bol, je voudrais..."

26 septembre: Nous ne sommes pas à Porto-Koufo!
Nous ne sommes JAMAIS à Porto-Koufo!
Quoi qu'on fasse, quoiqu'on prévoit, quoiqu'on veuille, on n'Y EST PAS, à Porto-Koufo....

Porto-Koufo ne veut pas de nous, Porto-Koufo, ne nous aime pas, Porto-Koufo NOUS HAIT!

Blague à part, Porto-Koufo est devenu le sujet de rigolade à bord tellement on arrive pas à y aller!

On avait déjà renoncé à quitter la Chacidique! La météo nous empêchant jusqu'ici d'envisager cette longue nav'...Et maintenant que nous pourrions éventuellement y aller, c'est le temps d'entreprendre de telles navs' sans "mettre en péril" le retour à temps pour l'avion de Françoise et Jean-Pierre à Thessaloniki qui nous manque !
Bref. dans la famille "Pas d'bol", je voudrais le père et la mère: Les voilà !

Remarquez qu'ils n'ont pas l'air trop malheureux sur cette photo!
Ils ne se plaignent pas! Il faut dire qu'à défaut de longues nav's, on fait de la voile tous les jours, mais dans un bassin de navigation réduit, c'est ainsi!
Parfois, ce sont même de sacrées nav's, comme celle de notre première tentative d'aller à Porto-Koufo,
le 23 Septembre: On ne manquait, ni de vent, ni de vagues:

C'est nous que ça embête surtout..Pourtant, quand on ne navigue pas, on fait de belles balades. Celle au Sud de Dhiaporos qui a fini la journée du 23 fut même splendide...et puis, y'a longtemps que je n'avais pas fait un ch'ti diaporama:

mode d'emploi diaporama ou vidéo cliquez cette phrase

Jean-Pierre s'envoie en l'air!

On buvait l'apéro, comme d'hab', en parlant de nav' de nuit, de feux de mât....
J'ai eu le malheur de dire à JP que le notre ne marchait pas!
J'avais oublié:
Il aime bien quand ça ne marche pas, JP!

Et hop, démontage du plafond du carré, test des connexions, et..zut, ça vient de l'ampoule, sans doute!
Et JP de décider de jouer les filles, euh, non, les garçons de l'air, pardon:

"Tu seras pendu à la plus haute vergue!"

"Avec des outils dans un seau!"

"Chéri! Reviens !"

"Ouais! Descend! ça me stress c't'histoire!"

"Vertige? Connais pas!"

Dommage, ça n'a pas fonctionné pour autant! Le feu de mât est trop abimé... Faut le changer! On fera ça l'année prochaine, quand ils reviendront!

26 septembre: On a ENCORE essayé d'aller à Porto-Koufo... On était même décidés à y aller au moteur...! On a failli y aller!
Car, arrivés à mi-chemin, juste après Sarti, paf, un gros coup de vent de Sud Ouest (non prévu) nous a contraints à relâcher devant la plage...

....mais demain, C'est SUR et CERTAIN, on ira à Porto-Koufo!

Pour terminer ce petit tour d'horizon, quelques petites photos de l'ambiance du bord, pour bien vous montrer que cette histoire de Porto-Koufo nous gâche TOUT!

//PROCHAINE ETAPE : PORTO-KOUFO (Si, si!)

Enfin !

27 septembre: Le vent cédant à nos prières réitérées, nous nous sommes mis en route vers le Sud!
Une petite étape dans le mouillage Sud de la baie de Sarti.
La nuit fut calme, le lever de soleil très beau:

Le mont Athos bien visible, dans un ciel pourtant bien chargé....

Et enfin, après des jours te des jours d'attentes angoissées, on a quand même fini par y arriver, à Porto-Koufo...

....au moteur, certes, mais on fait bien comme on peut!

28 septembre: Nos invités étaient si contents:

Sérieusement, c'est toujours aussi beau cette arrivée! Et les falaises de l'entrée sont toujours aussi colorées et tourmentées:

Nous y sommes restés deux jours. Le temps de manger à la taverna, de se baigner, et sans moi toutefois, d'aller se promener à Toroni, une baie voisine. Comme je n'y étais pas, en voici un aperçu, grâce au Pentax de JiPi

C'était bien de partager ce lieu, que nous aimons beaucoup, avec nos amis du Jura!

Car, Porto Koufo est un mouillage si "fermé" qu'il peut, d'une certaine manière nous rappeler ce merveilleux lac de Vouglans, où nous avons tant navigué ensemble et tout découvert grâce à eux :

Les pattes à la "John-Peter"

Oui, parce que Jean-Pierre, c'est comme Missalotruc, on peut l'écrire de pleins de façons: JP, Jipi, John Peter, etc....
N'empêche, ils nous a fait des pâtes fraîches et maison, et ça, on va vous les faire partager:

Pour 4 :

4 oeufs, que l'on casse dans un saladier.
De la farine, que l'on rajoute et qu'on mélange aux oeufs jusqu'à obtenir un truc bien consistant mais pas trop .
On laisse reposer une heure.
On écrase au rouleau à pâtisserie ( ou à la bouteille d'ouzo) jusqu'à obtenir une quasi feuille de papier.
On coupe en lanières
On laisse sécher un peu sur un un manche à balai, une gaffe, ou ce que vous voulez de long ( parce que ça prend de la place
On jette tout ça dans l'eau bouillante 3 mn
On déguste

Et, putain, qu'est ce que c'est bon:

Oui, je sais!
C'est le bordel sur la table à cartes!

Ouh là !
Ma'âme Billot a peur que ça rate!

Et non !

MIAM !

ON S'EST GOINFRES!

Certes, ça fout un sacré merdier dans le bateau! Mais qu'est ce que c'est bon!

Nota: Dans la recette, à partir de "-On laisse reposer une heure.", il y a une alternative:

On achète une machine à faire des pâtes, avec la petite manivelle qui va bien!
On fourre la pâte dedans!
On déguste!

C'est moins romantique, mais c'est ce que nous ne manquerons pas de faire cet hiver!

Remontée

30 Septembre: Avec un joli vent, léger mais très agréable, nous sommes repartis de Porto-Koufo, car, dans 2 jours, on doit reconduire nos amis à l'aéroport de Thessaloniki

la navigation est très très agréable. On fait le tour du cap Sud de Sythinia entièrement à la voile, au vent arrière! On navigue de conserve avec un 48 pieds qui nous rattrape, bien sur, mais pas beaucoup!
C'est SUPER BIEN: