On s'apprêtait à passer la nuit ici. Bon, c'était un poil houleux, mais bon. On avait prévu d'aller manger au village le soir. C'était sansd compter un mail de Nicolas et Siri, qui vaient enfin remâté leur bateau et qui nous demandaient où on était, alors qu'ils étaient à sivota/Mourtos, 13 milles plus au nord. Comme c'était quand même houleux, qu'on avait super envie de les voir et que le vent paraissait tomber, hop, on a levé l'ancre. las, on va faire les 13 milles vent (15/20 noeuds) et vagues dans la gueule, Et, vu l'heure, pas quesrion de tirer des bords ! On est arrivés fourbus mais heureus en baie du monastère où nous étions tant fait secouer au début du mois dernier !
Siri et Nicolas, tout sourires, nous attendaient, confortablement installés dans leur jupe :
Ces deux-là sont incroyables de gentillesse. Ils nous avaient parlé, en Avril, d'un guindeau dont ils souhaitaient se séparer. Et comme MAuro voulait changer le sien ( mais que ça coûte un bras et demi) ils nous l'ont confié pour qu'on le lui donne. Vous vous rendez compte du cadeau, chers Trollonautes ? Moi, je vous souhaite des copains comme ça.
1er juin : Sans aucun vent, nous filons, sous risée Solé, jusquau mouillage du moulin (le coté sud du mouillage de la citadelle), où nous retrouvons immédiatement et avec une joie non dissimulée, D'ZOZ et DE BER
Comme j'ai très peu de temps pour finir cette mise à jour et que les jours qui viennent risquent d'être EXTREMEMENT chargés - arrivée dans une heure de nos amis Hélène et FRrançois, qui viennent prendre ENFI les clés de leur nouveau bateau, un ORANA 44) et ce soir, arrivée de notre invité de Juin, Zeff, avec qui nous navigeueront toute la semaine prochaine, je vous mets juste quelques photos, avec, en ouverture, le site archéo le plus MOCHE (et pourtant, on en a vu!) de mémoire (amusée) de Trolliens, suivi d'un "melting potes" et de clichés d'ambiance
Samedi 4 juin : Grand jour que ce glorieux Samedi : Arrivée simultanée de nos amis de Béziers et de notre premier invité de l'année, depuis Saint Malo en Bretagne : Gérard, dit Zeff. Détaillons tout cela.
Ce joli nom, c'est celui que portera désormais le catamaran Orana 44, nouvellement acquis par nos chers amis Hélène et François et de Yamas, le grand copain de Javotte), dont on adorait le merveilleux First 42 ("Siné qua non" dont la présence en "petites annonces" dans nos pages, a accéléré la vente, ce dont nous ne sommes pas peu fiers!)
Alors, évidemment, entre DEBER et nous, on leur a fait la fête dès qu'ils ont mis le pied sur DEBER, afin de se restaurer avant de prendre possession de leur "merveille co-errante" !
Je ne vous décrirai pas toutes les péripéties menant nos amis de la visite de ce bateau jusqu'à leur emménagement à bord, mais, cela fut épique !
Mais en terme de péripétie, l'oubli des clés à l'intérieur de leur break Volvo fermée, et contenant 2m3 de matériel à décharger, ce qui a conduit la petite équipe à se comporter comme des voleurs (perçant un trou dans le hayon pour "pêcher" le trousseau à l'intérieur) restera un must tel que Super-connard, lui même, en aurait bavé d'envie !
On se souviendra longtemps de la longueur du quai menant de la Volvo au bateau , ce qui nous a permis de goûter pleinement au repas du soir, où nous étions tous fourbus mais tellement heureux, particulièrement les deux nouveaux catamarreux, comme vous allez pouvoir le constater dans les photos d'ambiance qui vont suivre. Il faut dire qu'un nouveau bateau, dans une vie, ça compte grave!
On s'est vraiment, vraiment bien marrés, et on était tous aussi heureux qu'Hélène et François !
Vers minuit et demi, ils nous ont prété leur Volvo, vidée et percée, et nous sommes partis vers l'aéroport, guidés par les "DE BER", afin d'aller chercher Zeff !
Alors, pour vous situer l'engin, on s'est rencontrés en 1985 ! ça ne fait donc que 31 ans !!! Aaarghh! A l'époque, Zeff avait 23 ans ( je vous laisse faire le calcul, moi je veux pas!) . Il vivait près du Puy en Velay, à Saint Eugénie de Villeneuve, dans un "lieu de vie" ( accueil d'enfants et ados en difficulté - Il ne faisait pas partie des accueillis, mais des accueillants) dont le nom était très beau : " Accords et à coeur".
La bande qui vivait là étaient nos amis : Claire, Toufic (Pascal), Jean-Mi et...zeff !
Un peu plus tard, Zeff , Françoise et moi, avons créé un p'tit groupe de chansons. Il s'appelait " Récréation" parce qu'il s'agissait d'interpréter des choses que nous aimions bien. A l'époque, Font et Val, Ferrat, Higelin, Michèle Bernard..etTonton Georges, bien sûr (soyez indulgents, l'enregistrement, maison, date de 30 ans ! ) :
C'est Zeff à la guitare Solo ! Il se débrouillait déjà pas mal à l'époque, mais à coté d'aujourd'hui...
On avait trouvé un contrat dans un resto dans le vieux Lyon : "Le vieux Saint georges". Là-bas, chantait aussi Véronique Pestel, qui a fait une sacrée carrière, depuis.
A l'époque, on avait ces têtes et cette dégaine :
Non, pas, "Vouah, la gueule qui z'avaient!!!" Y'a 30 ans, vous aussi vous étiez plus jeunes, Trollonautes sarcastiques !!!
Ensuite, Zeff a fait des études d'accordeur et de facteur de piano, puis, il est parti vivre d'abord à Dijon, puis dans le Gard avec sa compagne, Nathalie... On se voyait régulièrement pendant 20 ans..et puis..
Et puis, Zeff est reparti en Bretagne, quelque part, où il a racheté un magasin de musique. Et, de notre coté, nous avons pris le large. Et puis, il y a quelques semaines, je pensais à lui, va savoir pourquoi ! Alors, j'ai fait une recherche sur internet avec son nom ( son vrai nom!) et "accordeur de piano" derrrière, et je suis tombé là-dessus (vous remarquerez l'accord" avec le lieu de vie de saint'Eug' ):
Certes, il avait perdu deux ou trois cheveux, mais c'était bien lui! Alors, j'ai appelé, ça a rebranché dans la seconde et...le voilà à l'aéroport de Corfou!
La dernière fois qu'on était face à face, en chiair et en os (j'ai gangé en chair, et lui en os!) c'était pour les 60 ans de Françoise. Du coup, ça faisait... ( je vous laisse faire le calcul, je ne veux toujours pas ! )...que l'on ne s'était plus vus !
Alors, forcément, ça faisait drôle ! Mais on a retrouvé nos marques en un rien de temps .
Première photo, vers 1h30 du matin :
Il avait faim, le garçon ! Depuis, on s'est rendu compte que, tel Averell Dalton, il a TOUJOURS faim ! Doit avoir le ver solitaire breton, le gazier !
Comme on était fatigués, lui par le voyage, nous par l'inauguration de Co-errance, on a mis la viande dans le torchon vers deux heures du matin, remettant à plus tard les évocations, forcément longues, du passé et le comblement, forcément insondable, des 13 dernières années.
Alors, prédestiné, le surnom du bonnet rouge? Ben je sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'on a tout fait à la voile et que, skipper débutant, Zeff s'en est sorti comme un grand. Au bon plein comme au travers par un bon 4à 5, très peu d'erreurs, un bon ressenti à la barre. Non, rien à dire, parfait ! Apparemment, ça lui a bien plu :
A Pétriti, on a commencé à prendre l'habitude d'être tous les trois.
Ca n'a pas été difficile.
De toute façon , on avait déjà connu ça il y a plus de 30 ans, alors.
Et puis Zeff est bien à bord. Il prend sa part de Job sans regimber et affiche en permanence un sourire "large comme ça! " .
Du coup, je suis obligé de faire la gueule, pour compenser :
Le soir, soirée bretonne sur Troll. CAr, outre les saucissons de Savoie ramenés du ski spécialement pour nous, Zeff nous avait amené des galettes bretonnes ! Du coup, la soirée Crêpes Normandes, quasi traditionnelle sur Troll, a connu une éclipse aussi bien au niveau du contenu de la poêle que de son utilisateur ! J'ai trahi ma patrie, ma Normandie natale, pardon Maman, pardon Papa!
Le soir, on a retrouvé Mauro a qui nous avons pu remettre le guindeau si généreusement offert par nos amis Siri et Nicolas! Il était fin heureux le Mauro et, du coup, il nous a payé une pita. ( En fait, on est allés manger tous ensemble, et il s'est démerdé pour payer, le fourbe!)
mardi 7 juin : La météo change! Le vent va passer au Sud ! Du coup, changement de programme, alors qu'on devait desendre doucement vers Prévéza, décision est prise par le capitaine, c'est à dire, moi, votre serviteur, de remonter sur le Nord de Corfou! On en profite pour aller visiter un mouillage de nous inconnu, ormos Valtou. Hélas, le vent est aux abonnés absents et c'est le moteur qui préside à notre déplacement.
Mais ça valait le coup, parce qu'Ormos Valtou, c'est TOP !
Le soir, on a dégusté le FANTASTIQUE fois gras offert cet hiver par nos amis (Normands! Ah !) Renée et Hubert et Zeff nous a fait découvrir le répertoire de son groupe, puisque, bien sûr, à Saint Malo, il chante avec des potes (voir : LA MALLE AUX SONGS )
Depuis, on a encore bougé, mais faut bien que j'en garde un peu sous le pied, et puis, elle est bien assez fournie comme ça la mise à jour, hein? Vous en avez bien pour votre clic, non?
De toute façon, j'ai mal au bout des doigts...et c'est pas à cause des cordes de guitare !
Mercredi 8 juin : Il n'y a, hélas, plus de vent. Sauf que, dans les jours à venir, il y aura orage et vent de Sud ! De toute façon, il nous faut remonter car Zeff est déjà au milieu de son séjour: Il repart de Corfou samedi soir. On vise donc un mouillage au nord de Corfou.
Nous voici donc en route pour Agios Stefanos, vanté par nos amis de DEBER. L'Albanie à Triibord, Corfou à bâbord, les conditions météo sont épouvantables et la mer particulièrement déchaînée :
Nous arrivons à Agios Stefanos après 3 heures de nav' du même acabit, sans même un souffle de maturité pour rider la peau de bébé de la surface de l'eau. La côte est belle:
Puis c'est Agios Stéfanos, baie étroite...et bien décevante pour nous, car, depuis le passage de nos amis, le mois dernier, elle est devenue bondée de touristes et greffée d'une boite de location de bateaux à moteur qui entrent et sortent environ toutes les trente secondes!
Bon, c'est pas aussi moche que je le décris, mais, au bout de bientôt 9 ans dans ces eaux, on est devenus très difficiles. On pioche quand même, là où on peut et on décide de se faire une petite taverna. Las, elles sont toutes super chers ! On change de projet et l'on fait des courses pour une salade express à bord, express car pas question de passer la nuit là !
Oui, je sais : En voyant ces photos, vous vous dites que j'ai perdu la tête, que "bondé" c'est quand même assez exagéré ! Et ben PAS DU TOUT, na ! Il y a bien peu de place pour mouiller dans de bonnes conditions et d'autres embarcations vont arriver après la prise de ces photos.
Et particulièrement une, qui porte le joli nom de OISEAU ROC, qui nous font de grands sourires en disant "bonjour Javotte!", accompagné du, désormais classique " Vous ne nous connaisez pas, mais nous, on vous connait ! On va sur le site tous les jours ! "
Tous les jours ! Ca veut donc dire frustrés environ 4 jours sur 5 !
Incroyable le nombre de navigateurs en Ionienne qui fréquentent notre "petit monde" ! 20 ans de théatre pour finir totalement inconnu, 10 ans d'internet pour atteindre une certaine forme de "célébrité" ! C'est dingue!
La rencontre sera brêve puisqu'ils arrivent quand nous sommes quasi sur le départ ! Mais on a le temps de se dire deux trois trucs de bord à bord, avec un sourire "grand comme ça" et de se donner rendez vous "un de ces jours, quelque part! "
Voici donc, à nouveau, deux sympathiques Trollonautes ( on va finir par tous les connaitre!) Joëlle et Pierre, à bord de leur (très) beau bateau de voyage :
Après avoir tenté de crocher dans une petite crique, au nord 'Agios Stefanos, qui nous faisait bien envie, nous voici bientôt à Soukia, sur le coté nord d'Ormos Galiates. C'est beau, grand, et tranquille, même si un énorme machin y trône, en plein milieu (il ne nous gènera aucunement). Je fais une grande balade quasi crépusculaire avec ma toutoune, pendant qu'à bord, l'équipage prépare le repas du soir. La lumière est belle. J'en profite. (les deux premières sont pendant la nav' entre stéfanos et soukia)
Jeudi 9 : On passe une bien douce soirée et une bonne nuit.
Hélas, le matin se révèle un poil agité. Le bateau roule un peu.
Et quand on est à deux doigts de prendre notre café sur les genoux, à cause d'une houle d'Est de plus en plus entêtée, je décide de lever l'ancre et d'aller nous réfugier un mille plus au fond de la baie. Et là, c'est le bonheur, parce que la houle n'y arrive pas.
Le temps, c'était prévu, va se couvrir, mais on va quand même bien profiter de l'eau et de la plage:
Résumer les 48heures suivantes est impossible ! Mais, on s'est bien marrés et je crois que Zeff aura pu pleinement goûter, ces deux derniers jours, le calvaire que représente notre vie quotidienne au mouillage avec des potes. Ambiances, triées sur le volet:
Arrivés devant Roda, on voit que c'est houleux comme à Soukia. On décide aussitôt de faire demi tour et d'aller à Ormos Imérolia, juste à l'ouest du port de Kassiopi.
Il y a deux bateaux au mouillage.
Deux catamarans.
Oui.
Deber et Co-errance
Et c'est reparti pour un tour en amitié!
Mais, ce coup-ci, je ne vous mets que des paysages et des bêtes !
Le soir, Zeff nous offre la taverna. Une luxueuse taverna en bord de plage. Très très bonne! Excellente, même. C'est "chez JANIS" !
On a voulu aller manger à la taverna "Trilogia", sur le chemin de crête. La vue est splendide, mais si t'as pas un polo Lacoste et une robe longue, tu rentres pas. En plus, la salade grecque est à 8.50€ et l'accueil vaut pas un clou ! A éviter, c'est juste pour les touristes et les grecs hyper friqués.
Et puis, notre malouin a commencé à rassembler ses affaires...Au lieu de faire le retour en bus, les DEBER, en partance avec Co-Errance pour le mouillage de la citadelle, coté moulin, lui ont proposé de rentrer en cata, une offre qui ne se refuse pas même si cela l'a obligé à partir un peu plus tôt que prévu...
Nous, on n'a pas voulu bouger. Les orages arrivent et le coup d'Est n'est pas à exclure, ce qui rendra très très inconfortable le mouillage du moulin, surtout pur un monocoque!
Quoi qu'il en soit, soyons très brefs
On a laissé partir le Zeff
Si le séjour pour nous fut top
Pour toi, c'est sûr, c'était pas flop!
Nos retrouvailles valaient le coup
Faut remettre ça, cré nom de diou!
Merci de ton passage, troubadour breton. Et reviens quand tu veux, y'aura de la tendresse, de la chanson...et du beurre salé!
A bientôt là-haut, dans tes murailles, mon pote !
Dimanche : ça s'est vachement assombri !
Normal, Zeff est reparti avec le soleil ! Il a bien eu raison, parce qu'à Saint-Malo, il en manque parfois ! Dimanche, ça allait encore à peu prés. Mais on était un peu tristes, comme toujours après un séjour réussi.
Alors, j'ai bricolé la pompe à eau douce, en panne depuis deux jours.
Comme quoi, un ORANA 44 peut en cacher un autre ! Pendant quelques secondes, on a cru que Co-Errance avait changé d'avis! Et puis non, celui-ci battait pavillon de la nouvelle Zélande.
L'aprés midi, alors que Françoise faisait la sieste dans le carré et moi dans la cabine, on a toqué à la coque, très fort, avec appels urgents à la clé ! Comme le vent du sud s'était levé assez fort, on a cru que l'on avait dérapé. Alors, on s'est réveillé dare-dare.
Mais non, c'était pas nous ! C'était le monocoque derrière nous qui était partis dans les rochers et ceux qui toquaient, c'était l'équipage du catamaran. Le temps d'enfiler une tenue décente, et me voilà dans leur zodiac, direction le bateau échoué. On monte dessus avec la dame, pendant que le monsieur reste dans son annexe afin de coupler le voilier et l'annexe. En effet, tout est fermé sur le voilier, cadenassé ! Pas d'équipage et pas de possibilité de mettre le moteur ou le guindeau en fonction ! Imprudence des proprios quand même!
On attend un bon moment espérant voir l'équipage revenir, mais rien. On décide donc de tenter de bouger le bateau.
Ce n'est pas une décision simple, car on prend aussitôt une bien grosse responsabilité!
Mais on ne va pas laisser ce bateau dans les rochers !
A l'aide du 15 cv de l'annexe à couple et en remontant l'ancre à la main ( mon pauvre dos) avec la dame, on parvient à "deséchouer" le voilier et on le ramène à un emplacement meilleur. C'est pas facile, car on est contre le vent qui souffle en rafale, mais on y parvient.
Je cherche désespérement du sable, mais finalement, on pioche dans une zone incertaine, juste plus claire, mi posidonie, mi sable.
Je mets plus de 40 mètres de chaine que je sors à la main de la baille à mouillage et on mouille dans 3 mètres d'eau.
Ensuite, on va boire un café à bord de Troll que Françoise a fort judiceusement préparé.
On a enfin le temps de se présenter. Gloria et Paul sont donc néo zélandais. Ils ont déjà fait la moitié de leur tour du monde et s'apprêtent à entamer la deuxième moitié cet hiver pour retourner chez eux. On passe un moment fort sympa, en surveillant le voilier du coin de l'oeil.
Voici leurs mines réjouies, comme la mienne, d'avoir empêché des dégâts sur ce joli voilier (qui était dans les rochers sous la flèche rouge)
Lundi 13 : Cataracte ! On a pris de l'eau sur la tronche comme rarement ! Mais quasi pas de vent fort pendant que nos copains étaient un peu en galère au moulin de Corfou. Ce coup-ci, on a eu bien raison de ne pas bouger car Gilbert m'a dit, sur Skype, que tous les monocoques ont été obligés de partir à cause du vent et de la houle d'Est ! Nous, on s'est contenté de regarder tomber la pluie ! Et y'en a eu ! On a bien lavé Troll et les panneaux solaires!
Aujourd'hui, le soleil est revenu. On attend la météo de midi pour savoir si on revient vers les copains ou si on reste encore un peu ici.
Vous le saurez en lisant le prochain épisode !
Salut à tous et bons vents !
Pour ouvrir cett mise à jour, je vous propose cette belle interview de Romaric Godin (journal la Tribune, dont notre ami Roland de Fulmar er moi nous plaisons à diffucer les articles, toujours passionnants, sur les causes et les effets de la crise en Grèce.
Pour cet entretien, j'aurais pu simplement mettre un lien. Mais j'ai trop envie que vous le lisiez pour m'en contenter:
Fakir : C’est une bizarrerie : depuis deux ou trois ans maintenant, c’est sur le site de La Tribune qu’on suit la crise grecque. Alors autour d’un verre d’ouzo et devant de la moussaka, on a rencontré la cause de cette étrangeté : Romaric Godin. Pour causer de la gauche hellène, de la droite allemande, mais surtout de nos socialistes...
Fakir : Avant d’en venir à la Grèce, je voudrais qu’on commence par toi. Comment on en arrive à avoir, dans les colonnes de La Tribune, le point de vue le plus « de gauche » ?
Romaric Godin : J’ai commencé le journalisme dans, peut-être, ce qu’il y a de pire, mais de quand même instructif, c’est-à-dire le journalisme de marché : je suivais la Bourse.
Arrive la crise des subprimes, en 2007. Moi qui n’étais pas diplômé de journalisme, moi qui n’étais pas spécialiste d’économie – j’exerçais comme prof de lettres, avant –, je commence à dire : « Attention, c’est pas fini, il va encore y avoir des tensions, ça peut se casser la figure », mais les pros de ce métier me rient au nez. Des experts m’injurient : « Mais non, ce n’est qu’une légère correction. » On est le 1er septembre 2008. Deux semaines plus tard, c’est la chute de Lehman Brothers. Je n’en tire aucun orgueil. Juste, c’est une leçon quant aux « pros » et aux « experts » : moi qui passais mon temps à les appeler, je ne pouvais plus les prendre au sérieux.
C’est à cette époque-là que je me retrouve, par choix personnel, correspondant à Francfort.
En pleine tempête, j’assiste, tous les mois, à la conférence de Jean-Claude Trichet, alors président de la Banque centrale européenne. Il mène une politique monétaire catastrophique. Il impose des plans d’austérité terribles à l’Irlande, au Portugal, à la Grèce. Son obsession, en pleine récession, c’est de lutter contre l’inflation ! Bref, il se fait plus allemand que la Bundesbank, et aggrave la crise de la zone euro.
Mais on ne peut pas dire que je publie des papiers férocement critiques, parce que, dans le quotidien, on n’a pas tellement de place, ça reste très factuel.
Fakir : Finalement, c’est la fin de La Tribune comme quotidien papier, et le passage sur Internet, qui va te donner des marges de manœuvre…
R.G. : Oui, et c’est terrible à dire pour les collègues, parce que ça s’est soldé par des plans sociaux, on s’est fait acheter par LVMH puis abandonner, avec une faillite en 2012, avec des licenciements à chaque fois. Mais puisque, maintenant, on est petits, ça ne sert à rien qu’on fasse Les Echos-bis. Il faut qu’on se différencie.
Fakir : Si La Tribune occupait, comme auparavant, une position-clé dans le capitalisme français, tu ne bénéficierais sans doute pas de la même liberté.
R.G. : Sans doute pas. Là, pour la Grèce, je peux dire qu’elle est totale. On me laisse prendre nos lecteurs à rebrousse-poil.
Fakir : La Grèce, justement. Comment tu t’y intéresses ?
R.G. : Par le prisme allemand, d’abord.
En 2012, avec le grand défaut – les investisseurs privés perdent 75 % de leur mise – puis avec les élections législatives à Athènes, la presse allemande se déchaîne. Dossier après dossier, on découvre combien les Hellènes sont paresseux, ne paient pas leurs impôts, etc.
Donc, à ce moment-là, je me renseigne sur l’histoire moderne de la Grèce. Parce que, la Grèce antique, Périclès, le berceau de la démocratie, etc., on connaît par cœur. Mais la Grèce moderne, on en ignore à peu près tout.
Or, d’après moi, c’est vraiment la mauvaise conscience de l’Europe.
Dans l’après-guerre, c’est « la Pologne de l’Ouest ». En 1944, si on avait laissé voter les Grecs, les communistes l’auraient emporté, et ils auraient rejoint le bloc de l’Est. Peut-être qu’ils l’auraient regretté ensuite, mais n’empêche. Il a fallu Yalta, une guerre civile terrible, des coups de la CIA, puis la dictature des colonels pour que la Grèce reste dans le bloc de l’Ouest. Donc, ici, le joli conte de la « démocratie déversée par l’Europe », déjà, ça coince.
Ensuite, la Grèce rentre dans l’Union européenne, mais sur quel motif ? « On ne ferme pas la porte au nez de Platon », déclare alors Giscard. Comme si on entrait dans l’UE pour prendre des cours de philosophie ! La Grèce va prendre des coups, à la place.
D’abord, son agriculture s’effondre avec l’Acte unique puis le Marché unique européen. Ensuite, avec la chute du mur de Berlin et l’élargissement à l’Est, son industrie – principalement de sous-traitance, dans les pièces détachées automobiles – n’a aucune chance face à la concurrence : elle s’écroule. Quand on ajoute en plus un euro très fort, que reste-t-il comme chance de « développement » ? Les services financiers et le bâtiment. Ça tombe bien, les Grecs héritent des J.O. Et sous les encouragements de Trichet, c’est la montée d’un endettement privé, énorme, dont on ne parle jamais, parce que l’endettement public c’est mal mais le privé c’est bien : on distribuait, un peu comme aux Etats-Unis, des cartes de crédit immédiatement utilisables, elles-mêmes multipliées pour rembourser des crédits…
Il y a des causes, profondes, à cette absence de base productive. Et comment, face à la crise, réagit l’Union, et la troïka ? Non par un « programme », mais par la punition. Par des amputations, tellement draconiennes, tellement sévères, qu’on a la garantie, avec ça, qu’aucune base productive ne naîtra dans les prochaines décennies…
Fakir : Ce qui est intéressant, je trouve, avec la crise grecque, c’est de l’utiliser comme un révélateur. Tu parlais de « berceau de la démocratie », tout à l’heure, mais y est apparue une nouvelle démocratie, à la sauce UE. En novembre 2011, Papandréou, le Premier ministre issu du Pasok, propose à son peuple un référendum sur l’accord signé avec Bruxelles, un référendum qui est annulé, dans l’urgence, en deux jours, par trois coups de fil de Sarkozy, Barroso et Merkel…
R.G. : On fait pire qu’annuler un référendum : on renverse son gouvernement. La politique de Papandréou était critiquable, mais au moins était-il élu. Or, à cause de ce référendum, il déplaît à Angela Merkel et surtout à Nicolas Sarkozy. En vingt-quatre heures, on remplace le système démocratique grec par une espèce de grande alliance des deux partis, qui ne pouvaient pas se sentir pendant quarante ans, et on met à sa tête le vice-président de la Banque centrale européenne. Ainsi impose-t-on, via des pressions sur la dette, une majorité parlementaire différente de celle élue, voire un autre Premier ministre.
Fakir : Et re-belote, lors des élections législatives de 2012, tous les pays, dont la France, Bruxelles, Francfort, font pression pour que les Grecs ne votent pas Syriza, et ça se joue à pas grand-chose à l’époque.
R.G. : Mais ce n’est pas une exception en Europe : au Portugal et en Espagne, avant les élections de 2011, la Troïka avait demandé la signature d’un pacte entre les deux premiers partis, pour qu’ils continuent la même politique économique.
Fakir : La crise grecque me semble révélatrice, aussi, d’une rigidité. D’une incapacité, de l’Europe, de l’Allemagne, de la BCE, à s’adapter aux circonstances, à négocier…
R.G. : La rigidité, c’est d’abord de vouloir imposer la même recette à tous les pays. La contagion, après 2010, a été extraordinaire : les experts en plans d’ajustement structurels sont passés de la Grèce à l’Irlande, puis au Portugal, avec la même recette.
Deuxième rigidité : quand ça ne se passe pas bien, ce n’est pas grave. C’est qu’il faut continuer !
Et même, troisième rigidité, enfin, encore plus idéologique : non seulement si ça va mal ce n’est pas grave, mais c’est bien ! La récession, c’est la voie du salut !
A tel point, quand même, que les dirigeants du FMI font presque figure de doux, de keynésiens, à côté de leurs partenaires européens. Et que Obama vient gronder un peu Merkel : « Ne faites pas n’importe quoi ! »
Fakir : Maintenant, avec notre nombrilisme, je voudrais en revenir à la France. La crise grecque m’apparaît comme un révélateur de notre lâcheté.
A peine élu, en mai 2012, quelle est la première intervention en politique étrangère de François Hollande ? C’est une longue déclaration sur la première chaîne de télévision grecque, et qui invite les Grecs à bien voter, à rejeter Syriza.
Ça me semble surtout une stupidité. Parce que, lui prétendait « changer l’Europe », admettons, puisqu’ils le répètent, s’ils veulent « changer l’Europe », les socialistes français auraient dû se dire : « Si jamais Syriza l’emporte – parce que Syriza n’est pas une force eurosceptique finalement – avec eux, on va peser pour changer l’Europe. On ira chercher d’autres alliés, en Italie, même peut-être avec les gouvernements de droite en Espagne, au Portugal, en Irlande, un groupe qui est assez fort pour s’opposer à la ligne allemande. » Mais ils n’ont même pas essayé.
R.G. : C’est pire que ça. Il y a ce fameux sommet européen, fin juin 2012, le premier sommet de Hollande, la mère de toutes les batailles. C’est là où tout se joue. Qu’est-ce qu’il se passe derrière les portes closes ? Monti et Rajoy, de droite tous les deux, menant des politiques d’austérité tous les deux, vont voir Hollande. Ils disent : « On ne peut pas continuer comme ça. Il faut un bouclier pour qu’on n’aille pas à la faillite, nous, les deux grands pays du sud. Est-ce que la France nous soutient ? » Et Hollande répond : « Non. Moi, je négocie directement avec Angela Merkel. » A ce moment-là, Monti et Rajoy décident de se passer de la France. Ils menacent de quitter le sommet sans signer la déclaration finale, et leur demande est acceptée. Notre ami François Hollande ne veut pas en être alors que ça marche ! Il négocie son Pacte de croissance, en fait un chiffon de papier, et qui sert à une chose : faire passer auprès des députés socialistes le vote du pacte budgétaire.
Cette alliance était à portée de main.
Fakir : Ce comportement est en fait très logique.
Depuis trente ans finalement, il y a une grande cohérence quant à la politique française. Nous, on remonte toujours à 1983 : à partir du moment où Mitterrand – sous la houlette de Delors, Fabius, Hollande déjà – renonce à l’« autre politique », décide de rester dans Système monétaire européen, on s’attache au mark, Jean-Claude Trichet à la Banque de France sera l’homme du « franc fort », avant de devenir l’homme de l’« euro fort » à la BCE, et durant ces trois décennies on reste le petit soldat de l’Allemagne.
La crise grecque est aussi un révélateur de ça : la France, à travers François Hollande en 2012, mais aussi Moscovici comme commissaire depuis Bruxelles, et dernièrement Manuel Valls qui appelle Athènes à aller « plus loin dans les réformes », il y a une vraie continuité chez les socialistes français, depuis trente ans, dont la Grèce sert de révélateur.
R.G. : C’est tout à fait honteux. Ça remonte même avant 1983, aux années 1970. Quand arrive la crise de 1974, l’Allemagne fait mieux que la France. A l’époque, Helmut Schmidt est chancelier. Il est social-démocrate et il gouverne avec des libéraux. Il est l’image de la gauche moderne, le pôle d’attraction de Rocard et de la gauche qui l’entoure, avec son fameux théorème : les bénéfices d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain. Quand arrivent les difficultés sous Mitterrand, au fond, le choix est fait d’avance. Les élites françaises sont fascinées par l’Allemagne, par ce pays qui nous ressemble peu.
Fakir : J’en reviens à 1983 parce que, à l’époque, on a cet isolement français en Europe, cette solitude sur la scène internationale qu’il faut mesurer, au milieu de Reagan, Thatcher, Kohl, et qui conduit à ce choix : rentrer dans le rang. Ce que Jospin appellera « l’ouverture de la parenthèse libérale », qui ne s’est jamais refermée.
Et maintenant, c’est Tsipras qui est un peu le Mitterrand d’alors, qui se retrouve dans cette espèce de solitude, à qui on interdit l’expérience. Et alors que la France, la gauche française, devrait être un soutien, c’est nous qui venons lui mettre la tête dans le seau !
R.G. : Six jours avant l’élection, le 19 janvier, j’ai vu Varoufakis. Il n’était pas encore ministre de l’Economie. Je lui ai demandé : « La référence, c’est Hollande 2012 ? » Car tout le monde s’attend à ce que Syriza plie aussi rapidement. Et il me répond : « Je suis obsédé par ça. Hollande n’a pas essayé, moi j’essaierai. » Je crois que ce qui s’est passé en France en 2012, pour eux, c’est un point de repère : l’anti-exemple par excellence. C’est ce qu’ils ne veulent pas faire. Et puis il a ajouté : « Si Syriza gagne, ce sera la dernière chance pour Hollande de sauver son quinquennat. » Je pense qu’il attendait, un peu naïvement, que la France joue son rôle.
Il faut voir aussi qu’en Grèce la France a une aura absolument incroyable. C’est le pays qui les a aidés pour l’indépendance, à la sortie de la guerre, qui a accueilli tous les opposants sous les Colonels. Ils adorent la France, les élites sont très francophones encore. Lors de mon déplacement en janvier, les gens me prenaient la main dans la rue et me disaient : « Il faut être avec nous, la France ! Il faut aller leur dire ! » C’est incroyable ! Ils attendent vraiment énormément de nous. Je n’aime pas trop le lyrisme, mais c’est vraiment étonnant.
Fakir : Arrête, tu vas me faire pleurer ! C’est de l’ordre de la trahison !
R.G. : C’est tout à fait ça. Et à mon avis, ils n’oublieront pas. L’affaire se réglera, mais on a perdu une belle opportunité. Parce que, sur la scène internationale, on n’est plus rien, on ne joue plus aucun rôle. En Europe, la France ne sert plus que comme faire-valoir à l’Allemagne, une Allemagne qui a toujours un complexe pour assumer sa domination vis-à-vis de l’Europe, qui ne peut pas l’assumer toute seule.
Fakir : On serait les collabos de l’Allemagne…
R.G. : C’est pas moi qui le dis, mais Varouflakis parlait de « Vichy post-moderne » dans son dernier bouquin.
Fakir : Pour imposer la domination de l’Allemagne sur l’Europe, il y a la nécessité du consentement passif de la France.
R.G. : Il est clair que la France occupe toujours, malgré ses faiblesses, une position de pivot sur le continent.
Les Allemands jouent leur jeu : qui peut leur en vouloir ? Ils ont un gouvernement qui défend les intérêts des Allemands. Le vrai scandale, qu’est-ce que c’est ? Qu’en face, ils n’ont jamais eu d’opposition, de gouvernement qui les forcerait à transiger. On ne changera pas l’Allemagne, jamais. Mais on peut faire en sorte que, dans leur gestion de l’Europe, il y ait des changements. Un seul pays pouvait peser et c’était la France. Qui ne l’a jamais fait.
Voilà. je l'avoue, j'espère que vous avez lu.
Si oui, ça change un peu de ce qu'on vous dit à la TV, non?
Et c'est tant mieux.
Pouf-pouf !
Ou en étions nous?
Ah oui, on a pris plein d'eau sur la gueule....et puis...
Lundi 13 juin : il re-fait beau ! Youpi ! Le bateau est tout propre. Il est temps d'aller retrouver nos amis de DEBER en baie de Corfou.
On y croise un p'tit rafiot sans intérêt (notez la taille de l'équipage. Ce sont les p'tits point blancs devant et noirs à la passerelle!):
On a eu beaucoup de mal à crocher. Y'avait du monde sur les -trop rares- taches de sable et notre ancre Delta n'aime pas la posidonie. Je ne me souviens pas que cela fut aussi dur de s'installer dans un mouillage depuis neuf années que nous circulons sur l'eau !
Mais baste, on a fini par bien crocher dans une petite tache de sable.
Bientôt, on joue à la coinche avec nos amis. On était restés sur une défaite cuisante contre les deux Bert ! On s'est vengé dans la suivante, et puis, on a perdu dans la belle, alors qu'on était à égalité...Saloperie de dernière main de merde !
Ensuite, on a changé les équipes...J'ai joué avec Robert.... une catastrophe !
L'autre saleté de Gilbert s'est mis à avoir du jeu comme c'est pas permis !
Et c'te salopiatte de Françoise, qu'avait rien quand elle jouait avec moi, s'est mise à collectionner les as !
Ah le mauvais moment !
Tous les 7 et les 8 que j'avais pas, c'était Robert qui les avait !
Et le Gilbert a fini par une générale, hilare !
HU-MI-LIES qu'on a été !
Du coup, Robert est rentré en France...
Bon, une semaine plus tard, certes !
Mais je suis sûr que ça a joué!
On a passé la journée à se prélasser sur DEBER et sur CO ERRANCE ! Ereintant ! Puis, à la nuit tombante, on a fait le chemin inverse!
Jeudi ! Bon sang de bossoirs ( hihihi!) : Un autre Evasion 37 au mouillage! Hop, une visite, vite !Bien sur, ce sont des Trollonautes, ça nous aurait étonnés, vu comment qu'on est célèbres !
Ce sont Lucette et Jean-Pierre, adorables, qui naviguent sur un EVASION 37 PRESTIGE ( ça change tout ! Non, en fait rien, si ce n'est un peu de teck en plus, un peu d'ébénisterie supplémentaire et que c'est un des tout derniers 37 sortis de chez Beneteau!)
Il a une jupe maison! Ouh ,comme ça nous a fait envie !
Photos de l'équipage et du bateau qui s'appelle TOLUJA :
Le même jour, nous sommes interpellés par une splendide Gib sea 46 ( de mémoire) et par deux zigotos tout en sourire et gentillesses, MAeva et Gérard, qu'hélas, nous n'aurons, cette fois-ci pas le temps de connaître davantage car nous sommes sur le départ !
Eux nous connaisent, et comme ils sont mignons comme tout ( y'a t'il des Trollonautes pas gentils? Sans doute, mais on n'en a pas encore rencontrés!) , ce n'est que partie remise. Hop, dans le Nikon :
Mardi, il est temps pour nous de commencer à redescendre, histoire d'aller revoir notre pote Mauro avant qu'il ne rejoigne Civita en Italie.ain
Pour cette nav', nous serons accompagnés par DEBER et CO ERFRANCE, qui, pour la première fois, concernant le second, va sortir son gennaker, avec bien peu de vent, mais sous l'objectif de cap'tain TROLL: ( en ouverture, deux photos de Marion, ci-devant fille de François et la plus jolie et gentille fille du monde):
Et puis voilà. Une dernière soirée en amitié avec tout notre petit monde du moment. Et puis, ce matin, les bisous, après les adieux provisoires.
Une petite inspection du moteur de Troll par Gilbert, histoire de partir rassénérés par l'état sans problème du berlingot, et nous voilà en nav'.
Sans aucun vent, merde de merde !
Ce soir, Agios Ioannis. Demain Prévéza.
22juin : On a quitté nos copains "catamareux" à Pétriti. Pas envie d'aller à Mourtos ou à Parga, sans aucun doute bourrés de monde. On est donc retournés à Agios Ioanni qu'on avait tant aimé en 2008. Et on a bien fait car, quand nous sommes arrivés, on y était absolument seuls. Ensuite, il est arrrivé...deux autres voiliers...la foule ! Il a quand même fallu que, dans cet havre de paix, le plus luxueux des deux arrivants ( un voilier de plus de 60 pieds) fasse du ski nautique jusqu'à 9h le soir et dès 8h30 le lendemain matin ! Grrrrrrrrr !
Pour les 27 milles on a eu du bon vent sur la fin.
On était en train de revenir vers Prévéza pour retrouver Mauro et recevoir nos amis Catherine et Marcus pour trois eemaines...Hélas, pour causes de force majeure (au pluriel car il y en a deux) ils ont annulé leur venue.
On va donc faire les tour du Pélopo tous seuls comme des cons...
Ca fait 4 malheureux: Eux et nous !
23 juin : Pas beaucoup de vent pour aller à Prévéza. Impossible de crocher devant les chantiers. Pas assez de place. Du coup, on va, comme d'hab' au mouillage du port de pèche. Puis, aussitôt, on emmène Javotte chez le vétro pour vaccinations annuelles ( et pour parler d'un petit problème d'incontinence qui dure depuis un bon moment!)
24 juin : On voit arriver Hakuna Matata au mouillage. Joyeuses retrouvailles . Hélas, et encore une fois, on ne parviendra pas à passer un moment ensemble parce qu'on a bougé à cause d'un fort coup de vent d'Est . Et quand Du coup, aprés avoir essayé d'aller de l'autre coté de la baie ( sans succès notable, ça bougeait autant) on a réussi à prendre une place devant les chantiers. Ouf, plus de clapot.
On retrouve aussitôt Mauro (et Spank), qui va bientôt retrouver Civita en Italie
Le samedi 25 : Journée chargée. Mauro nous emmène dans son camping-car pour toute une série de courses (diesel, Lidl, etc...) On devait passer la soirée ensemble, et puis le temps s'est gâté. Et ça s'est mis à souffler fort du Nord, cette fois-ci. Du coup, c'est ici que le clapot était pénible. En plus, il nous envoyait trop proche d'un autre bateau. Bref, on est retournés vers le port de pèche.
Que de grosses navs ( environ 1/2 milles à chaque fois!)
Dimanche 26 : Grosse grosse chaleur! Baignades et rebaignades. Le soir, surprise, arrivée de Freya. Joir de retrouver Siri et Nicolas. On mange ensemble le soir, bien sûr.
Le lendemain, 27 juin, Mauro est venu nous rejoindre car ce soir, nous l'emmenons au ferry à Igoumenitsa avec son campin car. On en profite pour le présenter aux Freya. Mauro est super content de rencontrer ceux qui lui ont donné un guindeau!
Vers 16h, on part à Igoumenitsa. Mauro nous invite à la taverna. On se fait des bises et on revient sur Prévéza où l'on arrive vers 22h30.
Je sais, ce n'est guère palpitant et il n'y a pas de photo.... y'a des périodes, comme ça, où je ne trouve pas la motivation pour sortir le Nikon. Il faut dire qu'on boit des coups, qu'on baffre allègrement, mais qu'on ne visite guère !
Mardi 28 juin : on revient du chantier où nous sommes allés garer le camping car quand je me mets à l'arrêt ( Je l'avoue. C'est assez peu spectaculaire ! Et Javotte le fait mieux que moi!) Un Oceanis 42cc au quai de Prévéza ! Oui, c'est eux ! C'est Fredom !
Joie des retrouvailles avec Frédérique, Dominique et le chien Jacky !
Aussitôt nous voici à leur bord et on entame les papotage, commentaires et autres bricolages. le soir, ils nous rejoignent au mouillage (vachement plus calme que le quai, bondé en cette période!)
Pizzeria ensemble le soir, toujours pas de photo, sauf celle-ci, toute pourrie, avec le GSM, aprés les zouzos à bord et avant la pizzeria (recommandée, à juste titre par Mauro!)
On en est là. Les analyses de Javotte ont révélé des bactéries dans son urine qui pourraient bien expliquer ses petits pipis de la nuit. Pour ma part, je suis sceptique (le véto était super cher!) et je me demande si tout cela n'est pas du flan...bref, petit traitement aintibiotique ( 50€ les deux boites d'antibio! Ben voyons! Décidément, je préfère la mer Egée, y compris pour ses vétos !)
Heureusement, ce soir, Frèd nous concocte un tartare de boeuf ! Une de ses, fort nombreuses, spécialités ! Nous on fait une mousse au chocolat!
MIAM et bonne soirée en perspective !
Conscient que cette MAJ n'est pas la plus palpitante de l'année, je vous donne rendez vous à la prochaine.
Elle sera plus fournie car demain nous commençons à descendre au Sud. On pense faire le tour de Lefkas, car le pont de Lefkas est en réparation et ça a l'air d'être un joyeux bordel pour franchir la passe....
A bientôt, chers Trollonautes !