23 juillet 2021, confession du matin


ou "la carotte et le bâton, mais sans la carotte"

Sorti de France trop tôt pour être vacciné, la Grèce où je suis actuellement, ne veut pas me piquer. C'est bien normal qu'un pays réserve ses rares et précieuses  doses à ses résidents.
Mais là ne réside (sic) pas le fond de ma confession.
Ce que je veux confesser, c'est que, ce qui vient de se passer cette nuit à l'Assemblée nationale, et ma tendance naturelle à la rébellion contre les oppresseurs de tout ordre, loin de me faire faire des pieds et des mains pour recevoir le vaccin COVID 19, risque de me pousser progressivement, irrationnellement, connement, dans les rangs de ceux qui sentent poindre des boutons à l'injonction de l'injection.
Je ressens, ce matin, au fond de moi qu'au moment de me faire vacciner,
car je le ferai, je ne suis absolument pas contre la vaccination,
j'aurai la rage, le sentiment amer de leur céder, d'abandonner mes idéaux, de trahir la lutte, d'abandonner une part de ce que je crois être ma part d'humain pensant.
En plus, s'ils nous promettent le bâton, à peu près dans tous les secteurs de notre vie, ils ne nous proposent même plus de carotte ! Concernant la vaccination, au hasard, on sait, dorénavant, et ils l'avouent, qu'elle ne nous offre même pas un retour à des normes sociales "normales".
Juste, et c'est beaucoup, certes, de ne pas développer des formes graves de COVID. Et d'être moins contagieux. En tant cas pendant un temps.
Ouais, c'est déjà pas mal.
Et l'épidémie de COVID n'est pas de leur faute.
Mais, depuis le début de cette crise, ils ont tant menti, tant déformé la réalité, trafiqué les faits, les chiffres (les lits, les masques, la pénurie de vaccin, etc.) refusé, méprisé,surtout, les idées des autres (roulement, embauche dans les hopitaux, purificateurs d'air, aller chercher les personnes à risques, etc)...

Comment leur accorder une once de confiance pour mener une vraie lutte contre le COVID, alors qu'ils ne savent que menacer, fermer des lits, bafouer les droits fondamentaux?
Alors, reste le bâton, le bâton et le bâton pour nous faire avancer.
Moi, ça me fait reculer.
Ils sont parvenus, en forçant, en réprimant, comme ils en ont l'habitude, à transformer un acte simple et volontaire, en bannière, en symbole de révolte. Ils ont réussi à transformer une politique sanitaire en idéologie mortifère, l'impérieuse nécessité en colère noire. Ils ont réussi à encore plus nous diviser, à nous monter les uns contre les autres, comme je ne vais pas tarder à le lire dans les commentaires qui suivront sans doute ma petite confession matutinale.
Fracturer encore davantage la société sous prétexte de la protéger, obtenir ainsi le résultat inverse de celui souhaité, c'est très très fort.
Du plus profond de moi, je hurle ma colère et ma rage contre cette majorité présidentielle.

Bonne journée à tous.

Thierry

PS : Françoise, qui vient de lire ma petite bafouille me demande d'ajouter ceci : " J"y souscris à 100%".

PS2 : Merci par avance, lecteur, de faire le tri entre ma colère et mes intentions.