On est restés là, tranquilles, jusqu'à Vendredi. DEBER est resté lui attaché à Corfou comme une moule à son rocher. Tant pis, on se reverra plus tard dans la saison. C'est pas les occasions qui manqueront et y'aura un cata en plus !
Il faut dire que les vents changent sans arrêt. C'est pas évident de lâcher la proie pour l'ombre...ce que nous avons su faire avec la maestria comme le prouve un des paragraphes précédents.
Nota: Il y a déjà beaucoup beaucoup de flotillas et de bateaux à voiles de proprio en cette fin avril dans cette partie des ioniennes.
Si cous allez à Sivota, ne vous posez pas de question : Allez direct à la baie du milieu, ok?
Mi bonne voile, mi voile et moteur, nous sommes retournés à Lakka, dans l'idée de commencer à aller explorer le sud des ionniennes. En fait, on s'était dépéchés comme des fous pour réussir à voir tous les copains en groupe. Maintenant, on a le temps. Le prochain RV est avec nos copains italiens à Prévéza, le 21 mai.
Figurez vous qu'après une soirée super class et tranquille dans le merveilleux mouillage de Lakka, le vent a tourné et nous a apoorté une petite houle agaçante toute la nuit. Grrr ! Mais bon, on a quand même bien dormi.
Depuis, on s'est pas mal baladé à pied au village et dans une très jolie crique tout au nord de l'île. Florilège de photos:
C'est un mec, rare, qui est resté jusqu'au bout du bout fidèle à ses idées.
Alors, pour "fêter" sa disparition, aujourd'hui, je ne parle pas de nous, juste de lui, avec cette interview, trouvée sur le net ici : Interview SINE du 17 septembre 2015
Pour les fainéants du clic, voici, in extenso, ce qu'il disait le 17 septembre de l'an dernier :
Siné : « J’attends toujours la révolution ! »
Par Julien Le Gros le 18 septembre 2015
Alors que Siné Mensuel fête ses quatre ans, son fondateur Bob Siné sort le neuvième tome de son épopée Ma vie, mon œuvre, mon cul. Un joli prétexte pour rencontrer ce dessinateur râleur, fondu de jazz et de salsa, buveur de beaujolais, qui « chie dans la colle » depuis plus de soixante ans. Mine de rien, le créateur des chats a côtoyé Prévert, Jean Genet, James Baldwin, Fidel Castro, Ben Bella et Malcolm X… Culte, à tous points de vue !
S’il est une chose qu’on ne peut pas reprocher à Siné, autoproclamé « brutal et sans nuances » – là où Hara-Kiri (auquel il n’a pas participé) était « bête et méchant » -, c’est de ne pas être fidèle à lui-même ! Toute sa vie – il a 86 ans – le dessinateur à bretelles est resté ce titi parigot gouailleur, enfant de prolo, fils d’un père ferronnier traumatisé par la guerre 14-18. On comprend, dès lors, l’antimilitarisme forcené de Maurice Sinet, dit « Bob »… Rencontre avec cet anar de gauche qui aime le beaujolais, le beau sexe et pointer du doigt la connerie de nos contemporains.
The Dissident : Ma vie, mon œuvre mon cul ! c’est avant tout une œuvre de dissidence, non ?
Siné : C’est un peu la moindre des choses. Surtout dans le monde actuel ! Partout où on est, il faut être dissident. C’est un devoir ! J’ai l’impression d’être né comme ça, avec un biberon de dissidence dès le réveil! Ma vie mon oeuvre mon cul, c’est inspiré par Zazie dans le métro de Queneau, qui a popularisé l’expression « mon cul ». Comme Ma vie mon oeuvre c’est un peu pompeux, j’ai ajouté « mon cul » pour ne pas me prendre trop au sérieux.
Siné Mensuel, « le journal qui fait mal, et ça fait du bien », a eu de grosses difficultés en 2011. Où en êtes-vous ?["Ma vie, mon œuvre, mon cul", Tome 9]« Ma vie, mon œuvre, mon cul », Tome 9
Curieusement, l’assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo a provoqué un regain d’intérêt pour les gens qui font de l’humour. Notre journal a un peu plus de lecteurs. On en est ravis, parce qu’on était presque en bout de course. Tout doucement, on fermait la boutique. Et d’un coup, crac, est passé à dix mille lecteurs de plus. Mais on est toujours sur la corde raide. On vend 25 000 exemplaires. On doit avoir environ 50000 lecteurs. Avec le double, on serait heureux comme tout.
Ce qui s’est passé le 7 janvier est dramatique. Mais ça a mobilisé les gens huit jours et c’est retombé. Je ne sais pas ce qu’il faudrait pour secouer les gens, virer le gouvernement. Tout changer. J’attends toujours la révolution. Je ne me fais pas d’illusions. Mais je fais quand même semblant d’y croire encore !
À Siné Mensuel, vous êtes entouré d’une bande de « chieurs » comme vous, aussi éclectiques que le situationniste Raoul Vanegeim, l’entarteur Noël Godin, l’inclassable Jackie Berroyer, les humoristes Didier Porte, Alévêque, les dessinateurs Delfeil de Ton, Berth, Carali… Il faut avoir le cœur à gauche pour faire partie de cette bande ?
On a un peu de tout. Alévêque, on ne sait pas trop où le situer. On a Guy Bedos. On avait Michel Onfray. On a un peu les jetons avec lui, parce que des fois il est bien, des fois il écrit des conneries ! Il regrette. Il aimerait revenir. Je suis en train d’en parler avec ma femme Catherine, qui est rédactrice en chef : « On le reprend ou pas? » Moi je suis plutôt contre. Elle est plutôt pour. Mais en général, j’aime bien laisser les gens s’exprimer.
On a une nana qui a aussi suscité beaucoup de réticences : Isabelle Alonso. Elle a une mauvaise réputation d’emmerdeuse féministe. Elle s’est révélée sympa et pas du tout féministe, au sens où on pourrait le craindre. C’est pas mal que ce soit un peu ouvert. S’il n’y avait que des anars, on ne prêcherait que des convertis ! On est contre tous les abrutis ou les gens qui ont des œillères !
À propos d’œillères, que pensez-vous des censures ou des mises au placard de Bolloré sur les programmes de Canal + ? Pas très réjouissant pour vos potes de Groland !
Ça fout les jetons! C’est le capitalisme qui bouffe tout ! C’est leur but : nous faire disparaître. On est les mecs qui les font un peu chier, qui essayent de les empêcher de roupiller tranquille. Mais c’est dérisoire. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et eux continuent de gagner beaucoup plus d’argent qu’ils n’en gagnaient avant. Ça fait 80 piges que je bosse à chier dans la colle, et je me dis que ça n’a pas servi à grand chose!
Pourtant vous avez été de tous les combats. Vous avez même hébergé des militants FLN pendant la guerre d’Algérie…
On avait vachement d’espoir à l’époque. J’ai cru à tout. À Cuba je me suis dit : « ça y est, on va avoir un pays socialiste sympa qui ne soit pas le goulag ! » Mon cul ! L’Algérie aussi, c’est devenu n’importe quoi. Je ne regrette pas d’avoir soutenu la lutte pour l’indépendance. Mais c’est vachement triste de voir le résultat. J’ai cru à la Chine de Mao pendant un moment : « Putain, enfin des milliards de gens vont chier dans les bégonias! » Mais c’est rentré dans l’ordre. En plus, ils sont devenus capitalistes. Les Russes aussi. Je n’aimais pas non plus la période stalinienne. Mais quand on les voit acheter les Champs-Élysées et la Côte d’Azur, c’est affolant ! Poutine c’est vraiment une merde, un ancien flic du KGB. Il n’y a pas de secret !
C’est une drôle de caste de salauds qui a le fric, qui dirige le monde. On a l’impression qu’il n’y a pas d’espoir. Dès qu’il y a un petit truc qui va bien, ça part vite en couille. Quand la Grèce a dit « non » au référendum, c’était merveilleux ! Et puis aussitôt, le retour de bâton ! Mais au moins, c’est un acte de courage comme il n’y en a plus beaucoup.
Dans vos mémoires, vous racontez aussi votre relation avec Prévert.
J’ai passé de ces soirées avec lui… Je crois que c’était le mec dont j’étais le plus proche comme écrivain. Pour une fois, la poésie ne me faisait pas chier ! Je connaissais Paroles, son premier recueil, par coeur. J’ai dragué ma première femme, à la Libération, en lui récitant du Prévert ! C’était un coup de foudre. Il a tout compris sur les militaires et les curés. Je n’ai su qu’après qu’il a fait partie du groupe de théâtre communiste Octobre. Une sacrée aventure, avec le chanteur Mouloudji. Tous ces mecs que j’ai eu l’occasion de connaître, comme le comédien Raymond Bussières et sa femme Annette Poivre… C’étaient des anges, avec le côté prolo à casquette.
Comment l’avez-vous rencontré ?
Au culot. À la sortie de l’armée, j’ai fait un petit livre de dessins que j’ai imprimé à compte d’auteur. Je l’ai envoyé à tous les gens que j’admirais, avec une dédicace et mon adresse : Jean Genet, Raymond Queneau, Prévert… Lui m’a écrit : « Salut ça m’a fait plaisir. Je suis content ! » On habitait à côté. On ne s’est plus quittés. Je l’accompagnais le soir chez lui. Il me disait : « Attends, je t’accompagne chez toi ». Et on faisait deux ou trois allers-retours, en buvant un coup à chaque fois. Je me faisais engueuler par sa femme : « Tu as encore fait boire Jacques ! » J’avais cette mauvaise réputation. Mais les copains n’avaient pas besoin de moi pour ça !
C’est votre fameuse série sur les chats qui vous a ouvert les portes de l’Express, en 1957.
En pleine guerre d’Algérie, l’Express m’avait demandé une page sur les paras. Ça a eu un succès fou. Après ça, ils m’ont proposé une page de dessins hebdomadaire. C’était la première fois que je faisais du dessin politique. C’était la grande époque de De Gaulle, qui est devenu ma cible préférée ! Quand je vois tous les clowns qui lui ont succédé, je le regrette presque ! C’était un connard, un militaire ! Mais il avait une faconde, un certain humour. Il a envoyé chier les pieds noirs. « Je vous ai compris », c’est génial ! Personne n’avait rien compris ! Il leur a mis dans le cul en réussissant à faire signer la fin de la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, on serait encore en guerre avec les cons qu’on a !
En 1962, vous vous retrouvez au tribunal avec votre copain photographe René Maltête. Par défi, il avait prétendu avoir assisté aux massacres d’algériens par la police du préfet Maurice Papon, au métro Charonne…
J’ai multiplié les provocations. Ça me faisait marrer. Je n’ai jamais eu peur d’aller en taule. Finalement ça ne m’est jamais arrivé. J’ai eu le groupe des avocats pro-FLN, dont Jacques Vergès, à l’oeil. Ça les faisait marrer aussi, parce qu’ils avaient la bride sur le cou. Ils savaient qu’ils pouvaient compte sur moi pour ne pas présenter d’excuses à qui que ce soit. Au contraire, j’en rajoutais une couche ! Sauf qu’à chaque coup, j’avais des amendes à casquer ! Ça fait partie du jeu.Ils font leur boulot. Je fais le mien. On se déteste cordialement.
La justice, comme ils l’appellent, n’est pas juste. Quand on voit les pauvres mecs qui dérouillent ! L’enfoiré de ministre de l’Économie Macron a retoqué la loi sur les prud’hommes. C’est-à-dire la justice pour les prolos qui se font virer. Ils aimeraient bien supprimer ce qu’il reste pour que les travailleurs n’aient plus du tout de recours. Qu’on soit taillable et corvéable à merci. Dire que c’est un gouvernement socialiste qui l’a pris comme ministre… Ça fait mal au sein !
Comment vous êtes vous retrouvé à Cuba avec Fidel Castro ?
En 1961, j’ai été invité là-bas avec une lettre de Ben Bella pour Castro, que je me suis arrangé pour lui remettre en mains propres. Pour les fêtes du 26 juillet, Fidel avait donné l’ordre d’inviter des intellos de gauche français non affiliés au Parti Communiste, dont Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre et François Maspéro. Il n’avait pas encore viré sa cuti. Moi j’étais anar. On était bien vus au début. Deux ans après, il n’y avait plus que les cocos. Quand il y a eu le blocus américain, les Russes lui ont mis le grappin dessus. Cuba se retrouvait avec des rues Staline ou Youri Gagarine ! Chaque régime c’est pareil : tout le monde veut avoir la mainmise.
C’est aussi à Cuba que vous avez rencontré l’écrivain Carlos Moore…
Quand il est parti aux États-Unis 1963 pour échapper au racisme des Cubains, je trouvais qu’il charriait un peu. Finalement ça s’est révélé un peu exact. Je lui disais : « J’ai été invité dans un grand hôtel avec plein de Noirs dans la piscine. On est tous ensemble. – Tous ensemble? Mais tu vois des Blancs, toi ? Non. Ils ne veulent pas se baigner dans une piscine où il y a des Noirs! » On avait l’impression que l’eau était devenue sale pour eux ! Et pourtant c’était des révolutionnaires, les mecs ! Mais ils étaient conditionnés comme ça. Je ne suis pas sûr qu’ils aient fait beaucoup de progrès depuis.
Plus tard, en 1964, Carlos Moore est venu chez vous avec un certain… Malcolm X, à qui vous avez fait écouter du Cannonball Adderley.
Ça a compté vachement. Il m’a dit : « Tu es le seul Blanc que je connaisse qui aie autant de disques de jazz ! » J’étais en plein free jazz. Il y avait tous ses potes : Coltrane, Pharoah Sanders, Archie Shepp…
Comment était-il humainement?
Il avait la réputation d’être musulman pratiquant. Alors que pas du tout ! En 1993, j’ai été invité dans une émission avec Spike Lee, qui venait de sortir son film sur Malcolm. Il avait lu tout ce qu’il avait pu, mais il ne l’avait jamais rencontré. Il n’en revenait pas qu’on ait bu des « Cuba libre » ensemble ! Je lui ai dit: « Tu as déconné. Tu le fais passer pour un croyant. Pas du tout ! Il a fait de la frime pour avoir le plus possible de militants dans ses rangs. »
Ils l’ont tué au moment où il allait faire son coming-out et envoyer balader la religion. Ça aurait fait un super choc. Il me disait que les Noirs-Américains étaient mal barrés. Ils se droguaient. Ils n’étaient pas assez disciplinés. La religion musulmane, c’était un bon truc pour qu’ils aient une vie saine. Une fois pris en main, il leur aurait dit d’arrêter. Je ne suis pas sûr qu’il y serait arrivé. Mais C’était un mec en or. Prévert et Malcolm sont deux personnes qui m’ont illuminé. Je pense souvent à eux.
Et votre amitié avec Cavanna1, le fondateur de Hara-Kiri et Charlie Hebdo ?
Avec Delfeil de Ton, on a été voir Cavanna quinze jours avant sa mort, l’année dernière. Il s’est fait baiser par ses propres troupes. Philippe Val s’est conduit avec lui comme une ordure. Ils l’ont tous traité comme un vieux schnock. Ils lui ont piqué son titre. Ils ne voulaient pas lui filer de pognon. C’était assez horrible. Avec Delfeil de Ton, on le poussait : « Ça t’appartient. Prends-le titre et fait quelque chose d’autre. » Mais il était trop vieux, il n’avait plus la force de reprendre une aventure. Je ne peux pas me réjouir des malheurs de Charlie Hebdo, mais ça reste une bande de mecs pas fréquentables !
Il n’y a jamais eu d’état de grâce ? Même quand vous avez rejoint Charlie Hebdo en 1981, avec la rubrique « Siné sème sa zone »?
Même au début, j’y allais le moins possible. J’étais content de voir certains potes individuellement, comme Willem. Mais il n’y a jamais eu une bonne ambiance. Trente ans auparavant, je n’aimais déjà pas trop Hara-Kiri. Je trouvais ça vulgaire. On me dira : « Tu peux parler, toi ! Tu n’arrêtes pas de parler de cul ! » Mais Hara-Kiri avait un côté bête et méchant qui ne me plaisait pas. Je trouvais que ce n’était pas assez politique.
Cavanna était un non-violent. C’était un brave type, avec le coeur sur la main. Il râlait mais il avait un peu le même tempérament anar doux que Brassens. Il ne supportait pas la bande à Baader, les Brigades rouges, pour qui j’étais de coeur. Pour lui, tous les gens qui tuent sont à mettre sur le même plan. Je trouve que ceux comme Fidel qui prennent les armes pour se débarrasser d’un dictateur comme Batista ont raison2.
En 1985, l’avocat Gilles-William Goldnanel vous a fait un procès pour antisémitisme suite à des propos tenus sur la radio Carbone 14. Bien avant votre papier sur le mariage de Jean Sarkozy avec l’héritière de Darty, que Philippe Val a utilisé pour vous licencier de Charlie Hebdo en juillet 2008.
Faut pas que j’en parle trop parce qu’il continue à vouloir ma peau ! Goldnanel se prétend « avocat sans frontières ». Il voit des antisémites partout. Je suis sa tête de turc. Dès que je fais un pas de travers : « antisémite! » Je fais gaffe parce que les procès coûtent cher. En plus, ce n’est pas très valorisant d’être traîné dans la boue sur ce sujet. On peut me traiter de n’importe quoi : fainéant, alcoolique… Mais antisémite, raciste, ça fait chier et c’est stupide ! Par contre je suis pro-palestinien et anti-israélien. Il ne faut surtout pas se laisser avoir par cet amalgame entre anti-sioniste et antisémite.
Vous avez aussi incarné le personnage de Bernard-Henri Siné dans Groland, un clin d’œil à un autre de vos « amis », le philosophe milliardaire Bernard-Henri Lévy…
Me filmer en train de dire des conneries avec le verre de pinard à la main, c’est une idée de Benoît Delépine. Bernard-Henri Lévy me déteste et c’est réciproque. J’ai une belle bande d’ennemis, dont la LICRA, qui sont venus à la barre clamer : « Siné est antisémite! » Ils ont perdu trois fois leurs procès. Ça m’a étonné de constater que les juges ont été relativement honnêtes. En plus, la phrase qu’on m’a reprochée sur Jean Sarkozy et son épouse était, à la virgule près, une citation d’un connard de la LICRA.
Dans le documentaire « Mourir plutôt crever » que vous a consacré Stéphane Mercurio en 2010, on voit que vous avez pris une concession à Montmartre avec Benoît Delépine, avec une sculpture en forme de doigt d’honneur. Un doigt d’honneur à la mort ?
On a vu grand ! On a soixante places pour tous les copains. Delépine s’est dit: « Putain, ça me fait chier à l’avance de savoir que je vais être enterré entouré de cons. J’aimerai bien n’être qu’avec des potes. » C’est comme ça qu’est venue l’idée. Je ne sais pas encore qui il y aura. Il faut être coopté. Delépine et moi, on a notre mot à dire. Son acolyte Gustave de Kervern ne veut pas y aller. Il ne boit plus du tout. Il paraît qu’il s’est acheté une conduite. Sa femme est une emmerdeuse. Je ne sais pas comment il va terminer, le pauvre ![Siné et Benoît Delépine - (c) Stéphane Mercurio]Siné et Benoît Delépine – (c) Stéphane Mercurio
Et pour le numéro de rentrée ?
On se remue toujours le cul quinze jours avant ! On a des articles de fond, des interviews. On va sûrement parler des sans-papiers qu’on emmerde. C’est affolant. On ne compte même plus les morts maintenant ! On a un jeune stagiaire qui va le soir au milieu des migrants pour les aider à rédiger leurs papiers administratifs, leur expliquer comment se démerder à Paris. Il échoue souvent en garde à vue. Ils ne leur font pas de cadeaux ! Au lieu de les aider les flics font chier ces pauvres gars !
Dommage il ne fait pas bien beau, comme vous pouvez le constater aux vètements de l'équipage de DEBER. Quoique...
Oui, là, c'est pas le même pull ! Je vous présente Lulu, ou Lucille, l'adorable invitée de DEBER . Elle n'est pas seulement jolie et courageuse! Elle est aussi bourrée d'humour.
Et comme le reste de l'équipage est à l'avenant ( sauf pour ce qui est de la baignade en eau froide!), on a passé un début de semaine formidable à coté du cata de nos amis.
En revanche...jusqu'à 25 bateaux dans Lakka en ce début Mai !!! Hallucinant ! C'est plus de bateaux croisés que pendant un mois en Egée à la même époque ! La peste soit des flotillas ! Je dis ça, mais, au fond, il en faut bien pour tous les goûts, n'est ce pas ! mais, disons que c'est TRES, trop, concentré !
Ambiance à bord avec les copains :
On a bien rigolé, sans parler des parties de coinche à bord de DEBER....Pendant que l'on s'adonnait à ces joyeuses agapes, l'orage s'est lâché et il a plu quelques gouttes :
Quelques gouttes étant, vous l'aurez compris, un euphémisme. Je ne sais pas si c'est la pluie, mais, alors que, tranquille, assis dans le carré de Troll, je me retournais pour attraper une clé USB afin de copier un truc pour les copains, je suis resté coincé. Mais alors coincé de chez coincé ! Gilbert a immortalisé la scène. J'ai pris la photo la moins pire ! Sur les autres, on dirait que je vais mourir! Et en plus, Gilbert, y sait pas se servir de mon Nikon !
Une putain de douleur en bas du dos, genre, "Qui se permet de jouer aux fléchettes en prenant mon dos pour cible?" Je me suis gavé d'anti inflammatoires et j'ai appelé mon copain Jean Philippe, mon constructeur de cata/ostéo préféré ( bon, j'en connais pas vraiment d'autres, des ostéos qui construisent tout seul un cata de 15 m !)
Quelques conseils et dodos plus tard, ça allait mieux, même si, pendant trois jours, ça m'a bien pourri les journées ( les nuits, j'étais tellement vanné que rien ne pouvait m'empêcher de dormir ! )
Le 3 mai, les copains remontent vers Corfou. Lucille a son avion Samedi.
De notre coté, le 4, on lève l'ancre pour retourner vers le Sud.
4 mai : Donc, le ciel est un peu dégagé. La météo annonce un NW 5 à 6 dès le matin et une houle de deux mètres ! Parfait, avec le vent quasi dans le dos, ça va le faire très bien et, surtout, ON VA FAIRE DE LA VOILE sur 36 milles, youpi !
Alors, la houle, on l'a eue, pas de problème.
Mais le vent...
MACACHE BONO, QUE DALLE, RIEN !
Saloperie de météo de chiotte et nav' de merde !
Laissez moi vous dire que houle plus pas de vent pour appuyer le bateau dans les vagues, c'est du nanant pour le vomi ! Heureusement qu'on n'est pas trop sensibles au mal de mer, sur Troll !
En fait, je mens un peu.
Car le vent s'est levé...
...à 1.44 milles de l'arrivée !
AAAAAAAARGH !
Un compagnon d'infortune ( on s'est suivi tout au long des 36 milles ! Là, c'est sur la fin, avec le génois à poste pour moins bouger)
les 5 et 6 mai: Je ne sais pas si c'est une conséquence de mon mal de dos ou de cette nav' toute pourrie, mais mes acouphènes sont revenus au max avaec le mal de tête qui va avec! Et me voilà "out of order" à nouveau. Y'avait longtemos que mes acouf ne m'avaient pas filé la barre au front ! Ma foi, faut faire avec ! On a quand même bien profité de notre relâche à Préveza avec une grande grande balade en ville et sur le front de mer! Pas de photos, j'avais pas bien la pêche poure trainer le Nikon en plus! Désolé.
Depuis, ça va bien . Le beau temps est de la partie et on a bougé encore plus vers le Sud, mais ce sera pour la prochaine MAJ.
Bientôt, promis.
ADDENDUM :
Obligé d'ajouter ce qui suit, tellement cet article m'a foutu la chair de poule. Je précise que cela vient de LA TRIBUNE, qu'on ne peut qualifier de "presse de gauche", relayant un article du journal conservateur Handelsblatt, qui est tout, sauf à gauche. Merci à Roland qui, encore une fois, grâce à son site LE BLOG DE FULMAR nous permet de rester vigilant.
Bonne lecture attérée.
Par Romaric Godin, Journal la Tribune du 4 mai 2016
Le quotidien allemand Handelsblatt publie une étude montrant que 95 % de l'aide à la Grèce sont allés à ses créanciers. Un fait connu dont il faut à présent tirer les conséquences ...
Le Handelsblatt est le journal de référence du milieu des affaires outre-Rhin. A ce titre, et comme l'essentiel de la presse conservatrice allemande, il a régulièrement eu la dent dure contre la Grèce, accusée de refuser les « réformes nécessaires » et de réclamer sans cesse de nouveaux fonds à l'honnête et travailleur contribuable allemand. Mais en une, ce mercredi 4 mai, le journal a affiché une « exclusivité ». Une étude inédite nous dit-on de l'ESMT, une école de gestion de Berlin, qui parvient à cette conclusion : 95 % de la supposée « aide » à la Grèce est retournée aux banques et aux créanciers du pays méditerranéen.
Pas nouveau
Le « budget grec » qui a été accusé de ruiner tous les Européens n'en a récupéré que 5 %. On connaît le prix de ces 5 %... Une réduction d'un quart du PIB, une administration réduite d'un tiers, un Etat encore plus défaillant qu'auparavant et aucune perspective de reprise véritable. Cette « exclusivité » du Handelsblatt n'en est évidemment pas une. Ces chiffres étaient connus et avaient été publiés dès décembre 2014 par l'excellent site grec Macropolis, qui en avait donné le détail. L'argument avait été avancé régulièrement par les responsables du premier gouvernement Tsipras durant les négociations avec les créanciers au premier semestre 2015 : il justifiait une remise à plat totale de la politique européenne en Grèce. Mais, alors, on riait de ces chiffres avancés par le « gouvernement d'extrême-gauche » grec qui n'avait d'autre ambition, disait-on, que de ruiner le contribuable européen pour continuer les habituelles turpitudes helléniques...
Retournement des « experts »
Étrangement, voici donc que, un an après, les arguments alors inaudibles des autorités grecques deviennent « respectables ». Certes, la Handelsblatt a besoin pour s'en convaincre d'une étude allemande, ce qui prouve une nouvelle fois l'autarcie intellectuelle du monde économique outre-Rhin, mais voilà que, ces derniers jours, on entend de plus en plus des appels à la restructuration de la dette grecque. Rappelons que voici un an, on faisait des divisions simplistes de l'engagement de la France vis-à-vis de la Grèce par le nombre de Français pour annoncer le « chèque » qu'il nous faudrait rédiger en cas de défaut hellénique... Autre temps, autre mœurs. Mais ce contraste prouve une nouvelle fois que l'acharnement médiatique et l'asphyxie des créanciers qui ont visé l'an dernier le gouvernement Tsipras I n'était rien d'autre que politique. Il fallait faire taire une force politique qui mettait à jour l'ineptie de la politique européenne envers la Grèce. Ce fut fait le 13 juillet 2015. Dès lors, les « experts » peuvent changer de camp comme à leur habitude et la « raison » devient la folie d'antan...
Tirer les conséquences
Mais il ne faut pas se contenter du chiffre mis en avant par le Handelsblatt. Il faut en comprendre les conséquences. Ce chiffre signifie que les prêts accordés à la Grèce en 2010 ne visaient qu'à sauver les banques françaises et allemandes. Le coût de cette aide bancaire cachée à été transmise aux contribuables européens et au peuple grec. Ce fait n'est pas un jugement du ciel ou un coup du sort, c'est le fruit d'un choix politique. Voici un an, on a appris que le FMI avait travaillé sur un défaut grec en 2010. Ce défaut n'aurait pas évité l'austérité en Grèce, mais il aurait évité la construction d'un schéma de Ponzi immense qui a fait plonger le pays dans un cercle diabolique. Le responsable du FMI d'alors, Dominique Strauss-Kahn aurait alors refusé d'évoquer ce plan, devant l'ampleur du coût pour les banques. Le choix politique fait alors consistait à donner du temps aux banques et à reporter à plus tard le coût pour les contribuables européens. Le tout avec l'aide de la BCE qui, par le programme SMP de 2010 et 2011 a racheté à bon prix cette deyte grecque aux banques... Les seuls qui ont payé, ce sont les Grecs. Et là encore, il s'est agi d'un choix politique.
Le mythe du Grec responsable
Dès lors, pour dissimuler l'absurdité du système mis en place, les dirigeants européens ont trouvé la parade : ce schéma de Ponzi qui ajoutait de la dette pour rembourser la dette était viable si les Grecs « faisaient des réformes ». Un mythe s'est alors construit : l'échec du système était dû à la mauvaise volonté grecque. En réalité, il était fondé sur l'absurdité d'un système qui faisait porter tout le poids du sauvetage des banques européennes aux Grecs eux-mêmes en leur fixant des objectifs absurdes, comme ce fameux excédent primaire de 3 % du PIB auquel est encore attaché l'Eurogroupe. Les dirigeants européens ont donc pu transmettre aux Grecs la responsabilité de leur crime. La victime est devenue coupable.
Pourquoi il fallait faire taire Alexis Tsipras
Après l'arrivée d'Alexis Tsipras au pouvoir en janvier 2015, cette logique s'est déchaînée. On a refusé de discuter du fond pour réclamer des garanties toujours plus lourdes aux Grecs pour les obliger à devoir choisir entre le maintien dans la zone euro ou une nouvelle cure d'austérité. On en est toujours à ce point et l'on demande maintenant aux Grecs des « réformes automatiques » pour s'assurer des respects des engagements. On comprend pourquoi il fallait faire taire alors le gouvernement grec en le cachant derrière des monceaux de calomnies et de délits d'intention. Si l'on reconnaissait la justesse du vote du peuple grec et des arguments de Syriza, on reconnaissait l'erreur originelle des Européens et principalement d'Angela Merkel, Wolfgang Schäuble et Jean-Claude Trichet, les principaux architectes du « plan d'aide. »
Assumer ses responsabilités
Or, cette responsabilité n'est pas que morale. La stratégie de sauvetage des banques au détriment des Grecs a des conséquences bien concrètes. Elle met les pays européens qui ont fait ce choix, autrement dit, tous ceux de la zone euro, face à la nécessité d'assumer leurs erreurs et donc de faire participer leurs contribuables à ce schéma de Ponzi créé pour sauver leurs banques. Assumer sa responsabilité, c'est logiquement accepter une réduction du stock de dette envers la Grèce. C'est le prix des erreurs des dirigeants élus par les peuples de la zone euro. C'est aussi, enfin, chercher à mettre en place une politique de reconstruction réelle de l'économie grecque, en collaboration et non en conflit, avec les autorités grecques. On est loin de tout cela.
Populisme ?
Le réveil du Handelsblatt est bienvenu. Mais la réalité reste sombre : l'Eurogroupe tente encore de mettre à genoux l'économie grecque. L'Allemagne et la France refusent d'assumer leurs responsabilités et de réduire la dette grecque. Les dirigeants de ces pays qui, longtemps, ont accusé les Grecs de populisme et de manque de sérieux révèlent alors leurs vrais visages : celui du refus d'accepter leurs fautes devant leurs peuples. C'est sans doute cela le populisme le plus préoccupant, celui qui consiste à faire croire que les trois plans de sauvetage seront soutenables et indolores pour les populations, celui de faire d'un peuple européen un bouc émissaire, celui enfin de jouer l'avenir de l'Europe pour leur propre popularité. La direction de la zone euro sur ce dossier grec demeure la plus absurde. Et les chiffres du Handelsblatt risquent de n'y rien changer lorsque l'on songe que, l'an dernier, la presse allemande conservatrice s'est complu dans les clichés les plus désolants sur les Grecs. Décidément, la question grecque est loin d'être résolue.
Cela valait bien un addemdum à la mise à jour, non? Parce que c'est VRAIMENT dégueulasse.
Bisous salés par la mer Grecque les Trollonautes !
6 mai: Donc, nous sommes repartis vers le Sud. Il va de soi qu'on a eu aucun vent, sinon on aurait acheté un bateau à voiles !
On s'est arrétés à Lefkas faire quelques courses... Quelques images depuis le quai d'attente coté Nord:
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, à mon avis, elle sera pas prête pour la saison la taverna high tech :
Et puis, donc, après quelques emplettes et un déjeuner au mouillage du port, hop, direction Ormos Varkos, 8 milles plus au Sud...sans vent, naturellement. Le vent, cette année, c'est juste pour nous faire ch.er au mouillage, visiblement.
Bien chouette, Ormos Varkos. Photos :
le lendemain, on s'est déplacé encore, super-loin, à un demi milles à l'Ouest. Super bien aussi, mais peu de soleil, donc peu de photos :
Lundi 9 mai et Mardi 10: 5 milles plus à l'ouest, histoire de manger une pita et d'avoir du pain frais, on se déplace ( qui a dit "sans vent", là-bas, dans le fond ? Bon, Tu as raison, mais tu me copieras cent fois quand même à tous les temps et tous les modes " C'est pas bien de se moquer de mes petits camarades grâce auxquels, du reste, j'accroche parfois des bouts de ciel bleu dans la grisaille de mon quotidien morose et répétitif, ce dont je devrais leur être redevable plutôt que de me payer leur fiole à la moindre occasion !" T'as une heure! )
Alors, Paleros, c'est sympa. On a mouillé devant le port ....Tranquilles. Mais le port ENTIEREMENT dédié aux flotillas ( base de loc ici!) A un milles au Sud, une marina devant un hotel ENTIEREMENT dédié aux flotillas avec une autre base !
C'est dingue !
Du coup, des voiliers partout, partout, partout, heureusement, dans les ports. Mais quand, tout bientôt, ils seront tous de sortie, ça va être un de ces bordels dans les mouillages...On en frémit !
La gyro pitas fut loin d'être inoubliable, et le séjour pénible pour Titi, en raison d'acouphènes au max et de mal de dos, plus la pompe de cale refusant de faire son office et le régulateur de l'éolienne qui semble avoir rendu l'âme.
Bref, je n'ai guère profité de Paleros., le nez plongé dans la cale et dans le tableau électrique.
Du coup, on est partis mercredi matin pour Méganisi à 8 milles au Sud
Quoi ? Est ce qu'il y avait du vent?
Non.
Et alors?
sache que je te fais pipi sur la tête, sale trollonaute moqueur !
De toute façon, on en reparle la prochaine fois. J'ai un 49/3 sur le feu.
Du 11 au 16 mai : Comme on est bien dans cette baie ! Meganisi possède une haute réputation, au point d'être inabordable l'été !
Mais alors, là, en Mai, et malgré l'affluence déjà considérable à nos yeux, en choisissant soigneusement une baie sans taverna ( et donc, sans flotilla!), on est TROP BIEN !
Du coup, cette mise à jour sera essentiellement en image et entièrement consacrée à cet havre de paix:
N'empêche, on en a vachement profité. D'bord en allant au port de Vathi, distant de 800 mètres à peine. C'est pas beaucoup. En revanche, c'estd e l'autre coté de la colline. Donc ça monte d'abord très fort, pour redescendre tout aussi fort:
Vathi, le village, le port . Charmant mais fréquenté, forcément:
Le retour est aussi bref et raide que l'aller :
le très beau chemin qui borde l'eau a l'avantage d'être bien plat..et de donner de jolis points de vue sur les mouillages et l'horizon :
15 mai : Nous sommes en train de déguster notre salade de tomate quand, soudain, notre chienne de garde se met à hurler, genre "Manuel Valls parle à l'assemblée" ( c'est dire comme elle gueule ! ).
Onn ne bouge pas, quelqu'un doit passer sur SON chemin, c'est à dire celui qui longe le bord...
Bientôt, nous entendons une voix douce du coté de la plateforme: " Bonjour ! Y'a quelqu'un?"
Ben voui : Nous! Du coup, on sort. Javotte est déjà en train de dire bonjour à un fort avenant jeune homme :
Ce quelqu'un va bientôt se présenter, car, s'il nous connait, nous ne l'avons jamais vu : "Bonjour, je suis Valentin ! Je lis votre site toutes les semaines et je vous ai écrit il n'y a pas longtemps ! Je le "remats" aussitôt:
Il a fait plus que de nous écrire pour nous faire des compliments (adorables) sur le site : Il nous a indiqué des tas de bons plans dans les Ionniennes qu'il connait bien !
Et, là, en plus, il nous a amené des chocolats de sa Suisse natale, bien emballé dans un sac plastique puisqu'il est venu à la nage vers Troll !
Adorable Valentin..Et Adela, dont nous ferons bientôt connaissance puisqu'on a rendez vous dans les 48heures du coté de Lefkas.
Ils naviguent à bord d'une "caisse à boulons" ! Et, c'est incroyable, ils ont l'air adorables quand même !
Concernant mes problème de régulateur d'éolienne, j'ai résolu le problème : On va encore ajouter un panneau solaire, comme ça, je m'occuperai du régul plus tard !
Allez, je vous laisse. On file à Lefkas faire des courses et retrouver nos p'tits suisses ! P'ête même qu'on va y aller à la voile, y'a un peu d'ouest cette après midi !
Bisous salés les Trollonautes
16 mai : Incroyable ! On a fait de la voile ! SI, je vous jure ! On est remontés à Lefkas pour faire des courses, acheter un panneau solaire et de quoi les faire pivoter ( système vu à Meganisi sur un bateau anglais, j'en reparlerai!)
Et on a presque tout fait à la voile ! Quel pied !
Donc, outre les courses pour manger, on a acquis un nouveau panneau solaire, histoire de rctifier la symétrie du Troll !
Et puis, on a glandé toute la soirée. Le lendemain, emplettes à nouveau, mais de bricolage, cette fois-ci: Avec, notamment, accessoires de fixation pour les panneaux solaires.
Il se trouve qu'à Méganisi, au port de Vathi, j'avais photographié un système de fixation et de pivotement sur un bateau anglais.
Et le couple, charmant, m'avait indiqué où je pouvais l'acquérir. Et c'était justement, à Lefkas !
Magnifique système, non?
25€ les 4, m'ont-ils dit ! C'est pô cher je me suis dit ! Pô cher du tout !
Ouais. pô cher mais pô vrai ! On n'a pas du se comprendre avec les anglishes ! Leur "twenty five" , ça devait être le nombre de jours avant le Brexit!
Parce qu' en fait, chez le marchand, c'était 90€....la bête ! Soit, 180€ par panneau qui lui, nous a couté 70€ !
On allait quand même pas mettre presque trois fois le prix du panneau dans son système de fixation, non?
Certains diront : " si t'as pas les moyens de faire de la voile, t'as qu'à faire du macramé! "
Certes. Mais le macramé, c'est pas trop ma came !
Bref. Il était temps que "Super Titi" se mette à cogiter.
Et quand Titi cogite, souvent, ça fait mal !
.....
Ainsi fut fait. Je suis reparti aux emplettes en laissant mon cerveau monter en température ! Ca chauffait là-dedans, je vous dis pas !
Je déambulais dans les rayons à la recherche d'un "truc" qui pourrait faire l'affaire.
Et soudain, je L'ai vu !
Au bilan, j'ai dépensé eviron 25€ pour fixer les deux panneaux.
Mais j'y reviendrai tout bientôt. En fait, dans pas longtemps. Voire plus bas.
Nous sommes le 17 mai. Les emplettes sont terminées. J'ai hâte de me mettre au boulot.
Il est 14heures et on va manger ( c'est intéressant comme info, non?).
On décide de ne pas moisir à Lefkas, et, sitôt le déjeuner avalé, on lève l'ancre pour Prévéza. Il fait (encore) beau et on fera aussi ce parcours 100% à la voile!
Youpi, re youpi, et rereyoupi !
On a donc retrouvé notre mouillage favori derrière le port de pêche. Il y a au moins 20 bateaux ! C'est pire qu'en aout dans les cyclades :
Nous n'arrêtons pas d'être effarés par la quantité de bateaux dans les ioniennes ! On en devient super inquiets pour les semaines à venir...
En attendant, on a à peine jeté l'ancre qu'une annexe vient vers nous : " Coucou, on vient juste dire bonjour. On aime beaucoup votre site! A bientôt!" Oh les gentils et discrets Trollonautes ! Même pas eu le temps de demander les noms ou de faire une photo !
J'ai continué à cogiter mon planning de travail pour le lendemain.
Et, pas loin de l'heure de l'apéro...une autre annexe se rapproche de troll, à la rame, avec deux visages hilares dans le soleil couchant...
Et là, je gueule " Oooooooooh c'est pas possib' ! Les p'tits verts! " (voir Septembre octobre...2008 : les p'tits verts )
Et je suis hilare aussi !
Parce que ça fait bien trois ans qu'on les a pas vus, les p'tits verts...qui ne sont plus p'tivert, d'ailleurs, puisqu'ils viennent de transformer leur Tarentelle en...Contest 33 , ce qui change tout en terme d'habitabilité. Notamment pour Jean-Pierre qui tient ENF IN debout dans son bateau!
La soirée est super sympa. Et le lendemain matin, avant leur départ pour Corfou, on va boire le café à bord de D'ZOZ, puisque le conest s'appelle ainsi (les Fribourgeois comprendrons, parait-il de quoi il s'agit!)
Quelques photos souvenirs, bien sûr :
Alors le matériel (par panneau solaire) :
- 1 mètre de cornière alu (en L) pour renforcer les montants latéraux
-2 cadènes d'un diamètre légèrement supérieur au balcon comme fixation pivotante
- un balai "raclette à vitres" téléscopique pour réglage inclinaison panneau
-une "ferrure" en inox pour articulation du balai
Et "roule ma poule":
Pour l'instant la ferrure est fixée au balcon par un collier inox très costaud. Rien ne bouge d'un mm, même avec 25 noeuds de vent (testé en ce moment même!). Sans doute la fera-t-on souder à l'occasion.
Il est très faicle d'orienter le panneau en utilisant le versant téléscopique du balai.
C'est la partie raclette/caoutchouc de la tête du balai qui repose sous le panneau solaire.
ET c'est IMPECCABLE ! Vraiment !
On est super contents parce que ça marche et que notre autonomie en électricité a fait un énorme bon en avant. Nous avons désormais 360w de panneau solaire. De quoi assurer les glaçons pour tout ll'été.
Bon, sèrieusement, mon bricolage, pour léger qu'il soit, fait son office et, de plus il ne coûte presque rien. Je ne presse personne de me copier. Il est sans aucun doute possible, pour quelqu'un de doué, de faire beaucoup mieux que mon truc à deux balles....MAIS QUI MARCHE !
Un grand gône que nous reverrons avec joie le lendemain midi (donc hier, 20 mai) sur son bateau, au quai de Prévéza. Entretemps, nous avons quitté notre mouillage devant le port de pèche en prévision du temps dégueu prévu pour les deux prochains jours, et surtout pour éviter le claot de Sud est.
Nuit tranquille au mouillage devant les chantiers.
20 mai: Outre la visite sur Zephiros 2, la journée a été marquée par la pluie, la pluie et la pluie.
Quand au 21 mai, il est marqué par l'arrivée attendu de nos chers italiens, Civita, Mauro et le chien Spank, et par la pluie, la pluie, la pluie, les éclairs et le vent que nos copains de DEBER affrontent de leur coté, sur Corfou. On espère aussi que D'zoz est bien planqué à Parga... parce que ça vente et ça pleut velu:
Ce soir, si tout va bien, on mange à bord avec nos italiens. Normalement, ça va se calmer dans l'aprés midi. mais les "weather-forecasts" ne cessent de reculer l'échéance.
J'espère que vous avez passé un bon moment en notre compagnie!
Bisous salés les Trollonautes!
21 mai : Finalement les "weather-forecasts" ont, pour une fois, tenu parole. Dans l'aprés-midi, nous avons profité d'une accalmie pour retourner au mouillage du port de pêche. Et le soleil a commencé à faire de (timides) apparitions. Et puis, nos chers italiens Civita et Mauro, accompagné du "fiston" Spank nous ont rejoint à bord. Et jusqu'à Mercredi soir, on ne va plus se quitter.
Bien sûr, ils nous ont emmenés voir ARMIDE, leur Moody 376cc, acheté il y a maintenant deux ans, à cause du petit monde de Troll ( la responsabilité est immense!) mais que nous n'avions pas encore aperçu because pas du bon coté de Corinthe.
Comme un crétin, j'ai omis de faire une photo générale d'Armide (en même temps, il est sur son ber) mais, en revanche, j'ai une photo de Mauro, les yeux tournés vers le ciel, l'implorant, sans doute a fin que mon aide à venir, dans l'opération à venir de changement d'anémomètre...
Le soir, c'est taverna pour tous. Un monde fou, fou fou, dans cet établissement qui, pourtant, ne sert quasi que les usagers des trois ports à sce, preuve, s'il en était besoin, de l'incroybale fréquentation du bassin ionnien !
Sinon, c'était bon, pas cher, et Civita avait envie de faire des grimaces :
On a bien fait de prendre des force, parce que le Lundi, y'avait école : Il s'agissait de changer l'anémomètre d'Armide qui, l'an dernier, avait pris un méchant coup dans un port lors d'un enchevêtrement de mats.
Ensuite? Et bien, démontage de l'ancien, navette pour l'ancien fil dans le mât, arrivée du nouveau avec la navette, descendre des trucs avec le seau, remonter des outils, etc.... ça nous a pris la journée en deux fois ! Et oui, l'a fallu que je le "grimpe" deux fois, l'animal ! Faut qu'il arrête la "pasta", sinon, moi, je déclare forfait ! On a fini tous les deux sur les genoux, mais on s'est bien marré quand même (photos Françoise)
Et puis, nous sommes allés à Lefkas, pour compléter la collection de panneaux solaires d'Armide et faire le plein de la cambuse de Troll.
Et puis, le dernier soir, on est allé de l'autre coté du mouillage, manger chez Hassan, un restaurant turc (rond rouge sur la carte google earth) :
S'il vous plait, si vous venez dans le coin, ne le loupez pas ! C'est Mauro qui connaissait le resto ! Hasssan est adorable et la cuisine 'était SUBLIME (pita turque et royal dish) et pas caher !
Attention : Rien ne signale le resto !
Il est juste avant l'hotel nommé MARGARONA. Le téléphone est le 2682025080.
Voilà vous savez tout !
Après le resto, nos Armidiens sont partis prendre le ferry à Igoumenitsa afin d'aller visiter Corfou jusqu'à Samedi, avant que Civita ne prenne l'avion pour retourner bosser en Italie.
On s'est quitté totalement repus, mais un peu tristes parce que Civita rentre et que Mauro reste pour travailler sur le Moody et que cela ne les amuse guère d'être séparés. A priori, c'est la dernière année que ça se passe comme ça et on leur souhaite
La suite dans un moment...
...ou cette aprèm.
Ou demain .
Ou en début de semaine !
J'sais pas !
Mais ce que je sais, c'est qu'il faut que j'aille profiter de la baignade du matin ! Youpi!
Personnellement, j'adore cette allure, pas seulement pour le coté "esthétique", mais aussi pour le jeu de l'équilibre à la barre ! C'est subtil et le droit à l'erreur est réduit. Bon, là, on a quoi, 8 noeuds apparent, donc ça va. Mais le plein vent arrière avec un bon 6 est une autre paire de manche et un challenge..intéressant!
En attendant, le golfe est tapissé de fermes marines, surtout entre Préveza et Vonitsa, justement
La fin du parcours, au paysage fort agréable, s'effectue au "bon plein", avec des rafales à 20 noeuds typiques de l'endroit environné de collines. C'est fun !
Dans l'aprés midi, lors d'une promenade "Javottinesque", Françoise s'est vue abordée par un "couple avec enfant" qui, visiblement, et ça arrive souvent cette année, connaissait bien notre "petit monde". Bien sûr, ils furent aussitôt conviés à bord pour l'apéro.
Anecdote : ILs arrivèrent au moteur à bord d'une magnifique annexe "walker bay", propulsée par un non-moins splendide moteur Yamaha 4 t, 4cv qui ne manqua pas de...tomber en panne à 15 mètres de Troll ! Troll, il y aime pô les H.B., au point de les mettre en rideau à la moindre approche. Ils ont donc fini à la rame. Bien sûr, et en éclatant de rire, j'ai immortalisé l'instant :
Saloperie de Titi moqueur ! Y connait même pô les gens et y commencent à bavasser !
Dominique, Gérard et Teiva sillonent le monde ( oui le monde!) à bord, d'abord d'un Athéna 38, comme nos copains de DEBER, puis, depuis 2 ans, à bord d'un cata 45 pieds en Strongal du chantier META à Tarare (le même que celui du chanteur/aventurier Antoine, mais en plus imposant) et qui porte le patronyme de SORIANO
Gérard avait une boite d'éléctricté. Il y a 10 ans, il ont tout bazardé et sont partis sillonner les mers, en commençant par l'amérique du Sud. Teiva, leur fils, n'a donc connu que le bateau ! Quelle chance pour ce gamin !
En plus, ils sont super-sympas. De gauche à droite, Gérard, Dominique et Teiva.
Anecdote encore : Ils connaissent le PMDT depuis deux ans, quand ils étaient à Navy service, à coté de Port Saint Louis du Rhône, en train de préparer leur cata. Notre site leur a été conseillé par un acheteur potentiel de leur ancien bateau, un Athena 38, qui vendait, lui, de son coté, son Endurance 35 dans le même chantier. Le prénom de ce monsieur, décrit par Gérard comme " très très sympa !" ?
Robert. Oui, NOTRE Robert qui a acheté, en compagnie NOTRE Gilbert, le cata DEBER, un Athéna 38 déjà célèbre dans nos pages !
Notre petit monde est décidément un tout petit monde !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui...et c'est déjà pas mal !
Au programme des jours à venir :
Lundi : retour à Prévéza pour saluer notre copain Mauro
Mardi ou Mercredi: on commence à remonter vers Corfou
Ou nous retrouveront nos amis de DEBER, nos copains de DZOZ, nos copains de FREJA, peut-être ceux de SHUNDO mais je crois qu'ils sont en route pour le Sud
Et puis, bien sûr, notre ami breton qui vient nous voir et qui porte le joli nom de ZEFF!
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