AVRIL 2017

Certes, j'ai bien tardé à faire ma mise à jour ! La dernière date du 28 mars ! 

Je suis conscient du sentiment d'abandon que vous devez ressentir. 

Cela doit être terrible. Perso, j'en fais des cauchemars la nuit de vous savoir sans votre dose hebdomadaire de Troll! 

Mais j'ai des excuses: On a vachement bossé !  

Du reste, on est à l'eau depuis hier ! On a bu quelques coups, aussi, puisque, printemps oblige, les plaisanciers commencent à affluer sur le chantier. 

Je passe rapidement sur le fait que je vais inaugurer Avril avec la fin Mars. Vous en avez suffisamment l'habitude pour que cela ne mérite qu'à peine d'être mentionné. 

Question de "noyer le poisson", ou, d'habitude, en ce début Avril, on en accroche dans le dos de ces amis, j'an connais un qui, à l'instar de ce qui se pratique d'habitude à l'extrème droite, qui s'y emploie, à le noyer le poisson et qui, à grand renfort de victimisation, ne parle plus du tout du fond du problème, ce qui peut passer pour une forme d'aveu, du reste, mais  qui passe TOUT son temps à hurler contre ceux, quels qu'ils soient, qui ont contribué à exposer le problème au grand jour ! 

Il est vrai qu'aujourd'hui, on a plus tendance à condamner les lanceurs d'alerte qu'à poursuivre les corrompus...

Heureusement, comme la amajorité des gens est moins stupide qu'on le croit,  "Noyer le poisson" ne semble pas vraiment lui donner de l'oxygène, au candidat Fillon ! On a plutôt l'impression qu'il passe sur le grill, le saumon du Mans!  Frétille plus beaucoup le Gardon! 

Je ne peux pas vraiment dire que cela me fait pleurer, n'est ce pas! 

Pendant ce temps-là, notre favori, à nous, ne devrait pas tarder à le dépasser, le compassé de la Sarthe ! 

Et ça, en revanche, je l'avoue sans ambage, et sans noyer le poisson, ça me réjouit grave. 

Y'en a des choses à faire! Ouh là là ! 

Ce matin, je m'attaque au barbotin du guindeau

Un travail assez facile, finalement et un résultat disons...satisfaisant:

Ensuite, regaillardi par un succés incontestable, aussi brillant que mon barbotin,  je me suis attaqué  au guindeau et à la pointe avant, pourris par la chaine rouillée de la saison dernière. 

AVANT

APRES

Bon, c'est loin d'être parfait, mais, croyez moi sur parole, c'est achté mieux qu'auaparavant! 

Ensuite on a eu droit à un gros coup de vent, pendant près de deux jours,  qui nous a interdit de faire des travaux à l'extérieur. Du coup, on en a profité pour inviter la grosse bande joyeuse du "batôdacoté", un MAGNIFIQUE ( j'y reviendrais) dériveur intégral, un des derniers plans, tout alu, du regretté architecte naval CAROFF.

A la joyeuse bande, on a adjoint le Francis de Papadoo, l'homme qu'on a failli perdre, il y a quelques saisons, à Chios. Philippe, de Matins bleus, s'en souvient aussi très bien (voir UNE SOIREE "INOUBLIABLE" ). Du coup, un coup chez eux, un coup chez nous ! Dans l'ordre, de gauche à droite: Jean-Philippe (proprio de ce très beau SHERPA DE JADE. Il est osthéopathe, ...comme notre Jean-Philippe qui construit son cata de 16 mètres! Amusant, non?), Francis, Pascal, François, Francis et ma Françoise: 

C'était bien joyeux, au point que j'ai eu beaucoup de mal à redescendre l'échelle du Sherpa pour rejoindre la caravane lors de l'apéro chez eux, la faute à 4 ouzos trop bien tassés! Le moins que l'on puisse dire, c'est que Javotte a eu son content de caresses:

Il est bien grand le mat du Sherpa! Pascal peut vous en parler, lui qui est monté en tête de mat pour rebrancher la girouette anémomètre ! Nota : Le vent était ENFIN tombé.

Youh ouh ! Fait froid là-haut?

ça doit faire mal un crâne transpercé par une telle flèche! 

Moi, je m'en suis mis partout : Cheveux ( j'avais oublié ma casquette!) bras et même barbichette ! Heureusement, y'a pas de photo puisque Françoise en avait sur les doigts, malgré les gants ( qualité de merde, les gants de protection!) . Mais, bon dieu, comme c'est pénible à faire! 

Pendant ce temps, Sherpa de Jade s'en va rejoindre l'élément liquide. Ca passe "juste" pour sortir de la place ! 

Après la plateforme ( merci encore Robert!), nous nous sommes attaqués ( Françoise l'inox, moi le bois et la visserie) à l'échelle de bain, qui avait bien besoin d'un ptit refit:

Et puis au marquage de notre belle chaine quasi neuve, cadeau de nos chers amis italiens Civita et Mauro, tellement gentils, tellement généreux! (mille bises à vous deux!) qui va remplacer notre tas de rouille (qui n'avait que trois saisons, mais dont la galvanisation n'a pas du tout tenu ses promesses) :

Et allez hop, un matelas tout neuf, bien épais, tout confort, pour les invités de la saison ! On vous gâte, hein  ! On en a bien bavé pour le monter dans le bateau, alors j'espère que vous l'apprécierez! 

Après, il a fallu faire la vidange du moteur, vérifier les vannes, démarrer le moulin...ce qui nous a permis de constater l'usure de notre joint tournant ( à changer l'an prochain) et la casse de notre filtre à eau Vetus, qui nous a permis, grâce à l'intervention de notre copain Lionel, d'aller jusqu'au port, mais qui sera changé la semaine prochaine, par précaution. Entre temps, on a eu de gros orages qui nous ont empêchés d'aller au bout de  nos ouvrages...

Puis, au retour du soliel, Denis nous a informé qu'on allait à l'eau le lendemain matin. 

Du coup, un peu dans la hâte, on a vite fini, rangé, jeté, nettoyé. On était sur le flanc en fin de journée

Et puis, hier matin...

La journée s'est passée, éreintante, comme celle d'hier avec tri et rangement de tout ce qu'on va laisser dans la caravane. 

Voilà. Vous savez à peu près tout ! Il nous reste une semaine ici car Samedi prochain nous serons rejoints par la Nièce de Françoise, Marion et son compagnon Thierry, pour quelques trop petits jours sur Troll. 

Ce matin, Méluche talonne Fuyons ! ça augure bien de la suite et ça nous plait beaucoup ! 

Je vous laisse retourner à l'acceuil  sur cette photo de Javotte quittant son bord dans le port de Chalkoutsi.

Quand ous sommes arrivés à Corfou en 2008, nous sommes allés chercher notre "transit log", ou "DEKPA", le document que vous DEVEZ posseder pour circuler en bateau en Grèce. Voir ICI

Au bout de dix saisons, il était tout délabré et tamponné, notre DEKPA. 

Ca tombe bien: depuis cette année, de nouvelles règles ont été adoptées et il existe un nouveau (nea) DEKPA. 

Voici la marche à suivre, ou plutôt, le chemin de croix que nous avons suivi pour (bientôt) l'obtenir: 

Avant tout, ce conseil. Si vous avez l'ancien:  Ne vous précipitez pas !

Parce que moi, à Oropos, j'étais le premier Français à le demander le nea Dekpa !
Et ben bordel, comment je les ai pris de court!

Alors, coté papelards,  il faut vous munir de :

- Votre acte de francisation
-Certif d'assurance à jour, avec traduction en grec ( ou en anglais, il n'ont pas été bien clair là-dessus)
-pièce d'identité
-ancien Dekpa si vous l'avez
-50€ en liquide.

tout ça, c'est super fastoche. Aprsè, c'est plus dur. 

Acte 1 :
-aller au port police

-y demander le nouveau Dekpa ! 

Regarder la tête de la personne à qui vous le demandez. Elle va se précipiter chez son chef pour savoir quoi vous répondre. Là, vous attendez. Elle va revenir bientôt. Elle revient.
-remplir l'imprimé en grec qu'elle vous tend et dont les 5 premières lignes sont, dans l'ordre :
-votre nom
-votre prénom
-le nom de votre père
-le nom de votre mère
-votre adresse

Acte2:
-Allez au "taxe office" pour obtenir un imprimé pour le Dekpa (avoir votre passeport ou vitre CDI pour que l'employé fasse remplisse votre imprimé) -puis vous rendre à la banque la plus proche, présenter votre imprimé dument remplie et payer 50€ pour obtenir le reçu prouvant que vous avez payé, qui sera aggrafé à l'imprimé.

Acte 3 ( le plus rigolo) :
-Retourner au port police.
A partir de là, ce sera la panique ! Pourquoi? Parce que vous n'avez pas de "permis de voileux". Car ça n'esxiste pas chez nous.
Moi, j'avais ma carte mer, mon permis moteur, mais j'ai refusé de leur donner en leur expliquant que les prochains français n'allaient pas forcément avoir ce permis parce que , chez nous, "y'a pas d'permis!"
Alors, les coast guards vont être désemparés ! Ils vont passer des tas de coup de fil. ça va durer 2 (oui deux) heures, pendant lesquels 10 fois, ils vont vous demander votre permis moteur afind e débloquer les choses ! mais, comme vous êtes un héros, vous allez continuer à refuser, pour préparer la venue des prochains "french sailors" qui n'auront sans doute pas le permis moteur !

Acte 4 :
Vous allez signer un imprimé "sur l'honneur" attestant que vous n'avez pas le permis voile parce qu'il n'existe pas en France" ( traduction exacte). payer un timbre fiscal de 0,50€ qui sera collé sur le premier document que vous avez rempli ( voir acte 1)

Acte 5
Tout est bon. Vous avez payé, ils ont enregistré votre demande. 

Vous attendez donc  votre "néa depka" à tamponner une fois par an.
Vous attendez.

Vous attendez. 

 Et...rien. 

Pourquoi? Et bien c'est simple! 

C'est parce qu'ils ne l'ont pas, votre sésame, le nouveau depka dans les locaux du port police d'Oropos! Que dalle, nada! 

A ce moment là, vous commencez à vous dire que vous auriez dû vous contenter de l'ancien au lieu de faire le malin ! 

Enfin, ls reviennent vers vous.  ils vont vous demander quand est ce que vous partez ! Ne répondez pas demain, ça ne sert à rien !
Il faudra revenir Vendredi. ils "devraient" l'avoir ! Et vous ne pourrez pas partir sans.

Donc, en conclusion, attendez donc qu'un petit Titi-Troll aille AVANT VOUS chercher le précieux sésame ! Vous gagnerez au moins trois heures!

Allez, bon courage, les copains !

PS : Pour la fameuse "taxe au mètre", ils ne sont pas au courant.  

Là, je vais faire la sieste, j'ai "bobo tête nea DEPKA"!

A bientôt les trollonautes

ADDENDUM : Ils  nous avaient dit " revenez Vendredi" ! Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai décidé d'y retourner jeudi. Et ça tombe bien, parce qu'en fait, Jeudi soir, ils fermaient jusqu'à mardi, WE pascal oblige !

Néammoins, nous avons notre nouveu Dekpa et c'est le principal. 

C'était d'abord Joachin sans Gaëlle ( qui était au Laos!), accompagné, néanmoins de deux ravissantes jeunes femmes : son adorable nièce Romane ( à gauche) et sa, non moins adorable copine Camille (à droite), toute deux immédiatement fans de Javotte ( et réciproquement) 

Photos complètement pourries, la faute à l'autofocus capricieux de mon Nikon. Grrrrrrr ! 

Deux jours plus tard ( Jeudi, pour être précis), nous sommes allés à Chalkis, pour récupérer notre nouveau bol de circuit de refroidissemnt, mais surtout pour revoir super-Gaëlle, des étoiles pleins les yeux après son séjour au Laos ( et là, l'autofocus a fait son travail. Tant mieux.) 

On a mangé ensemble la méga Salade de Jo. Et puis, on les a laissé tenter de passer le pont de Chalkis avant le WE de Pâques.

Ils ne l'ont pas passé. D'abord, les autorités du pont les ont bien emmerdés parce qu'ils n'avaient le nouveau DEKPA. Ils les ont même menacés de....5000€ d'amende. Bon, c'est juste de l'intimidation, mais il vaut mieux le savoir.Savoir aussi que, désormais, le passage du pont, c'est 37 € pour un 37 pieds! Gloups ! 

En plus, on les a appelé pour passer le pont, mais, suite à un problème technique, ce dernier se s'est jamais ouvert ! Et comme c'est le WE de Pâques, il ouvrira ( peut-être !) Lundi ! Les boules pour eux! 

Sinon, et bien notre Méluche national est devenu en quelques jours le punching ball préféré de TOUS ses adversaires. Ah ben forcément, il les inquiète grave, les autres! 

Y compris Hamon. C'est marrant de constater qu'il  y a encore bien peu de jours, celui-ci ne voyait AUCUN inconvénient à ce que le représentant de la "France Insoumise" s'efface devant sa candidature, seule chance, d'aprés lui de voir la "vraie gauche triompher alors, que, désormais il déclare, quand un journaliste lui fait remarquer que ce serait peut-être le moment de s'effacer à son tour : "la politique, ce n’est pas de l’arithmétique."!  

Consternant ! "Ils" nous auront vraiment fait ch... jusqu'au bout, au PS! 

Pour notre part, nous pensons toujours qu'un vrai changement est nécessaire. Oh, bien sûr, on ne croit pas forcément que le programme de la FI sera facile à appliquer. Mais, en revanche, ce qu'on sait, c'est que les programmes de TOUS les autres, tous ultra libéraux, ne fonctionnent pas depuis 30 ans. 

Alors, entre l'espoir et le renoncement, le choix esy vite fait. Allez, on y croit! Vivement le 23 ! 

Hier soir, nous avons pris Corbi pour la dernière fois, direction l'aéroport d'Athènes. On est revenu sur Troll avec Marion, fille ainée de Jacqueline, la soeur de Françoise, et Thierry, son compagnon. 

Deux Thierry sur le bateau pendant 4 jours ! Certains diraient que ça fait beaucoup, mais nous, on est très très heureux de les avaoir à bord ! 

On avait organisé un grand feu d'artifice pour féter leur arrivée. Certaines mauvaise langues diront que ce spectacle fut organisé par le village pour fêter Pâques ! Ah les mauvaises langues !

Ce matin, nous avons pris la mer, direction Almyropotamos, où nous retrouverons les pauvres Kairos, en panne de pont ! 

Comme d'hab', les élements se sont déchainés pour faire barrage à notre nav':

A la prochaine mise à jour, nous connaîtrons enfin le couple de finalistes pour l'élection présidentielle. 

Et c'est sur notre, tout mignon tout sourire, que je vous laisse.

Mais tant pis.  

Je ne commerce pas sur ce site. C'est juste du partage ! 

Je partage et vous prenez ce que vous voulez ! Par exemple, notre base de données, notre répertoire des iles visitées, élaborées depuis  10 ans, sont absolument gratuites, et, je vous l'assure, désintéressées. On fait ça juste pour se sentir utile, et il parait que cela l'est.

Je reçois, de temps à autre, puisque notre site à la chance de récolter, chaque jour, quelques centaines de clics, des propositions de rémunération à condition d'y insérer de la publicité ( "ciblée, Monsieur! C'est vous qui choisissez!") 

Non, non et non. Je le refuse absolument. Je ne suis pas dans une relation intéressée avec vous. Je préfère ma liberté totale à n'importe quelle merchandisation de mes modestes lignes. 

Pourquoi écris-je tout, ce matin, d'un seul tenant ?

Parce que ce matin, sur Troll, en compagnie de nos invités, nous avons sacrifié quelques centaines de Kilo-octets, pour regarder le meeting de Méluche à Dijon. 

Et je vous le confesse : Les émotions nous ont submergés. On en a pleuré !  Coeurs d'artichaud ? Ouais, peut-être, mais comme l'a simplement dit Thierry " L'espoir fait vivre" !

Ce discours est splendide, magnifique, cohérent, enthousiasmant, bouleversant. Réaliste? Pour moi, oui, mais je comprends que l'on puisse être d'un autre avis, même si les arguments pour le contrer sont souvent pauvres, caricaturaux, voire mensongers,  et émanent toujours des mêmes, de ceux qui pensent, avec Darwin ( Nous sommes plutôt Rousseau !), que le libéralisme est l'avenir radieux de la société des hommes, que d'être constamment en compétition les uns contre les autres est un gage d'épanouissement personnel. Ce qui est patent, en tout cas, c'est que ce n'est pas dans la compétition que se trouve le progrés social, n'est ce pas ?

Secouez un peu, s'il vous plait, vos à-prioris, chers Trollonautes !  

Oubliez un temps la peur distillée à chaque journal télévisé par les tenants du "POURVU QUE RIEN NE CHANGE, JAMAIS !LE MONDE VA TELLEMENT BIEN ! ".  

Pour une fois,  pour vos enfants, vos petits enfants, et, encore plus, vos arrières petits enfants, si vous en avez,perdez donc une  heure (un peu plus) pour regardez ce que nous dit ce mec: 

Vous pouvez aussi jeter un coup d'oeil ici :  Programme "avenir en commun" (cliquez sur "le programme en trois minutes") 

ou bien  encore regarder ces 5 mn rafraichissantes : Reparlons de Macron. Certes, c'est une vidéo de "d'jeuns", mais je gage que cela ne vous rebutera point. Aprés tout, les jeunes sont aussi notre avenir, en commun, ou pas. 

Et ensuite, demandez vous si les autres candidats vont tenter quelque chose pour rendre le monde un peu meilleur, pour dispenser un poil plus de bonheur, de partage, de solidarité, d'égalité. 

Ensuite, ce week end, dans le secret des urnes,  faites ce qu'il vous semble bon de faire. 

"On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré" 

Albert Einstein

Les trolliens, plus insoumis que jamais.

En ce jour capital, je choisis de conclure la période avec cet article avec lequel je me sens en accord.

POLITIS , le 19 avril. 

Un pari pascalien

Le vote Mélenchon comporte des risques. Bien moins toutefois qu’une victoire de Fillon ou même de Macron. Il est à la fois de conviction et d’utilité.

Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, achetez Politis, abonnez-vous.


Nous y voilà enfin ! Et ce n’est pas trop tôt ! Cette interminable campagne, ouverte mi-novembre avec la primaire de la droite, va connaître un premier épilogue dimanche. On en aura fini avec la toute-puissance des sondages qui apparentent l’élection présidentielle à une étape du Tour de France, bien pentue, avec ses rebondissements, ses défaillances, ses chutes, ses remontées, et sa « dernière ligne droite ». Passionnant ! Mais, est-ce vraiment ça la démocratie ? Cette indigestion de supputations médiatiques et de micro-trottoirs de gens déboussolés a surtout précipité nos concitoyens dans un abîme de perplexité. Il serait décidément grand temps d’en finir avec cette élection du président de la République au suffrage universel. Qui le fera ? Mélenchon, en tout cas, en ouvre la possibilité, avec son processus pour une 6e République. Et ce n’est pas un mince argument à nos yeux.

En attendant, il faut faire avec cette élection. Avec la réalité, sans laquelle « il n’y a pas de politique qui vaille », comme disait de Gaulle (figure tutélaire de cette campagne, cité à tort et à travers par les candidats). Et la réalité a aujourd’hui les traits de quatre personnages. Les seuls qui sont en situation de l’emporter. Parmi eux, notre choix est vite fait. Que ce soit par adhésion au projet de Jean-Luc Mélenchon ou par rejet des trois autres candidats, le résultat est le même. Ce qui est en jeu, c’est la reconquête par notre société d’un droit à l’alternative. Voilà bien trois décennies que cette liberté fondamentale nous a été retirée. Et en grande partie du fait de la dérive de la social-démocratie mitterrandienne.

Le périmètre du débat politique n’a cessé de se restreindre autour d’un axe néolibéral. Mélenchon nous propose d’en sortir. La proposition ne se refuse pas. Sinon, quoi ? Passons sur l’hypothèse Le Pen, antirépublicaine et xénophobe, qui ressort dans « la dernière ligne droite » toutes ses obsessions nauséabondes. Les deux autres candidats aux portes du pouvoir proposent, chacun à sa façon, une continuité aggravée. Avec, certes, des différences non négligeables dans le domaine sociétal. Fillon, c’est la vieille droite rancie, héritière de la chouannerie et du clergé réfractaire, comme il vient de l’avouer lui-même en scellant un pacte électoral avec les traditionalistes de « Sens commun », et en réaffirmant à tout bout de champ « les racines chrétiennes de la France ». Ce qui, comme le note le démographe Hervé Le Bras, signifie en langage à peine codé « non-musulman » [1]. On est là tout près du Front national.

Macron, c’est une autre histoire. C’est la précarisation du travail parée des mots de la modernité, « l’ubérisation », le basculement dans le monde des petits boulots généralisés. Il séduit parce qu’il prend acte à sa manière du désarroi social en préconisant la sortie du chômage à n’importe quel prix. Dans une telle adversité, le choix de Mélenchon, avec tous ses défauts, ne fait pas l’ombre d’un doute. Ses défauts, n’en reparlons pas ici. Nous avons assez dit ce que nous pensons de son alignement sur Poutine. On peut également tiquer sur son jacobinisme, son exaltation de la patrie, l’insuffisance de ses réponses sur l’immigration…

Mais retenons surtout aujourd’hui l’audace de son projet. Ce long processus vers l’adoption en deux ans d’une nouvelle constitution, véritable course d’obstacles qui commencera par les législatives de juin, se poursuivrait par un référendum à l’automne, et une gestion inconfortable des affaires publiques tant que la constituante n’aura pas doté la France d’une nouvelle loi fondamentale, plus démocratique, espérons-le, que l’actuelle (voir à ce sujet l’article de Pauline Graulle). Sans parler du bras de fer européen qu’il nous promet. Son « plan A » « qui réoriente la construction européenne dans le cadre de l’euro », comme le définit l’économiste Liêm Hoang Ngoc, et son « plan B », sortie « ordonnée » de la monnaie européenne [2]. On devine nos réticences.

Le vote Mélenchon, outre qu’il est destiné à faire barrage à trois candidats inquiétants, relève du pari pascalien. Il comporte des risques. Bien moins toutefois qu’une victoire de Fillon ou même de Macron. On voit par là que le choix de Mélenchon est à la fois de conviction et d’utilité. Il n’en demeure pas moins qu’il est loin de faire l’unanimité dans notre équipe et parmi nos lecteurs. Beaucoup voteront Hamon, malgré tout. Le candidat martyr du Parti socialiste est apparu comme un homme intègre, et en rupture idéologique sinon politique avec la rue de Solférino. Son rapport au pouvoir, très anti-« homme providentiel », plaît à la gauche. Donné à moins de 10 % dans les sondages, il est loin du peloton de tête. Les uns diront qu’une voix qui se porte sur son nom est une voix perdue pour Mélenchon ; les autres que la vie politique ne s’arrêtera pas au soir du 7 mai, et qu’il faut donner à Benoît Hamon les moyens d’exister dans une désormais inévitable recomposition de la gauche. Oui, la gauche ! Car ce n’est toujours pas « au nom du peuple » que nous donnons notre avis.

Denis Siffiert

Il s'est passé tellement de choses depuis la remise à l'eau, que nous avons l'impression d'être partis depuis des lustres. 

L'arrivée de Marion et Thierry, et tous les évènements connexes à leur heureuse présence lors de la semaine écoulée, puis le WE d'élections, et l'inévitable sensation de "vide"qui en découle, ont fait défiler le temps à une vitesse folle. 

Je vais tenter, chronologiquement, pour uen fois, de vous en narrer la substantifique moelle.

Ce samedi 15 Avril, nous avons démarré Corbi pour l'avant-dernière fois de la saison, afin d'aller chercher notre nièce et son compagnon à l'aéroport d'Athènes. 

Et comme on se la pète grave, le soir, on a fait tirer le feu d'artifice pour les accueillir dignement: (clichés Thierry)

Ah oui, crotte ! Faut que je sois plus clair ! Thierry, c'est pas moi ! Enfin, je veux dire que quand je dis "Thierry" je ne parle pas de moi ! EN général, quand je parle de moi, c'est plutôt du patronyme de "Super-connard" dont je m'affuble ! 

Bref, dans cette mise à jour, Thierry, c'est le compagnon de Marion, hein ! Et c'est lui qui a pris SON feu d 'artifice en photo! 

Voilà. 

Sinon, je sais qu'il y a parmis vous des esprits sceptiques, voire moqueurs, voire ironiques, sans doute des électeurs de Faillon ou Micron, qui se disent que, "s'il y a feu d'artifice à Chalkoutsi, c'est que c'est le WE de Pâques!" Alors, je répondrai qu'au lieu de m'emmerder avec des détails, vous auriez mieux fait de réfélchir avant de voter. et TOC! 

N'empêche que nos p'tits, ils étaient vachement contents de la surprise, eux !

Comme il était tard, que tout le monde était bien fatigué après l'artifice et que, demain matin, on levait l'ancre, on a vite été se coucher

Dimanche 16 : Dès potron-minet, on est allé ranger Corbi au chantier sous sa bâche de protection. On lui a dit " Sois sage, papa et maman reviennent" ( bref, on a garé l'auto au chantier!) et puis hop, on a aussitôt largué les amarres ! 

Faut dire, nos petits ne sont là que 4 jours, y'a pas de temps à perdre !

On les emmène à Voufalo, petite baie adorable que l'on a pas visité depuis....8 ans ! 

La nav' est tranquillle, moteur, puis moteur et voile, puis voile pure. 

Bien sûr, c'est "initiation à la barre" immédiate, qui va se passer remarquablement pour Thierry ( mais non, pas moi, l'autre!), un poil moins bien pour Marion qui trouve " que sa Clio, ça se conduit quand même plus facilement".

Aprsè 22 milles, nous voici donc à l'entrée de la baie de Voufalo. C'est toujours aussi sympa et du goût de Marion, dont le sourire en témoigne:

Aussitôt, Marion, Thierry ( pas moi) Javotte et moi, Thierry ( oui moi, vous le faires exprés ou quoi?) , descendons à terre pour le traditionnel dégourdissage de papattes d'après la nav'.

 Ca fait rudement plaisir de voir Troll au mouillage. 

Il y a des familles grecques qui mangent dehors et qui nous saluent avec force "Kaliméra, Kalos ilthatet" (bonjour bienvenue) auxquels je réponds par des "yassas, Kali orexi!"  (salut, bon appétit!) 

Des enfants jouent au ballon, et j'immortalise celui-ci, trop trognon:

Ca sent incroyablement bon l'agneau grillé (forcément, le méchoui est sur la plage!) ! Nos papilles sont en train de nous faire saliver grave et de nous faire envisager de manger rapidement ( Françoise est en train de préparer le repas) 

Je me dis aussi que ça serait sympa de manger l'agneau grillé ce soir. Hélas, es deux tavernas sont vides car Pâques est avant tout une fête familiale ! 

Je m'appriche donc d'une table où mangent une belle et super souriante famille pour leur demander si une des tavernas serviront de l'agneau grillé ce soir ! 

Le dialogue se fait en Grec. Enfin, à l'aide de mon piteux grec et de mes mains, mais je m'en sors. 

La réponse ne tarde pas : "Non, c'est Pâques ! Mais, si vous voulez de l'agneau pascal, revenez dans deux heures, vous êts nos invités ! Bienvenue à Porto Voufalo, mes amis!"

Evidemment, on ne va pas refuser ! Et, deux heures après, jusqu'au soir, nous serons tous les quatre, plus Javotte, les invités de Mario et Katerina, leurs familles et amis, dont nous faisons désormais partie, une après midi inoubliable, pleines de rires, de chaleur humaine, d'Agneau roti et de rigolade. Je vous mets, en vrac, une flopée de photos de cet inrésumable et fabuleux moment:

Parce que, dans la fin d'aprés midi, le ciel s'est chargé de très gros nuages, lourds, lourds, lourds...C'est le début de saison, et je n'ai pas encore retrouvé tous mes automatismes de surveillance météo...et je n'ai pas vu venir le bordel! 

Du coup, on s'est fait surprendre par un orage maousse costaud, Pîle poil par le travers du quai ! Sous des trombes d'eau, avec des vagues qui dépassaient parfois le quai, trempés pire que si nous étions tombé à l'eau,Troll gité, à 30°, Thierry le Jeune sur le quai et moi, Thierry l'andouille, sur Troll qui dansait le hip-hop, avons tenté, en vain, d'empêcher le bateau de taper dans le quai ! On a explosé (littéralement) deux pare-battages. Et le rail de fargue en alu porte des traces indélébiles de l'évènement ! 

Pendant ce temps, Marion était bloquée au super market local. Elle a vu les mats de Troll danser comme c'est pas permis!  Françoise, dans le bateau, rammasait tout ce qui dégringolait des équipets. 

 Toute l'eau du ciel s'est répandue sur le petit village, des rivières se sont formées dans les rues. Une horreur! 

Inutile de dire que l'on a pas pris le temps de faire des photos pendant cette maudite demi-heure! 

Heureusement, les dégats sont minimes. 

Et puis, cela fait une troisième journée inoubliable pour nos petits plaisanciers qui ont pu constater, à cette occasion, que la plaisance...c'est pas toujours plaisant  !

Le soir, ils nous ont invités à la (mauvaise) taverna située juste en face de Troll. C'était chaleureux et réconfortant. merci. 

Mardi matin, nous avons quitté Almyropotamos pour Porto Rafti. Les conditions etaient bonnes. Un peu de vent, pas trop. 

Beaucoup de moteur, quand même. 

Du coup, Thierry s'est remis à son épissure. On a bien rigolé:

Pendant ce temps, Marion tentait d'éliminer le STRESS qui asssaillait visiblement Javotte:

Et puis, il a fallu faire sécher le mouillé d'hier:

Et, dès l'arrivée, dégourdissage de papattes, suivi d'un p'tit concert ( Thierry est musicien) 

Vous remarquerez, sur la troisième photo, qu'on a pas encore tout à fait terminé de faire la poussière, sur Troll. La faute au ponçage de la table juste avant l'arrivée de notre équipage invité. 

Bon, je viens de voir que je me suis un peu emmélé les pinceaux dans les photos! 

Les précédentes, ce sont la nav' entre Porto Voufao et Almyropotamos. Le concert aussi. Pas grave. Vous en remrettrez plus facilement que nous des résultats de Dimanche...

Donc, il fait grand beau pour la nav' entre Almyropotamos et Porto Rafti. Et l'appétit et e moral sont au beau fixe!  Pendant la nav', Thierry est venu à bout de son épissure et vous constaterez, à la dernière photo du carrousel ci-dessous, qu'elle est tout bonement MAGNIFIQUE

Après l'habituel dégourdissage de papattes et le repas du midi, il faisait fort bon. Marion a donc décidé de devenir bleue.

 O combien nous avons admiré la naïade du jour ! L'eau est à 15° ! 

J'ai bien fait de dire à Marion, "tu dépasseras pas les genoux", parce que, forcément, ça l'a motivée pour me faire mentir:

Bravo la gamine ! Malgrè ma combinaison incorporée, je n'aurais jamais osé. Et Françoise, chaque année la première à goûter l'eau a reculé devant l'épreuve !

L'aprés midi, Dark Vador a péché à la traine sur l'arrière du Troll immobile:

Inutile de préciser qu'au menu du soir, y'avait pas d'poisson ! 

Le Mercredi midi, nous sommes allés, une nouvelle fois invités par les petits, manger à la taverna ( excellente, celle-ci). Un moment à la fois gai et triste, puisqu'un taxi est venu après le repas pour les ramener en France. On a trinqué une dernière fois à la France Insoumise, on s'est fait plein de bisous, et puis...voilà, c'était déjà fini.

Marion, Thierry, quel bonheur ça a été de vous avoir à bord ! 

Mais c'était BEAUCOUP trop court (Selfie Thierry)

Le bateau étant brutalement tout vide, et pour continuer en amitié cette folle semaine, nous avons filé, toutes voiles dehors, rejoindre l'ami Roland à Karystos. Le projet, c'était d'être ensemble pour ne rien louper des derniers jours de la campagne et de l'élection.

La nav' a été superbe. Roland nous attendait pour nous prendre les amarres. Et nous nous sommes tranquillement installés au quai Nord....pour 24heures seulement, puisqu'un concours de pèche a conduit les autorités portuaires...à faire dégager les bateaux. Ils l'ont fait très gentiment, du reste. C'est donc une photo de Troll au quai Ouest que vous trouvenrez ci-dessous

Les trois jours suivants ont alternés repas de roi, cueillette de simple, photos de fleurs, bricolage ( merci encore,Roland, pour le banc de nage!) et partage, décryptage des infos  et discours et actualités sur le net. 

Le tout dans le sourire et la chaleur de l'amitié:

Et puis ce furent les résultats. ET la déception immédiate que notre candidait finissent si près du but, mais 4ème quand même ! EN plus, derrière Fillon, le corrompu des rillettes ! Je ne suis pas encore revenu que près de 20% des votants acceptent de voter pour ce mec! C'est hallucinnant, quand même. Bref.

Ah ben forcément, hein ! fallait vous y attendre ! Voici notre réaction à ce dimanche. Vous n'êtes pas obligés de lire. Je vous préviens, "c'est du brutal" , mais je n'aime pas l'eau tiède, même pour me baigner. Et puis, faut bien dire ce qu'on pense, hein?

En revanche, c'est court, cela ne vous fera donc pas perdre trop de temps, mais peut-être votre sang froid. 

Les mêmes
Ainsi donc, les 5 prochaines années, nous allons nous taper les mêmes.
Sous les traits du jeune godelureau sorti des entrailles de la Sainte Finance, tellement bienfaitrice, n'est-ce-pas, on va remettre les mêmes faces de mort dans les ministères.
Ainsi donc, la direction empruntée par la France, celle qui accroit sans cesse et depuis si longtemps les inégalités, celle qui détruit, brique par brique notre modèle de protection sociale (ce dont bien des électeurs de Macron vont souffrir à leur tour), qui détruit la planète, va rester la même.
Ainsi donc, bien des gens situés à gauche ont voté à droite, en toute "bonne conscience", encouragés, sans doute, dans leur décision par une presse des radios, des télés, soumises aux ordres de 9 milliardaires/propriétaires qui fabriquent l'opinion, uniquement dans le but de garder coûte que coûte les rênes du pouvoir.
Ainsi donc, en prenant le parti de continuer dans la même impasse, comme Mitterrand, après à peine deux ans de vrai changement, comme Chirac, comme Sarkosy et comme Hollande, ils ont encore renforcé le pouvoir de nuisance du front national qui les remerciera probablement en 2022. Sauf que nous serons face au FN, de toutes nos forces de conviction. 
Pourtant, notre vie à nous est faite, notre avenir est derrière nous. Mais, pour ceux qui viennent derrière, cela va être intenable ! Et ils s'en foutent, les électeurs de Macron. En fait, ils n'ont pensé qu'à eux. Ils ont cédé à leur peur. 

Il y avait pourtant, pour la première fois peut-être, une alternative humaniste, véritablement démocratique, écologique, sans doute pas parfaite, mais ils n'en n'ont pas voulu. Ils craignaient trop que les choses changent vraiment dans le sens d'un véritable progrès pour la société des hommes.
Tant pis pour eux. Tant pis pour tous. Tant pis pour ceux qui viennent derrière eux. Ils leur ont retiré l'espérance de la bouche.
Et c'est triste.

Sans se donner un premier prix de vertu, j'ajoute qu'on ne s'est pas engagés à la légère. On a donné des sous à la FI, à la mesure de nos modestes moyens ! Disons, l'équivalent de deux bonnes tavernas à 4 !  Quelque soit le résultat, ça valait le coup l La très grande majorité des électeurs de Macron n'ont eu à payer que le prix de la  peur du changement, que le prix, pour certains, du manque de courage. 
Au deuxième tour, nous voterons blanc. Et l'on se retrouvera aux législatives pour tenter de donner un véritable contre-pouvoir à la France Insoumise. Avec ou sans eux.
Françoise et Thierry

Voilà. J'en ai fini avec cette "folle semaine". Vous vous doutez que nous aurions aimé une fin différente. Mais c'est ainsi et, en même temps, le score est très très bon. Alors, restons groupés et en avant.  Pour contribuer à la réflexion je vous livre cet article de Aude Lancelin, paru quelques jours avant le 1er tour : MACRON UN PUTCH DU CAC 40

Depuis, nous avons encore bougé. Nous sommes sur Andros, depuis Lundi après midi, au pied du joli village de Batsi. la nav' a été sauvage! 

Mais cela fera partie de la prochaine mise à jour. Je vous laisse toutefois retourner à l'accueil en cliquant sur ce bien bel endroit. A bientôt, les trollonautes ! 

Les lendemains d'élection qui ne chantent pas vraiment, il faut s'occuper pour ne pas penser trop négativement. Le temps de digérer cette évidence, rappelée Hier, Vendredi, par JLM : " ET voilà:  Il n’y aura pas d’augmentation du smic, pas de 6e République, pas de référendum révocatoire, pas de sortie du nucléaire et d’énergie 100% renouvelable, pas de  cantine gratuite et bio pour les mômes, et pas une seule de nos propositions pour la paix ». 

Pas si facile à digérer quand cela se joue à pas grand chose.

Rien de mieux, pour se changer les idées que de changer d'île. Alors, ce Lundi matin, cap sur Andros et le "recommandé par Matins bleus" petit port de Batsi. 

C'est donc Philippe et Roland qui nous larguent les amarres. Roland va rester encore une bonne quinzaine à Karistos, Philippe nous suivra sans doute demain. Salut Roland, ces quelques jours ensembel furent un régal à bien des égards! 

On avait été prévenus:  Oui, on savait que le passage entre Karistos et Andros allait être sportif, la faute au conflit " courant  contre vagues". On sait aussi que, le lendemain, cela aurait été plus cool. Mais le besoin de changer d'air était plus fort. 

Et bien, on n'a pas été déçus ! Oh bordel que la mer était dur et le vent fort ! Sous "petit torchon" et artimon, on n'était jamais à moins de 7 noeuds et souvent à 8, avec des vagues sur babord qui tapaient et parfois déferlaient sur Troll ! 

Bien secoués nous fûmes dès qu'Evia ne nous protégeait plus du vent du Nord (25 noeuds constants. maniable) . Comme d'habitude, les photos prises sont totalement impuissantes à rendre compte du shaker ! Il faut dire aussi qu'aux pires moments, on s'aggripe, on ne prend pas de photos! 

Ce régime de rodéo se poursuivit sur une dizaine de milles. Et puis, enfin sous le vent  d'Andros, waouh, le pied, car,

 la mer est plate! 

Et l'armée veille sur nous!

Javotte n'en parait pas tellement rassurée

On s'installe, tranquilles au mouillage, devant ce bien joli village:

Nuit calme, arrivée de Philippe dans la journée. Mais, une toute petite houle ( mais toute petite) nous a inquiétés pour la tranquillité de la nuit à venir ( à tort, du reste!) 

Du coup, on est venus à quai. Philippe n'a pas tardé à faire de même. 

Alors, à quai, il y a Yannis et sa Twingo ! Yannis surveille le port. La mairie lui a laissé cette charge de façon officieuse. Du coup, il est là, tel un "omerggiatori" Grec, avec son gilet jaune, pour vous prendre les amarres...Et un "petit quelque chose" à discrétion. Pour nous, ce fut 5€... Pour 3 nuits, y'a rien à dire, n'est ce pas ? 

S'il vous demande plus, n'hésitez pas à discuter gentiment, car la transaction n'a rien d'officiel. 

A partir du mois de Mai, il y aura eau et électricité partout dans le port. ( en sus, j'imagine!) 

Première baignade des trolliens (et première crème glacée, combinaison qui m'a valu une belle courante et nous a empêchés d'aller se faire une taverna avec Claude et Philippe!) 

Et la suite dans les montagnes d'Andros. magnifique:

Jeudi matin, on a rendu l'auto et on est partis sur Tinos, découvrir un mouillage jamais pratiqué par nous auparavant. Il faut dire qu'il est ouvert au Nord et qu'on profite lâchement du petit sud pour in vestir ce bel endroit. La nav' se fait sur une mer d'huile, tout au moteur, faute d'un moindre souffle de vent. Mais le mouillage fut une belle récompense:

On continue à profiter du petit vent de Sud pour aller découvrir un nouveau mouillage, Panormos, sur Mikonos: MA-GNI-FI-QUE, en tout cas, hors saison, puisque cette baie est, d'aprés les guides,  LA baie des véliplanchistes en été. Avec les vedettes et les jet-skis en prime, tout un programme qu'on est bien contents d'éviter ( on a quand même eu UN jet-ski qui a fait le tour du bateau à 100km/h!) 

La nav' s'est faite, pour une bonne moitié ( en fait, dès dégagé de Tinos) à la voile sur une mer plate. Super chouette !

Depuis 8 heures ce matin, Samedi 29, nous sommes en route pour Ikaria, où nous ne sommes jamais allé,  toutes voiles dehors au près bon plein, sur mer absolument plate, aux alentours de 6 noeuds, tranquilles comme Baptiste. Le peid intégral. 

Bon, vous ne pourrez pas dire, ce coup-ci, "il nous fait ch... avec sa politique, le Titi!", vous avez une bonne dose de photos à vous tartiner derrière la cravate ! Je n'accepterai AUCUNE plainte ! 

A propos de plaintes, que n'a-t-on entendu à propos du silence de Mélenchon ! Oh là là!  On attendait aussi, tra,quilles,  sa reprise de parole, prévue dès le début pour Vendredi : Elle nous a ragaillardi pour les législatives ! Et son intervention me fait dire, tout simplement : Merci Monsieur Mélenchon de nous faire confiance, de nous prendre pour des adlutes, conscients.
Merci d'être digne et COHERENT !
Merci de ne pas céder devant les pressions, de ne pas prononcer le "mot magique" dont vos adversaires se serviront, de toute manière.
Merci aussi de mettre en avant le programme de la FI et de nous projeter sur les législatives.
On ne votera pas MLP ! Soyez en assuré."

je  je comprends que certains aient envie que l'on vienne conforter le système dans ses bases en rejetant temporairement nos idéaux dans les poubelles de l'histoire que l'on vienne en aide pour sortir le système de la merde où il nous a volontairement fourré! 
je n'aime pas Macron. Enfin, le mec m'indiffère, m'indispose, mais surtout, je déteste son programme et les vieux briscards qui l'ont rallié en masse pour ménager leur avenir personnel! Pour notre part, nous avons jusqu'à dimanche matin 5 mai pour décider de ce que l'on fera.  Je sais déjà, et vous ne doutez pas, j'en suis sûr, de ce qu'on ne fera pas.

A bientôt les trollonautes, quelque soit votre vote, sauf un !

Cliquez sur la princesse et sa traîne pour retourner à l'accueil