Lundi 22 Février : Après un splendide repas offert par mes parents à la brasserie, nous voici en train de faire nos courses (genre "les trucs qu'on trouve pas en Grèce") à l'INTERMARCHE de Ceyrat, toute petite bourgade à quelques encâblures de Royat. Oui, des courses à INTERMARCHE ! Sympa comme début, non?
Je sais, dans le film de Dupeyron, c'est Deneuve et Depardieu sur un parking.
Mais là, non. C'est autre chose. C'est nous à l'Intermarché.
Faudra savoir vous en contenter.
Comme d'hab', on se partage le boulot, en se donnant rendez vous au caddie, qui sera bientôt rempli des composants de nos listes respectives.
Bientôt, et parce que je suis VACHEMENT efficace, me voilà de retour en prem's, afin de déposer mon fardeau (25 boites de mousson de canard qui vont bientôt se retrouver par terre si je ne les pose pas) dans le caddie à l'endroit où nous l'avons laissé ( c'est passionnant, hein? Oui, bon. Patientez, je vous promets que ça va devenir sympatoche!)
Seulement voilà : Au lieu sus-dit, plus de caddie et pas de Françoise non plus !
Bon, je la perds souvent dans les supermarchés. Même, parfois, je l'avoue, j'essaye de la perdre !
Je cherche donc ma belle et son caddie, en chancelant sous le poids considérable de mes 25 boites de pâtés. Je la découvre soudain, avec MON caddie, vide, ou plutôt plein de ce vide qui attire tant mes bras chargés à tel point que, si dans moins de 20 secondes, je ne me débarasse pas de mes boites, je vais tout lâcher et, du coup, faire un tel boucan que je vais alerter la sécurité qui va, sans doute, m'arréter pour "attentat au pâté",
Je retrouve donc ma Belle, tranquille, en train, visiblement, de deviser agréablement de choses et d'autres avec un couple, ma foi, apparement fort avenant.
Sans saluer personne, parce que, merde, quand même, ça pèse, je pose en vrac et avec soulagement, les conserves Henaff dans le caddie, tout en me redressant et prononcant cette phrase immortelle : " Bonjour tout le monde. Mais t'étais où? "
Et là, elle me raconte, et, du coup, je lui passe la parole: Je me dirigeais vers le rayon de la nourriture pour chien, quand, soudain, une dame me hèle d'un "Françoise?" sans équivoque quant au fait qu'elle me connait. Je me retourne...et je ne la reconnais pas ! Elle est adorable et souriante et, d'un geste, m'indique le monsieur qui l'accompagne et me disant "Dominique" . Je l'avoue, je ne le reconnais pas, mais je cherche désèspérement dans ma tête qui je connais en Auvergne. Sont-ce des copains de bateaux? Des Trollonautes? Et puis, soudain, tout se met en place. J'ai devant moi mon premier mari, rencontré quasi sur les barricades de 68 et dont j'ai divorcé en 1972 et que je n'ai jamais revu depuis, soit un espace de temps de...44 ans ! Lui nous avait croisés un peu plus tôt dans le supermarché en se disant " je connais, ce doit êtres des artistes connus! " En fait, c'est Anne-Marie, sa femme, qui fréquente le site et qui, du coup, nous a identifiés ! Dominique aussi fréquente le site, mais, de loin, a eu juste le sentiment de nous connaître sans nous identifier totalement ! "
Génial, c'est génial ! J'adore ce genre de truc ! Ma Françoise et Dominique etaient tout z'émus, et, bien sûr, Anne Marie et moi aussi.
Que Françoise retrouve son ex-mari dans de telles circonstances, avec ce que ça suppose de suite de hasards, ça m'éclate total ! En plus, Anne-Marie et Dominique se révèlent extrèmement charmants, drôles.
Le moment est totalement improbable et extrèmement touchant ! On va discuter un bon moment, entre les rayons, avant de prendre rendez vous pour aller chez eux l'année prochaine puisqu'ils passent une partie de l'année en Auvergne où ils travaillaient.
Pour finir, Anne Marie immortalise Françoise entre ses deux maris, l'ancien et l'actuel :